Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin de Limouze
Occitanie ; 12 ; Onet-le-Château
Rodez agglomération
Rodez nord
Saint-Martin de Limouze
1811 I 112 à 116 ; 2011 AH 23, 24
En écart
Cimetière
15e siècle
4e quart 19e siècle
1868 ; 1892
Daté par travaux historiques ; date portée
Attribué par source
L'église construite au 15e siècle se présentait telle qu'elle est figurée sur le cadastre napoléonien, avant les deux campagnes de travaux entreprises en 1870-1871 par l'architecte départemental et diocésain Vanginot, puis en 1889 et en 1891 par l'architecte Lacombe. La première campagne visait à régulariser l'édifice tout en l'agrandissant, motivée par le conseil de la fabrique de Saint-Martin de Limouze qui s'appuyait sur le désir ainsi formulé par l'évêque Joseph Bourret, futur cardinal, lors d'une visite à l'église de Saint-Martin "qu'on construisit une sacristie, celle qui existe étant mal saine et beaucoup trop petite, qu'on agrandit la chapelle qui est du côté du midi et qu'on en construisit une autre à la suite, pour être le pendant de celles qui sont au nord [...], et qu'on enlève "le mur qui sépare les deux chapelles du nord de manière à avoir des bas-côtés", et que l'on fasse enfin "disparaître la tribune". La restauration menée par Vanginot en 1870-1871 suivra les consignes de l'évêque, comme en témoignent les traces d'arrachement, sur l'arc doubleau, du mur qui séparait les deux chapelles nord. En 1889, Lacombe constate le bon état de l'église, mentionnant la restauration de son prédécesseur, et poursuit l'agrandissement et la régularisation de l'édifice par la construction des deux chapelles latérales, à l'ouest cette fois, prolongeant les bas-côtés. Deux ans plus tard, constatant les lézardes menaçantes du clocher, il entreprend sa démolition et la construction d'un nouveau clocher, adossé à l'ancienne façade occidentale. C'est une nouvelle façade qui est alors créée, avec un portail néogothique dans lequel prend place un relief sculpté par François Mahoux. Le sculpteur ruthénois représente le célèbre épisode de charité de saint Martin, vêtu de son habit de soldat romain et découpant son manteau pour le donner à un mendiant. Le rez-de-chaussée de la travée du clocher est couvert d'une voûte à croisée d'ogives dont la clef portant la date de 1892, marque la fin des travaux. L'ancien portail de l'église est alors déposé et très probablement remployé à l'entrée du cimetière.
Grès ; moellon
Ardoise
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives
Toit à longs pans
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
L'édifice d'origine se composait d'une nef de deux travées et d'un choeur polygonal, voûtés de croisées d'ogives. Les chapelles latérales nord faisaient partie de l'édifice d'origine, mais du côté sud se trouvait seulement une sacristie, ce qui donnait à l'édifice un plan irrégulier. L'ancien clocher couronnait la travée centrale. Les murs gouttereaux et les chapelles sont éclairés par des baies à deux lancettes. Couvertes d'arcs en plein-cintre, elles sont ornées de remplages aux motifs flamboyants de lobes et de mouchettes. Ces fenêtres ont été reproduites avec exactitude dans la construction des chapelles nord en 1871, tandis que d'autres ont été restaurées au niveau du remplage, comme la fenêtre de la chapelle nord-est. A l'intérieur, les deux anciennes chapelles nord, voûtées d'ogives, ont conservé un décor d'architecture et un ensemble sculpté témoignant de leur édification à la fin du 15e siècle ou au début du siècle suivant.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
Personnage profane ; blason
La chapelle centrale du collatéral nord présente un programme sculpté particulier, ses culots figurés représentent des personnages en buste : un ange tenant un coeur sur le culot nord-ouest, en pendant un homme d'église tenant un calice, et à l'entrée de la chapelle, deux personnages profanes, coiffés et vêtus selon le costume du début du 16e siècle, pourraient représenter le couple de donateurs. Sur le culot sud-ouest, une femme en prière fait face, sur le culot sud-est, à un homme tenant vraisemblablement un chapelet entre ses mains. Si l'iconographie et le style sont très proches des deux autres culots, la question de leur authenticité se pose, à la vue d'une surface plus lisse ; tout du moins semblent-ils avoir été restaurés. La clef de la voûte d'ogives est également sculptée, représentant dans un polylobe une sphère et une petite croix, la croix d'Orbe peut-être. Dans la chapelle nord-est une niche couverte d'un arc en accolade se trouvait engagée dans le mur est. La clef de la croisée d'ogives est également ornée, frappée d'un blason au léopard ( ?) et à une croix pattée.
IM12001073
À signaler
Propriété de la commune
2011
(c) Rodez agglomération ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2011
Lourgant Julie
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47