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Plateforme ouverte du patrimoine

Galerie maçonnée dite Galerie de la Mer

Désignation

Dénomination de l'édifice

Galerie maçonnée

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Mine de lignite

Appellation d'usage

Galerie de la Mer

Titre courant

Galerie maçonnée dite Galerie de la Mer

Localisation

Localisation

Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Bouches-du-Rhône (13) ; Mimet ; C.D. 58a

Précision sur la localisation

Oeuvre située en partie sur les communes : Gardanne, Simiane-Collongue, Marseille

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Bouches-du-Rhône

Lieu-dit

Sire Marin

Adresse de l'édifice

C.D. 58a

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom de l'édifice

Mine de lignite du puits Gérard, actuellement atelier de réparation, magasins et entrepôts industriels

Références de l'édifice de conservation

IA13001175

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1889 ; 1894 ; 1905

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Description historique

Conçue dès 1859 par Ernest Biver pour lutter contre l'invasion des eaux qui noyait les chantiers et les galeries du puits Biver (Société des Charbonnages des Bouches-du-Rhône) , la Galerie de la Mer a fait l'objet de plusieurs projets successifs dont l'un (1881) proposait de rejeter les eaux d'écoulement dans l'Etang de Berre. Le principe d'une galerie doublement équipée pour l'écoulement des eaux et le roulage, adopté dès 1875 (projet Villot) , fut mis en ouvre à partir de 1889 par M. Damage (successeur d'Ernest Biver décédé cette même année). Le tracé en ligne droite devait relier le puits Ernest Biver, creusé pour la circonstance, au point zéro situé à la Madrague (à proximité du cap Pinède). Deux puits d'aérage ont également été foncés sur son parcours : le puits St-Joseph et le puits de la Mure. Le creusement, commencé au cap Pinède en 1889, se poursuivit jusqu'en 1905 avec ouverture d'un second point d'attaque depuis le puit Biver à partir de 1894. Les difficultés de creusement et la longueur de l'ouvrage (15 km) firent considérer la galerie de la Mer comme " le plus fabuleux, gigantesque et fantastique chantier, jusqu'ici jamais réalisé dans (la) région ". La galerie de la Mer fut équipée en 1906 et 1907 d'une voie ferrée acheminant lignite et stériles par train de berlines jusqu'au criblage de la Madrague. On peut noter que le dépôt des stériles pendant plusieurs décennies a fait reculer le bord de mer de plusieurs dizaines de mètres. La fermeture du puits Biver et son remplacement par le puits Gérard, mis en activité en 1949-1950, nécessita l'établissement d'une nouvelle jonction accessible par la recette souterraine du puits Gérard. Après 2003 et l'arrêt définitif de l'extraction dans les Bouches-du-Rhône, la Galerie de la Mer devrait conserver sa fonction de galerie d'écoulement des eaux et ses stations de pompage devraient êtres maintenues.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; appareil mixte ; brique et pierre ; fer ; pan de fer ; béton

Commentaire descriptif de l'édifice

Le tracé souterrain de la Galerie de la Mer intéresse les quatre communes de Gardanne, Mimet, Simiane-Collongue et Marseille. Cette galerie souterraine, longue d'environ 15 km, présente une douzaine de sections différentes, caractéristiques de l'époque de leur creusement. Les plus anciennes sont muraillées de pierre et adoptent le profil " champignon " que donne une galerie de forme circulaire ou semi-circulaire surmontant un canal d'écoulement. Ce canal est recouvert d'un plancher sur lequel étaient établies les voies de roulage. Les sections les plus récentes se distinguent par un profil plus ou moins rectangulaire et un canal excentré. A certains endroits, le canal d'écoulement des eaux et les voies de roulage ne sont plus superposés mais cheminent parallèlement (avec muret de séparation). A l'endroit des sections aquifères, la galerie a été cuvelée et renforcée de cintres en métal ou en béton. Les sections à roche nue ont été en partie boulonnées à l'aide de grillages et de longues tiges filetées (matériels miniers utilisés dans les chantiers d'exploitation). La section qui aboutissait au puits Biver a été en grande partie remblayée après la fermeture de ce puits, mais la bifurcation subsiste toujours. Du côté du puits Gérard, on accède à la galerie par une recette souterraine en tout point conforme aux recettes équipant les puits de mine (niveau + 18). La circulation est assurée par cage.

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

La galerie de la Mer est un ouvrage unique en France. Sa réalisation et la somme des difficultés rencontrées pendant le fonçage sont représentatives du danger que constitue l'invasion des eaux souterraines dans les travaux souterrains.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public de l'Etat

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Buchheit Chip

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66