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Plateforme ouverte du patrimoine

Usine de bonneterie A. Philips et ses fils, puis Edwige Edward's Etablissements Philips, puis Bernard-Philips

Désignation

Dénomination de l'édifice

Usine de bonneterie

Appellation d'usage

A. Philips et ses fils, puisEdwige Edward's Etablissements Philips, actuellementBernard-Philips

Titre courant

Usine de bonneterie A. Philips et ses fils, puis Edwige Edward's Etablissements Philips, puis Bernard-Philips

Localisation

Localisation

Normandie ; Calvados (14) ; Villers-Bocage ; Joffre (boulevard) 34, 36, 38, 40

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Calvados

Canton

Villers-Bocage

Adresse de l'édifice

Joffre (boulevard) 34, 36, 38, 40

Références cadastrales

2015 AB 523, 691, 693, 714 ; 2014 H 400

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; magasin industriel ; atelier de réparation ; bureau ; cantine ; logement d'ouvriers

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle (détruit) ; 2e quart 20e siècle (détruit) ; 2e moitié 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1962

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Philips Arthur, Armand, Louis (propriétaire ; commanditaire) ; Philips Ferdinand, Odile, Marie (propriétaire ; commanditaire)

Description historique

Arthur Philips, bonnetier de Messines (Belgique), se réfugie durant de la Première Guerre mondiale à Villers-Bocage. Il y reconstitue, en 1916, un atelier de fabrication situé 6, boulevard Joffre. En s'associant à ses enfants Eric, Ferdinand, Edith et Aurore, il fonde la société à responsabilité limitée "A. Philips et ses fils" le 1er janvier 1930. Deux ans plus tard, la fabrication est déplacée dans une nouvelle usine construite 3 rue Samson. Alors qu'environ 120 personnes y assuraient une production annuelle moyenne de 2 500 douzaines de bas, mi-bas et chaussettes avant-guerre, vendue auprès de grossistes, de grands magasins ou d'économats comme celui de la SNCF, les combats de juin 1944 provoquent sa destruction et celle d'une grande partie de son matériel. Celui-ci comportait alors un métier à tricoter de marque Kalio et trois métiers Cotton fournis par la Société générale de bonneterie (Aube, 10, Troyes, IA10000266), six bobinoirs Lebocey (Aube, 10, Troyes), Dupré ou Grosser, ainsi qu'un parc d'une centaine de machines à tricoter Dubied (Suisse), de remailleuses et de machines à coudre. La société dispose également d'un établissement secondaire à Villedieu-les-Poêles (Manche, rue du Pont-Chignon) employant 17 personnes qui n'a pas été pas endommagé. L'activité reprend en 1947 dans des installations provisoires au moyen notamment du métier Kalio, réparé, et de deux nouveaux métiers à tricoter Delostal (Aube, 10, Troyes, IA10000234 - IA10000246). Bénéficiant des dommages de guerre, l'usine est reconstruite au début des années 1950, période au cours de laquelle Ferdinand devient seul gérant de l'entreprise après la mort de son frère Eric. Egalement propriétaire d'une fabrique de bas à Caen (quartier de Venoix) et des marques "Edwige" et "Citiba", celui-ci crée, avec son fils Guy, la société l'ERSPA (Entreprise rationnelle du survêtement pour tous les âges) pour la production de pulls pour enfants selon le procédé Fully Fashioned. Cette nouvelle orientation est associée à l'ouverture, en 1962, d'une usine neuve boulevard Joffre, dessinée par les architectes caennais Delalande et Bataille. Se développant sur 700 m2 lors de son édification, celle-ci est agrandie pour atteindre les 11 000 m2 en 1972. Devenue depuis le 19 septembre 1971 Edwige Edward's (Etablissements Philips), l'entreprise emploie 265 salariés, qui actionnent entre autres sept métiers Cotton, douze métiers rectilignes, deux métiers circulaires et cent remailleuses pour une production annuelle de 500 000 pulls et robes et de 300 000 paires de chaussettes, vendue en France, en Allemagne ou au Canada. Deux autres usines sont implantées à Bayeux (Calvados) et en Irlande. La production de chaussettes est arrêtée au milieu des années 1980. Face à la concurrence et la perte de contrats (la Poste) à la fin des années 1990-début des années 2000, l'entreprise concentre son activité sur Villers-Bocage. Elle dispose de ses propres magasins de vente, dont un à Ouistreham. Placée en redressement judiciaire en 2004, puis en liquidation en 2010, elle est reprise par la société vendéenne Bernard Solfin, spécialisée dans la vente par correspondance. Cinq ans plus tard, l'entité Bernard-Philips emploie 28 personnes pour une production annuelle de 33 000 pièces tricotées.L'usine possédait en 2009 un équipement complet de bonneterie comprenant cinq métiers à tisser rectilignes de marque Bentley Cotton (Angleterre), 11 machines à tricoter Protti (Italie), 3 métiers à tricoter circulaires Jumberka (Espagne) et Mec-Mor (Italie), 13 métiers à tricoter rectilignes Shima Seiki (Japon), un ensemble de machines à tricoter et de machines à remailler, 14 presses à vapeur (certaines de marque Lemaire, Roubaix) et disposait d'un générateur électrique et d'une machine pour produire de la vapeur.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; enduit partiel ; béton ; calcaire ; moellon ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Métal en couverture ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; sous-sol ; rez-de-chaussée

Typologie de couverture

Terrasse ; shed ; toit à longs pans croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie électrique ; achetée ; énergie électrique ; produite sur place

Commentaire descriptif de l'édifice

Situés entre les boulevards Joffre et du 13 juin 1944, les bâtiments de l'usine, en brique partiellement enduits, s'étendent sur un terrain de plus de 11 000 m2. A l'entrée nord, le bâtiment des bureaux, à deux étages carrés couverts d'un toit en terrasse, est orné sur sa façade principale de mosaïques bleues-turquoises et de l'enseigne "Edwige Edward's Tricots de luxe". Dans son prolongement, se trouve un ensemble d'ateliers de fabrication, pour partie couverts en sheds, ceux construits après 1966 étant couverts de toits en terrasse. A l'intérieur des bâtiments, se répartissent ateliers des métiers, des finitions, des presses et atelier mécanique. L'usine comprend également une cantine et un magasin d'usine, ainsi qu'un logement de gardien, en rez-de-chaussée sur sous-sol en moellons de calcaire partiellement enduits, couvert d'un toit à longs pans à croupe en tuiles mécaniques.

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM14005121 ; IM14005125 ; IM14005122 ; IM14005123 ; IM14005124

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Machine de production (étudiée dans la base Palissy)

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une société privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2015

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Dupont Stéphanie

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine