Bureau de poste
Hôtel des Postes
Occitanie ; 12 ; Rodez ; Louis-Blanc (rue) 2
Rodez agglomération
Rodez
Louis-Blanc (rue) 2
2015 AC 20
En ville
2e quart 20e siècle
1936
Datation par source
Attribution par source
Le projet de construction d’un Hôtel des Postes à Rodez, devant répondre aux exigences de modernisation du service postal, fut confié au montpelliérain Edmond Leenhardt, architecte régional des Postes et Télégraphes depuis 1923 et auteur de nombreux bureaux (Montpellier, Castelnaudary, Perpignan, Nîmes…). Le premier projet est daté du 27 avril 1935, mais il faut attendre le 7 août 1936 pour que le projet définitif soit approuvé (mis à part le décor sculpté). Les travaux de construction, assurés par l’entreprise de BTP de Rodez (Maurice Bardet entr.), commencèrent en décembre 1936, suite à la destruction des bâtiments existants rue Louis-Blanc (immeubles privés et école Gally). L’essentiel de la construction était achevée en avril 1939 (réception provisoire) même si la réception définitive n’intervint qu’en août 1940. Dès les premières esquisses, Leenhardt avait prévu de décorer la façade d’une enseigne de marbre blanc portant l’inscription « Télégraphe – Poste – Téléphone ». Le panneau fut modelé par le sculpteur Marc Robert en 1938 et exécuté en 1943 par le sculpteur montpelliérain Grand prix de Rome, Paul Guéry. Le bâtiment fut agrandi en 1961 avec la construction d’une aile abritant la salle de tri et couverte d’une toiture terrasse, en harmonie avec le parti architectural d’origine (emploi du grès rouge). Un projet de surélévation fut étudié au début des années 1970, mais fut finalement abandonné au profit d’une nouvelle construction avenue de l’Europe. L’Architecte des Bâtiments de France Pinard avait alors refusé l’avant-projet d’extension présenté et formulé le vœu suivant : « Pour faire pardonner la surélévation envisagée, il faudrait que ce rajout constitue une amélioration sensible du point de vue de l’esthétique de l’architecture existante, ce qui est loin d’être le cas » (23 février 1972).
Grès ; pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 3 étages carrés
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
L’édifice est implanté sur une parcelle d’angle trapézoïdale. Il comporte une ossature en béton armé masquée par un revêtement en grès rose, scellé par des agrafes de cuivre. L’emploi du grès avait été demandé par la municipalité afin d’harmoniser l’édifice avec l’ancienne chapelle des Jésuites. La toiture couverte d’ardoises en écaille comporte une charpente métallique. L’édifice présente une composition monumentale et classique (référence aux ordres et à la symétrie) et rappelle notamment les projets de centraux téléphoniques (notamment celui d’Enghien) de François Le Cœur, architecte des PTT à partir de 1906. Sur un soubassement de pierre bouchardée ou à bossage rustique s’élève trois niveaux rythmés par l’alternance de larges trumeaux qui s’apparentent à des pilastres, et de fenêtres. Les allèges sont en béton moulé afin d‘imiter le parement de grès rouge (bouchardé, layé et teint en rouge clair). Elles sont décorées de panneaux à dents d’engrenage figurant des grilles d’aération (cette dernière étant effectivement assurée par de petits trous percés dans les panneaux). Au-dessus se développe un étage d’attique couronné d’une corniche largement débordante. Ce dernier niveau est séparé par un bandeau non saillant de ciment de couleur et comporte un cordon courant le long des façades et une frise décorative en damier à bossage rustique. Sur les façades latérales se distinguent les cages d’escalier éclairées par des fenêtres trapézoïdales et munies de verre mat et de ferronneries portant le monogramme des PTT, sigle officialisé en 1925. Ce monogramme se retrouve sur les autres fenêtres du rez-de-chaussée et sur la porte du tambour précédant le hall public. Au-dessus est installé le bas-relief portant l’inscription des PTT. Outre les espaces d’accueil du public et de traitement du courrier, télégrammes et télégraphes, le bâtiment abritait initialement des appartements pour le directeur départemental, le receveur et le caissier, les deux premiers disposants d’un balcon au-dessus de la porte d’entrée. Certains aménagements initiaux (cuisine, cheminées) y sont encore conservés malgré la transformation de ces appartements en bureaux.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie
IM12001540
Sélection Art déco
Propriété privée
2017
(c) Rodez agglomération ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2017
David Marion ; Launay Yann
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47