Couvent
De clarisses
Couvent de clarisses
Nouvelle-Aquitaine ; Corrèze (19) ; Brive-la-Gaillarde ; 15 rue Docteur-Massénat ; 1, 3 rue Blaise-Raynal ; 26 boulevard du Salan
Brive-la-Gaillarde centre
Brive-la-Gaillarde 1
Docteur-Massénat (rue) 15 ; Blaise-Raynal (rue) 1, 3 ; Salan (boulevard du) 26
1923 K 163, 155, 164, 166, 167, 169, 170 ; 1973 BL 58, BM 33, 34, 35
En ville
Chapelle ; jardin ; cour ; cloître ; communs
16e siècle ; 17e siècle ; 4e quart 18e siècle
13e siècle ; 17e siècle
Daté par source ; daté par travaux historiques
Cavaignac (propriétaire) ; Rupin Ernest (personnage célèbre)
Remploi provenant de : 19, Brive-la-Gaillarde
Le premier établissement des Clarisses, fondé en 1243 par les vicomtes de Turenne, se situait hors les murs, au sud-ouest de la ville, dans l'actuel faubourg Champanatier. A l'époque des guerres de religion, leurs bâtiments ayant été détruits, sans doute en 1587, elles sont logées à l'intérieur de la ville murée, dans des constructions existantes, modifiées, agrandies et complétées à différentes époques. En 1760, ruinées par la faillite du financier Law, elles sont réunies aux bénédictines de Bonnesaigne, dont l'ancien établissement était situé sur la commune de Combressol, près de Meymac. Entre 1792 et 1793, une partie des locaux est convertie en maison de détention pour femmes, puis l'ensemble est vendu par lots. En 1796, la municipalité décide de percer à travers les bâtiments une rue débouchant vers l'est sur le boulevard, appelée d'abord rue Claire ou Sainte-Claire, qui deviendra, par son prolongement vers l'ouest jusqu'à la place centrale, la rue Docteur-Massénat (voir dossier rue). Un plan dressé en 1792 pour la vente par lots, avant le percement de la rue, montre la disposition des différents bâtiments. Au nord, un bâtiment en équerre, datant du 16e et du 17e siècle, desservi par un escalier en vis, avec un jardin adossé au fossé de ville ; à l'ouest, un corps de logis médiéval, ancienne maison d'habitation, datant de la fin du 12e ou du début du 13e siècle, détruite en 1960 (voir dossier maison détruite rue Charles-Teyssier) , la chapelle et le cloître, détruits par le percement de la rue ; dans la partie sud-ouest, longeant la rue Blaise-Raynal, un autre corps de logis présentant aujourd'hui les vestiges d'une série de grandes baies du 13e siècle, sans doute ancienne maison patricienne réutilisée en dépendance du couvent, dans laquelle les religieuses firent construire au 17e siècle un grand escalier ; à l'est, en bordure du boulevard, la maison que l'abbesse de Bonnesaigne faisait construire quand se déclara la Révolution, accompagnée d'un verger et d'un jardin (voir dossier maison 26 boulevard du Salan). Le bâtiment nord, sans doute à l'origine logis de la supérieure des Clarisses, a connu de nombreuses affectations : vendu au sieur Jean-Baptiste Cavaignac, ce qui lui vaut encore localement l'appellation de maison Cavaignac, puis en 1830 au petit séminaire qui s'y installa avant son déménagement dans l'hôtel Labenche, il continua à être affecté à l'enseignement, avant de devenir musée municipal de 1882 à 1989, connu sous l'appellation de musée Rupin, du nom de son premier conservateur, l'érudit Ernest Rupin. En 1897, une partie du bâtiment correspondant à l'ancien parloir, côté sud, est détruite par l'élargissement de la rue Sainte-Claire. La distribution est modifiée, la porte d'accès à l'escalier en vis remplacée par une fenêtre, de nombreuses baies reprises ainsi que certaines lucarnes. Sur le pignon, du côté du jardin, a été accolé le portail de la chapelle du couvent des Franciscains ou Cordeliers, datant des années 1300 (couvent situé place Thiers, détruit vers 1930). Le bâtiment, actuellement en cours de rénovation, doit être affecté aux archives communales, tandis que la maison du boulevard du Salan est occupée par l'école municipale de musique. Le bâtiment à l'angle de la rue Docteur-Massénat et de la rue Blaise-Raynal a été restauré en 1983-1984 et vendu par appartements. Son escalier du 17e siècle et la frise sculptée de feuillages ont été détruits lors des travaux.
Grès ; pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; toit conique
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; ascenseur
Toutes les constructions sont en grès local dit brasier, le décor et les encadrements de baies en grès fin de Grammont. Le bâtiment Cavaignac, ancien musée, est distribué par un escalier en vis dans une tour en demi-hors-oeuvre couverte d'un toit conique. Il a deux corps en retour d'équerre, l'un à deux étages carrés sous un toit à croupe, l'autre à un seul étage carré sur un rez-de-chaussée percé d'une série de trois grandes arcades et sous un toit en croupe brisée. Les lucarnes à devants en maçonnerie, fronton cintré et boules quillées sont caractéristiques des lucarnes du 17e siècle à Brive. Le corps de bâtiment situé sur la rue Blaise-Raynal, coupé par le percement de la rue Docteur-Massénat, comporte deux étages carrés sous un toit à longs pans et croupe. Sur son élévation qui surplombait le cloître subsistent deux grandes baies à remplages et, avant les travaux de 1983-1984, le départ d'une troisième, ainsi qu'une porte en cintre brisé. L'escalier intérieur, remplacé par un ascenseur, était en maçonnerie, à deux volées droites avec mur d'échiffre, semblable à quelques rares escaliers subsistants encore à Brive et à sa périphérie, caractéristiques du 17e siècle (hôtels 24 rue Majour et 6 rue Toulzac, ou châteaux de Lacan et de Bouquet).
Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Feuillage ; rinceau ; fronton
Le portail provenant du couvent des Franciscains est étudié dans la base Palissy, dans le secteur Brive-faubourg. Une frise de feuillages en rinceaux, semblables à des feuilles de vigne, datant sans doute du 13e siècle, décorait l'élévation, entre le rez-de-chaussée et le premier étage du corps sur la rue Blaise-Raynal ; les deux baies du côté opposé avaient des remplages trilobés et des colonnettes à chapiteau nu. Le bâtiment de l'ancien musée a des lucarnes décorées de frontons.
Vestiges ; remanié ; restauré
1927/02/09 : inscrit MH partiellement
Musée Ernest Rupin (BL 58) , rue du Docteur-Massénat : inscription par arrêté du 9 février 1927.
IM19001271
À signaler
Baie
Propriété privée
1999
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2002
Chavent Martine
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00