Établissement élévateur des eaux dit usine élévatoire (canal de Berry)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Établissement élévateur des eaux

Appellation d'usage

Usine élévatoire

Titre courant

Établissement élévateur des eaux dit usine élévatoire (canal de Berry)

Localisation

Centre-Val de Loire ; Cher (18) ; Mornay-sur-Allier

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Centre

Canton

Sancoins

Lieu-dit

Le Petit-Bouy

Références cadastrales

1984 B3 444, 445, 446, 447

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Canal de Berry ; Allier (l')

Partie constituante non étudiée

Usine ; maison ; rigole

Nom de l'édifice

Canal de navigation dit canal de Berry

Références de l'édifice de conservation

IA18000517

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1878

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Courtois (ingénieur) ; Mutrecy-Maréchal (ingénieur)

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Les premiers projets datent de 1876 et les travaux sont réalisés entre 1878 et 1881 sous la conduite de l'ingénieur Courtois et de l'ingénieur en chef Mutrecy-Maréchal. En 1881, l'usine élévatoire fonctionne grâce à deux machines à vapeur. En 1908, on installe un groupe centrifuge mû par une turbine à vapeur Laval. Ce groupe est remplacé en 1922-1923 par un groupe électro-pompe de 300 chevaux pouvant débiter 28 000 m3 par 24 heures. En 1932, la conduite de refoulement est doublée (4580 m de tuyaux en fonte de 7 cm de diamètre intérieur) et en 1938 l'usine est complètement électrifiée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile

Typologie de couverture

Toit à deux pans

Commentaire descriptif de l'édifice

L'usine élévatoire de Mornay est établie sur les bords de l'Allier. Elle se compose d'un aqueduc de prise d'eau, d'un bassin de décantation, d'un aqueduc d'amenée au puisard, d'une conduite de refoulement, d'une rigole à ciel ouvert, d'un bâtiment des machines, d'un hangar des chaudières, de magasins et d'une cheminée de 40 m de haut en briques (détruite). Elle pompait de l'eau dans la rivière d'Allier à l'aide de machines à vapeur pour ensuite la refouler vers le bief de partage au moyen de 4, 5 km de conduite en fonte puis 5, 6 km de rigole à ciel ouvert. La rigole débouche dans le canal à côté du moulin de Froidefonds à Sancoins. Les eaux puisées dans un bassin de décantation en communication directe avec l'Allier sont refoulées à une hauteur de 39 m dans deux conduites en fonte de 0, 70 m de diamètre. La réalisation a été coûteuse et les résultats décevants. L'usine ne fonctionnait que pendant les périodes de sécheresse (1 mois par an entre 1880 et 1892). Plusieurs modernisations de l'installation ont eu lieu jusqu'en 1938. Le bâtiment d'origine est masqué partiellement par des adjonctions sans intérêt architectural. La construction est de qualité et la composition simple et rigoureuse présente des volumes équilibrés. Les murs sont animées de bandeaux et de chaines et ouvrent sur de grandes baies cintrées.