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Plateforme ouverte du patrimoine

Phare

Désignation

Dénomination de l'édifice

Phare

Titre courant

Phare

Localisation

Localisation

Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; boulevard Cornuché ; quai des Yachts ; rue Jean Mermoz

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Basse-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Deauville

Canton

Trouville-sur-Mer

Adresse de l'édifice

Cornuché (boulevard) ; Yachts (quai des) ; Jean Mermoz (rue)

Références cadastrales

1984 AH 12 à 17, 19 à 31, 34 à 40, 124

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Square ; enclos ; maison ; édifice sportif

Nom de l'édifice

Port de Trouville-Deauville

Références de l'édifice de conservation

IA14003205

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1874

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

Avant la création de la station de Deauville, la côte était signalée aux navigateurs par des feux fixes (ou feu de marée) disposés le long du rivage. Au milieu du 19e siècle, l'aménagement des infrastructures portuaires a nécessité l'installation de feux signalétiques adaptés aux nouveaux équipements. Ainsi deux feux fixes ont été installés à chaque extrémité des jetées par décision ministérielle du 26 janvier 1874, qui projetait également la construction d'un phare. Ce dernier a été implanté à l'extrémité nord-est du front de mer, sur un terrain de 69 ares et 29 centiares cédé au Domaine par la Société de Deauville alors en liquidation. Achevé en 1876, l'édifice a été élevé selon les plans dressés par Léonce Raynaud, ingénieur des Ponts et Chaussées. Sa construction a été accompagnée par celle d'une maison de gardien et d'une clôture délimitant la propriété. Par arrêté préfectoral du 18 août 1904, la municipalité a été autorisée à installer près du phare un pavillon réservé aux membres du Touring-club. L'édifice, en bois démontable, a été conçu par les architectes Gras et Buchard. Après avoir obtenu la location du terrain par arrêté préfectoral du 8 février 1905, la municipalité y a aménagé un square. Au début du 20e siècle, l'utilisation du phare était devenue obsolète en raison des lais de mer qui s'étaient formés devant la plage. La commission nautique a alors envisagé sa destruction et son remplacement par la construction d'un nouveau phare sur la rive droite de la Touques. Les édiles deauvillais ont alors proposé, le 20 septembre 1906, d'acheter le terrain du phare. Mais le déclassement du phare tardant à être prononcé, la vente n'a pas pu être conclue. L'activité du phare a cessé définitivement le 1er avril 1909. A cette date, "de l'heure de l'allumage des phares, le feu de marée fixe rouge, établi sur la rive gauche de la Touques, au sommet d'une tour carrée peinte par bandes alternativement blanche et rouge, fut éteint" (AN Paris, série F, liasse 3, cote 14 19 945). En 1913, la Société des Casinos de Deauville a proposé de louer le square du phare pour y implanter un parc d'attraction. Bien qu'approuvé par la municipalité, le projet n'a jamais été réalisé. En 1929, l'administration a prononcé le déclassement du phare, permettant ainsi à la municipalité d'acquérir la propriété du terrain. Elle a fait détruire le phare et la maison du gardien. Les terrains ont été vendus pour être lotis et ont été percés par la rue de la Mer. Le pavillon du Touring-club a été transféré sur les lais de mer, où il est resté jusqu'en 1967, date de sa destruction.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan carré symétrique

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 5 étages carrés ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit en pavillon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

Le phare de Deauville était implanté à l'extrémité nord-est du front de mer, au milieu d'un square délimité par un solin en pierre supportant une grille en bois. Deux portails en bois cantonnés de piliers en brique donnaient accès à la propriété, l'un au nord, l'autre au sud-est. La maison du garde des feux était rejetée du côté sud-est du terrain, tandis que le pavillon du Touring-Club était installé à l'ouest. De plan carré, le phare avec cinq étages sur un rez-de-chaussée et un étage de comble. Il s'élevait à une trentaine de mètres. Le gros-œuvre était en brique polychrome appareillée en assises alternées formant bandeau. La partie haute était ornée d'un motif de croix en brique. Le toit, à longs pans, était couvert en ardoise, et rehaussé d'une girouette métallique. L'entrée, percée sur le côté sud de l'édifice, donnait accès à l'escalier en vis permettant d'atteindre l'étage de comble où se tenait le feu de signalisation. La nuit, celui-ci indiquait l'entrée du chenal par un feu rouge, visible à travers les deux lucarnes passantes à fronton triangulaire situées sur les élévations nord et sud.

État de conservation (normalisé)

Détruit

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33