Présentation de la commune de Thauvenay
Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Thauvenay
Sancerre
D'importants vestiges gallo-romains ont été découverts dans les années 1900 et 1920 dans les fondations de l'ancienne église. La paroisse de Thauvenay, dépendant de l'abbaye de Saint-Satur, est attestée depuis 1136. La seigneurie, à l'origine implantée à quelques dizaines de mètres au nord de l'actuel château (mention d'une motte sur le cadastre de 1823) , appartient dès 1275 à la famille de Charenton. Au 18e siècle, M. Perrinet de Faugnes, conseiller du roi, fait construire le château actuel, agrandi au 19e siècle par la famille de Chabaud-Latour, toujours propriétaire. Relativement peuplée au 16e siècle (environ 400 habitants) , la paroisse de Thauvenay souffre des troubles de la guerre de religion : de part son rattachement à l'abbaye de Saint-Satur, l'église est en partie dévastée. L'appauvrissement de la population de Thauvenay tout au long des 17 et 18e siècles est particulièrement sensible. Les propriétaires terriens ne résident pas sur la paroisse et la culture de la vigne, en assez faible quantité, n'est pas d'un grand rapport. En revanche, une carrière d'ocre jaune découverte en 1689 au village de Frétois, assurera l'activité d'un moulin à ocre, "fourneaux à faire cuire de l'ocre" (tuilerie) , jusqu'au 19e siècle. Après la vente de l'église comme bien national en 1797, la paroisse sera rattachée à Ménétréol jusque dans les années 1850. Les zones marécageuses traversées par de nombreux ruisseaux et inondées périodiquement par les crues de la Loire ne sont pas favorables à l'enrichissement de la population. La création du canal latéral à la Loire en 1822 sera un facteur déclenchant d'un nouvel essor économique. A la même période, la route de Sancerre à la Charité qui traverse Thauvenay et Saint-Bouize est empierrée. Le Comte de Montalivet, ministre de Napoléon et propriétaire du château de la Grange à Saint-Bouize, un des principaux initiateurs de la création du canal, incitera la plantation de vignes sur le territoire, redonnant une certaine prospérité à toute une population de tradition viticole. Grâce à la générosité de la famille Chabaud-Latour et aux secours officiels, la municipalité fait construire une église en 1865 et crée un nouveau cimetière en 1866 (les sépultures se faisant depuis plus de cinquante ans à Ménétréol). L'école des garçons et celle des filles sont bâties dans les années 1880. Le village s'agrandit vers le sud et le hameau du Frétois prend de l'importance. Signes d'une évolution économique relative, la tuilerie dite "de Bailly", fonctionnera pour la brique, la tuile et la chaux entre 1848 et 1882 ; le moulin à blé de Rousseau alimenté par la Vauvise, connu depuis le 17e siècle est reconstruit et modernisé vers 1845 ; il fonctionnera jusqu'en 1870. Thauvenay sera desservie par le réseau ferré Bourges-Cosne-sur-Loire, mise en service en 1893. Entre 1826 et 1891 la population augmente de 40% (711 habitants en 1891). La plupart des habitants sont des vignerons au service de grands propriétaires. Ils seront les premiers touchés par la crise viticole de la fin du 19e siècle. En 1911, la population n'atteint plus que 434 habitants pour baisser à 369 en 1936. La population, de 302 habitants en 1999, avec une densité de population assez importante pour une petite commune rurale (31 habitants au km²).
La commune de Thauvenay est située au sud-est du canton, entre les communes de Couargues et Saint-Bouize au sud, Ménétréol au nord et Vinon à l'ouest. La Loire forme une limite naturelle à l'est. D'une superficie de 986 ha seulement, cette commune a l'originalité de montrer à la fois des paysages de coteaux argilo-calcaires (dites caillottes de Sancerre et Thauvenay) couverts de vignes et de bois et une plaine alluviale très irriguée, favorable aux prés et aux champs cultivés. La séparation géographique est matérialisée par le cours des rivières de la Vauvise et du Boisseau, qui traversent la commune du nord-ouest au sud-est parallèlement à la route départementale et au canal latéral à la Loire. Les deux tiers de la surface cultivée sont des terres céréalières et des prés, un quart est consacré aux bois, et un dixième (90 ha) est maintenant planté de vigne.
2001
© Conseil général du Cher, DADP, Service patrimoine ; © Région Centre - Inventaire général
2002
Chazelle Annie ; de Buhren Nathalie
Présentation de la commune
Conseil départemental du Cher - Direction des Archives départementales et du patrimoine - Rue Jean-Marie Heurtault de Lamerville 18000 Bourges – 02.48.55.82.60