Manoir
Manoir dit château d'Ardillières
Nouvelle-Aquitaine ; Charente-Maritime (17) ; Ardillières ; rue du Thou ; 7, 11, 11bis, 13 impasse du Château
Thou (rue du) ; Château (impasse du) 7, 11, 11bis, 13
2002 AA 56 à 58, 72 à 84, 256, 258
En village
Cour ; jardin ; logement ; chapelle ; pigeonnier ; chai ; parties agricoles ; puits
14e siècle ; 16e siècle (?) ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
1ère moitié 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
1943
Porte la date
Pierre Goumard, mentionné en 1381, est le premier seigneur connu de ce fief qui devient successivement la propriété de plusieurs familles, notamment dès 1700 celle de Pierre Le Moyne d'Iberville, capitaine de vaisseaux et explorateur canadien. La seigneurie fut érigée en 1653 en châtellenie sur demande de Pierre de Burlé, seigneur d'Ardillières, au marquis de Surgères. Confisqué comme bien national à l'émigré Froger de l'Eguille aîné, une partie du domaine est vendue le deux thermidor an II à Charles-Maurice-Etienne Combaud et à la famille Pasquier-Micaud. Un procès-verbal de visite, établi à cette époque, décrit un édifice important dont il est nécessaire de refaire les toitures, avec logis à deux étages, communs, chais et grange, cours et jardin avec tours d'angle et portail. Les parties les plus anciennes de l'état actuel sont le corps de bâtiment parfois qualifié de chapelle, à l'est, dont la charpente pourrait dater du 14e siècle, deux tours pouvant dater du 16e siècle et des bâtiments d'exploitation, vraisemblablement les anciens chais, au nord qui semblent remonter au 17e ou au 18e siècle tout comme le corps de logis principal. Au 19e siècle, le domaine a été morcelé en plusieurs propriétés, des parties ont été détruites, d'autres reconstruites et certaines laissées à l'abandon. Un nouveau corps de logis et des dépendances ont été bâtis au nord. Un chai porte la date 1943. Par la suite, deux maisons ont été édifiées près de l'ancien portail d'accès au domaine. Dans le dernier quart du 20e siècle, le corps de bâtiment et la tour sud ont été très restaurés.
Moellon ; pierre de taille ; enduit partiel
Tuile creuse
2 étages carrés
Voûte en berceau plein-cintre
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; toit conique
Escalier intérieur
Cet édifice était autrefois constitué de corps de bâtiment en U autour d'une cour principale. S'y ajoutent des dépendances au nord formant une seconde cour entourée d'un mur de clôture. L'ensemble est actuellement très dénaturé et présente un aspect très morcelé. Un portail en pierre accosté d'une porte piétonne en plein cintre, en retrait par rapport à la rue, pourrait être l'ancien portail d'entrée du château. Aujourd'hui, il donne accès à une grande cour dans laquelle se trouvent, au nord, des dépendances, à l'ouest un logement et à l'est un autre logement plus important, à un étage carré, construit en retrait d'un second mur de clôture. Au sud de ce logement, se trouve l'ancien logis principal, à deux étages et à façade à quatre travées. Ce dernier est prolongé à l'ouest par un corps de bâtiment très remanié et à un étage, lui-même suivi d'un autre corps de bâtiment à usage agricole dont la façade est en retrait et à l'extrémité duquel se trouve un pigeonnier circulaire un peu plus large que la tour sud-ouest et qui a perdu sa couverture. En retour au sud du logis sont deux logements secondaires à un étage et à façade à travées. Au sud, un ancien chai avec brûlerie, flanqué d'une tour d'angle de plan circulaire et en pierre de taille au sud-ouest, se compose d'un rez-de-chaussée voûté en berceau, divisé transversalement en deux parties, et d'un haut comble à surcroît. Dans sa façade, au nord, s'ouvrent plusieurs baies de forme et de dimensions diverses, dont une porte en plein-cintre, tandis qu'à l'arrière il n'y a de fenêtres que dans la partie haute. Deux bâtiments en rez-de-chaussée, à usage de hangar, subsistent isolés à l'ouest. A l'est du chai, le bâtiment qui aurait été une chapelle et qui aurait une charpente sculptée pouvant dater du 14e siècle (non visible) est très remaniée et dénaturée. Deux logements récents ont été construits près du portail, modifiant l'appréhension de l'ensemble depuis la rue.
Restauré ; menacé
Propriété privée
2002
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Carpentier Aline
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Poitiers - 102, Grand'Rue - 86020 Poitiers - 05.49.36.30.07