Casino
Le Salon, puisLe Casino, actuellementLe Grand Casino
Casino de Houlgate dit Le Salon ou Le Casino, puis Le Grand Casino
Normandie ; Calvados (14) ; Houlgate ; Henry Dobert (rue) 41
Houlgate
Dozulé
Henry Dobert (rue) 41
2005 AH 166
En ville
Jardin ; enclos ; portail ; établissement de bains ; piscine
3e quart 19e siècle (détruit) ; 1er quart 19e siècle
3e quart 20e siècle
1864 ; 1907
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
Oeuvre de l'architecte caennais Jacques-Claude Baumier, le premier casino de la station de Houlgate est construit en 1864 par la Société de Construction Immobilière. Jusqu'à cette date et depuis la création de la station en 1858, les divertissements et les jeux étaient pratiqués dans les salons du Grand Hôtel. Complété en 1865 par un atelier de photographe, l'établissement est agrémenté de jardins aménagés en 1867, au moment de la construction de la digue promenade. La même année, un établissement de bains chauds en bois est édifié dans la partie ouest des jardins du casino. En 1877, le casino est entièrement rénové et l'établissement de bains chauds reconstruit en maçonnerie selon les plans dressés par l'architecte parisien Singery, dans la partie est du jardin, perpendiculairement au rivage.Le casino ferme ses portes en 1903. Il est démoli quatre ans plus tard pour laisser place à un nouvel établissement de jeux dû aux architectes Lucien Viraut et Emile Mauclerc, chargés de concevoir au même moment les plans du nouveau casino de Cabourg. Il abritait un vaste hall axial éclairé par une verrière zénithale et prolongé par les pièces réservées à l'administration (comptabilité, direction), qui desservait d'un côté le théâtre, de l'autre les salles de jeux (boule, baccara), la salle de lecture et le café. En 1927, la municipalité s'en porta acquéreur et procéda à d'importants remaniements : suppression du couronnement et des portes-torchères ornant la terrasse, réorganisation des espaces intérieurs, adjonction de loges à l'est et d'une cuisine à l'ouest. Gravement endommagé durant la Seconde Guerre mondiale, le casino est remis en état au lendemain de la Libération. Dans les années 1960, l'établissement de bains chauds qui avait été construit en 1877 dans la partie est du jardin par l'architecte parisien Singery a été démoli pour permettre l'aménagement d'une piscine.
Béton ; enduit d'imitation ; bossage ; badigeon
Béton en couverture
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé
Élévation ordonnancée
Terrasse
Située sur le front de mer, en contrebas du Grand Hôtel dont il était séparé par des jardins, le premier casino de Houlgate était établi selon un plan rectangulaire régulier. Construit en bois, il était coiffé d'un toit à longs pans couvert en zinc. La façade côté mer, animée par un pignon axial, était flanquée d'une galerie couverte aménagée sous le débordement du toit. Il présentait une architecture inspirée des chalets, dont il reprenait le bois comme matériau de construction, la faible pente des toits et le décor de lambrequins sur les bords de rive du toit. Il abritait un grand salon, une salle de billard, un café, des salons de lecture et de jeux. L'établissement de bains chauds, construit en maçonnerie sous enduit, était de plan rectangulaire. Il comprenait un corps central à trois niveaux flanqué d'ailes à deux niveaux. Les toitures couvertes en ardoise étaient ornées de lambrequins fixés sur les bords de rive. Le casino reconstruit en 1907 est implanté au milieu d'un jardin bordé du côté de la mer par un mur de soutènement. Une vaste terrasse se dégage au nord-ouest. De plan rectangulaire régulier, le casino comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol. Le gros-oeuvre est en béton armé recouvert d'un enduit imitant un appareil en bossage. A l'origine, le toit en terrasse était couronné par un entablement ponctué de pots à fleurs. Par sa volumétrie basse, sa rotonde animant sa façade sur mer, son toit en terrasse et ses larges baies cintrées en enfilade, cet édifice au style historiciste renvoie à l'architecture du Trianon. Bien que les intérieurs aient été remaniés, l'édifice a conservé une partie de son décor d'origine, emprunté au répertoire ornemental du 18e siècle : entablement, pilastre et colonnes à chapiteaux ioniques ornés de chutes, masques.
Remanié
Propriété d'une société privée ; propriété de la commune
2008
(c) Région Normandie - Inventaire général
2008
Hébert Didier
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine