Tissage ; filature
Tissage de jute
Le Comptoir Linier, puis Société de confection industrielle de l'Atlantique, puis La Rochelaise de confection
Magasin de commerce
Tissage et filature de jute et chanvre, le Comptoir Linier, puis Société de confection industrielle de l'Atlantique, puis La Rochelaise de confection ; actuellement magasin de commerce
Nouvelle-Aquitaine ; Charente-Maritime (17) ; La Rochelle ; 10 boulevard Emile-Delmas
Charente-Maritime
La Pallice
Emile-Delmas (boulevard) 10
1995 BI 814, 815
En ville
Cheminée d'usine ; cité ouvrière
1er quart 20e siècle
1901
Daté par source ; daté par travaux historiques
Tissage et filature de jute et de chanvre édifiés en 1901 pour Bertrand, Migeon et Cie, sous le nom de Comptoir Linier. Jules Bertrand, propriétaire d'une usine d'engrais et d'une usine de colle et gélatine, s'associa à Théophile Migeon pour l'exploitation de cette fabrique de bâches, toiles à voile, cordage, sacherie. Lors de sa construction l'usine comprenait une corderie, un atelier de peignage, un bureau, un magasin à ficelles, un hangar à jute et chanvre, un château d'eau. Une cité ouvrière, la Cité Migeon, constituée de 42 maisons, fut bâtie au même moment. L'entreprise qui dépendait d'un grand groupe du nord de la France mit en pratique les traditions sociales des industries textiles et minières et adjoignit une crèche à la filature. Les balles de jute arrivaient par bateau à la Pallice. En 1928, la production annuelle était de près de 3 000 t, se composant de fils, ficelles, toile de jute et sacs. L'entreprise fut partiellement reconstruite vers 1946 après les dommages subis pendant la guerre. Elle fut rachetée en 1961 par la société de Confection industrielle de l'Atlantique, filiale de la maison rouennaise Queval, spécialisée dans la confection de chemises. Lors de sa fermeture en 1988 en raison de la concurrence de la confection asiatique, une nouvelle société, la Rochelaise de confection, lui succéda avec un personnel réduit. Cette tentative de reprise fut un échec et les bâtiments furent bientôt démolis, à l'exception de la cheminée d'usine, pour la construction d'un magasin de commerce. En 1904 : 80 hommes, 90 femmes et 30 enfants. En 1917, 195 ouvrières et 30 ouvriers dont le salaire varie de 2, 50 F à 5 F par jour ; en décembre, les femmes font grève et obtiennent une augmentation de 0, 75 F par jour. En 1928 : 400 ouvriers. Dans les années 1970 : 350 personnes, en majorité des femmes. Vers 1990, de 40 à 60 personnes.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile mécanique
En rez-de-chaussée
Toit à longs pans ; pignon couvert
Énergie thermique ; produite sur place
Cheminée circulaire en brique d'environ 40 m de haut. Maisons d'ouvriers en moellon enduit, en rez-de-chaussée, couvertes de tuile mécanique.
Établissement industriel désaffecté ; vestiges
Propriété privée
1996
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
1996
Pouvreau Pascale
Dossier individuel
Patrimoine industriel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Poitiers - 102, Grand'Rue - 86020 Poitiers - 05.49.36.30.07