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Plateforme ouverte du patrimoine

Secteur urbain dit Les lais de mer

Désignation

Dénomination de l'édifice

Secteur urbain

Appellation d'usage

Les lais de mer

Titre courant

Secteur urbain dit Les lais de mer

Localisation

Localisation

Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; boulevard de la Mer

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Basse-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Deauville

Canton

Trouville-sur-Mer

Adresse de l'édifice

Mer (boulevard de la)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Jardin ; rue ; piscine ; établissement de bains ; édifice sportif ; maison ; bassin à flot ; lycée ; promenade

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 19e siècle ; 20e siècle

Auteur de l'édifice

Description historique

La rectification du lit de la Touques en 1860, pour faciliter le tracé de la ligne de chemin de fer, et les aménagements de son estuaire, pour installer un bassin à flot, modifient les courants marins et favorisent l'ensablement de la plage de Deauville. Au cours de l'hiver 1874-1875, à la suite d'une violente tempête, un banc de galets se forme à une centaine de mètres de La Terrasse, isolant une zone de marécage appelée "noue". La Société des bains de mer de Deauville décide alors d'ériger face au casino une estacade en bois pour atteindre le rivage. A son extrémité, sont installés deux pavillons après 1875, l'un à usage d'établissement de bains, l'autre de café (La Potinière) et des cabines de bains fixes. Elle tente également de convertir la noue en lac grâce à un système de sas permettant le renouvellement des eaux au moment du flux. Mais la force des courants provoqués par ce système entraîne un déchaussement de la jetée ouest. Le préfet ordonné l'arrêt immédiat du système et la noue est progressivement comblée. En 1885, une violente tempête emporte le pavillon de la Potinière. L'estacade en bois, conservée quelques années, est supprimée au tout début du 20e siècle. Les bains sont détruits en 1904 et remplacés par un nouvel établissement. L'année précédente, un perré avait été construit au départ de la jetée ouest, supprimant la communication entre la Touques et les lais de mer et évitant que ces derniers ne soient inondés. La Société des bains de mer de Deauville convoitait les lais de mer (plus de 15 hectares de superficie) , appartenant au domaine maritime public géré par l'Etat. Cependant, ce sont les propriétaires riverains, réunis en syndicat, qui en deviennent propriétaires le 27 avril 1883, moyennant 140.000 francs et avec interdiction d'y bâtir. A la suite de nouveaux atterrissements, une deuxième bande de lais de mer (plus de 17 hectares) se forme. Les propriétaires riverains en sollicitent la concession, mais ils sont finalement abandonnés à la Ville par acte du 17 décembre 1913. La municipalité procède à la vente des terrains aux riverains, proportionnellement aux façades de leurs propriétés et de construire une digue le long du rivage. L'acte de cession ne mentionne aucune servitude de "non aedificandi". En 1913, la Société des Hôtels et Casino de Deauville fait aménager de vastes jardins dessinés par Claude Nicolas Forestier sur la portion des lais de mer située devant le Casino et l'Hôtel Royal, des courts de tennis devant l'Hôtel Normand. Les riverains transforment en jardin les terrains qui leur ont été cédés. Les blockhaus érigés sur les lais de mer au cours de la Seconde Guerre mondiale sont arasés à l'issue du conflit. A partir des années 1950, les copropriétaires des villas divisées en appartements laissent les lais de mer à l'abandon, la municipalité ayant tenté sans succès de leur en imposer l'entretien. En 1966, le groupe Lucien Barrière fait ériger face à l'Hôtel Royal une piscine olympique selon les plans dressés par l'architecte Roger Taillibert. En 1972, dans le cadre du programme des marinas de Port Deauville, un port en eau profonde est construit sur la partie est des lais de mer. En 1977, la municipalité lance un concours d'idée pour l'aménagement des lais de mer appartenant à la commune. Ouvert à tous les architectes, le programme devait impérativement traiter les problèmes de circulation et de stationnement, développer les chemins piétonniers, prévoir l'animation continue du front de mer, l'implantation de nouvelles cabines de bains, le prolongement du chemin des planches et le maintien des activités existantes. Jardins et voirie sont réalisés en 1985 après l'approbation définitive du plan d'occupation des sols. C'est alors que le boulevard Eugène Cornuché est dévié dans sa partie ouest pour permettre le rattachement des lais de mer à leur villa. En 1988, un concours est lancé pour construire un complexe culturel sur la portion des lais de mer située de vant le casino. Le lauréat est l'architecte Patrick Le Gosles, qui conçoit un édifice enterré pour ne pas interrompre la vue sur la mer depuis les terrasses du casino. Le Centre International de Deauville (C.I.D.) a ouvert ses portes en 1993.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Les lais de mer de Deauville constituent une des particularités de la station. Voués principalement aux activités sportives, balnéaires et ludiques de villégiature, ils sont occupés à l'est par le Lycée Maurois et les deux maisons de l'Officier de Port et de l'Ingénieur des Ponts et Chaussées, constructions de style normand, signées de l'architecte Louis Charft.

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM14003002 ; IM14003208

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée,propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hébert Didier

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33