Gare
Gare de Trouville-Deauville
Gare de Trouville-Deauville
Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; avenue de la République
Anciennement région de : Basse-Normandie
Deauville
Trouville-sur-Mer
République (avenue de la)
1984 AK 177, 383 à 385
En ville
Voie ferrée ; quai ; boutique ; place
3e quart 19e siècle
1863
Daté par source
Attribution par travaux historiques
Morny Auguste, duc de (personnage célèbre)
Avant la création de la station de Deauville, les baigneurs se rendaient à Trouville par le vapeur qui assurait la liaison avec le port du Havre. En 1855, l'arrivée du train en gare de Lisieux leur permit de gagner la station en voiture à cheval. En 1858, la ligne Paris-Lisieux est prolongée jusqu'à Pont-l'Evêque. Principal actionnaire de la Compagnie des chemins de fer de l'ouest, le duc de Morny joua de son influence pour obtenir l'embranchement Pont-l'Evêque-Deauville. Le projet est approuvé par décision ministérielle du 15 juin 1861. Le tracé de la nouvelle ligne ferroviaire imposa la rectification du cours de la Touques, la suppression des méandres permettant d'éviter la construction de plusieurs ponts, qui auraient pu gêner le trafic fluvial. Les travaux sont réalisés par les entrepreneurs Antoine Mauger et Emile Castor, sous la direction d'Arnoux, ingénieur des Ponts et Chaussées. La gare est inaugurée le 1er juillet 1863, mais un litige opposa les municipalités de Deauville et de Trouville : prétextant que la gare était implantée sur une ancienne île de la Touques lui appartenant, cette dernière en revendiqua la propriété. Le décret du 30 septembre 1863, rattachant les terrains en question et les installations qui s'y trouvaient au territoire de Deauville, y mit un terme. L'aménagement de deux voies ferrées du chaque côté du bassin à flot permit de relier la gare au port. Les 220 kilomètres séparant la gare de Trouville-Deauville à celle de Saint-Lazare étaient parcourus en 5 heures en 1863, en 4 heures en 1882 et en 3h15 en 1913. Le projet de relier Deauville à toutes les stations balnéaires de la Côte Fleurie par une ligne de chemin de fer est déclaré d'utilité publique le 29 mars 1879. La ligne est ouverte en 1882. En 1889, pour les séjours de courte durée, des billets à prix réduits sont mis en place. La gare de Trouville-Deauville devient bientôt trop petite pour accueillir des passagers de plus en plus nombreux. En 1900, la municipalité de Deauville demande à l'administration des chemins de fer d'apporter des améliorations à la gare puis, à partir de 1909, la construction d'un nouvel édifice. Plusieurs projets sont élaborés, mais tous sont abandonnés en raison d'une querelle opposant les municipalités de Deauville et de Trouville sur le financement de l'opération. Un accord n'est conclu qu'en 1930, suivi de la destruction de la gare pour permettre la construction d'un nouvel édifice ferroviaire.
Brique
Zinc en couverture
Plan symétrique en U
En rez-de-chaussée ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Élévation à travées ; élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; toit en pavillon ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre
La première gare de Trouville-Deauville disposait de trois voies et de deux quais. Le bâtiment était organisé selon un plan en U, caractéristique des gares situées en tête de réseau. Il comprenait un corps central en rez-de-chaussée, coiffé par un toit à deux pans, cantonné de deux pavillons à deux niveaux, prolongés de deux ailes en retour d'équerre. Le gros-uvre était en brique polychrome. La toiture couverte en zinc était rehaussée d'épis de faîtage. Précédé par un auvent soutenu par des poteaux en fonte, le corps central était animé par un petit avant-corps axial surmonté par un fronton triangulaire en bois découpé et orné d'une horloge en son centre. Devant la gare, s'étendait une vaste place, délimitée à l'origine par une grille en ferronnerie, ouverte à chaque extrémité par une porte charretière. Afin de faciliter la circulation des voitures hippomobiles, l'enclos fut supprimé quelques années plus tard. A chaque extrémité de la place, furent installés deux pavillons à usage commercial.
Détruit
1998
© Région Basse-Normandie - Inventaire général
2004
Hébert Didier
Dossier individuel
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33