Manoir
Château de La Borie
Manoir dit château de La Borie
Nouvelle-Aquitaine ; Corrèze (19) ; Ligneyrac
Ligneyrac
Meyssac
Borie (la)
1832A1 583, 684 ; 2007AC 119, 123, 124
Isolé
Cour ; grange ; étable ; fournil ; séchoir ; cabane
17e siècle
18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 20e siècle
1920
Porte la date
Remploi provenant de : Ligneyrac
Ce manoir, dit château de La Borie, tient son nom du lieu-dit sur lequel il est implanté. Le terme Borie vient de l´ancien occitan boaria, boria et du latin bovaria, boaria au sens d´étable à bœufs, puis par extension de ferme. Aucune information sur les commanditaires et les propriétaires successifs du manoir n´a été retrouvée.Situé dans le champ de visibilité du château de Turenne, ce manoir aurait été, d´après la tradition locale, un avant poste des seigneurs de Turenne. Mais en l´absence de source, il est difficile d´étayer cette hypothèse.Construit au 17e siècle, il a été remanié aux 18e et 19e siècles. Au début du 20e siècle, il est en partie reconstruit et agrandi côté est. La grange-étable est également reconstruite comme l´attestent la date 1920, inscrite sur le linteau de l´une des portes charretières et la reprise de maçonnerie, visible sur la façade principale sud.L´observation sur le terrain, et notamment la constatation d´absence de déclivité de terrain, laisse penser qu´à l´origine la grange-étable était de type limousin, avec un seul niveau d´accès. Sa reconstruction a été l´occasion de la transformer en grange-étable de type auvergnat avec deux niveaux d´accès telle qu´elle se présente aujourd'hui.
Calcaire ; moellon ; enduit partiel ; calcaire ; pierre de taille ; pan de bois ; essentage de bardeaux
Ardoise ; pierre en couverture ; tuile mécanique
Plan en croix grecque
Étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
Voûte en berceau
Élévation ordonnancée
Toit en pavillon ; croupe
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
Ce manoir est composé d´un logis en rez-de-chaussée surélevé, d´une grange-étable, d´un séchoir à noix, d´une cabane et d´un hangar. Une cour sépare les principaux bâtiments agricoles du logis.Le logis, flanqué d´une tour d´escalier carrée, présente un plan en croix grecque. Les toits du logis, à croupes à égouts retroussés, et de la tour, en pavillon, sont couverts d´ardoises. Des épis de faîtage en fer blanc coiffent les extrémités nord et ouest du toit sur lequel s´élèvent également deux imposantes souches de cheminées, l´une sur la ligne faîtière et l´autre sur la croupe ouest.L´édifice est principalement construit en blocage de moellons de calcaire. Les encadrements de certaines baies nord sont, en partie, réalisés en grès rouge ou beige. Des traces d´un ancien enduit sont encore visibles sur l´élévation sud.La façade principale du logis est magnifiée par la tour hors-œuvre se développant sur deux étages et un comble à surcroît et qui est ajourée d´une travée d´ouvertures se terminant par une lucarne à fronton-pignon couronnée d´acrotères. Cette tour, dans laquelle est logé un escalier tournant à retours et à mur noyau, délimite les deux ailes du bâti, l´une à l´est, l´autre à l´ouest.L´accès au logis se fait par un escalier extérieur droit, en maçonnerie, avec garde-corps en fer forgé, adossé au mur gouttereau sud de l´aile ouest, donnant sur un perron en pierre. Deux portes, l´une à traverse d´imposte en pierre percée dans la tour d´escalier et l´autre, plus récente, à imposte vitrée percée dans le mur gouttereau sud, s´ouvrent sur ce perron.L´aile est du logis a été en partie reconstruite comme l´attestent les traces de reprises de maçonnerie et l´utilisation de pierres en remploi. Une ancienne porcherie était aménagée devant cette aile dont le sol en calade (dit également pisé, en Corrèze) est encore en partie conservé.Sur l´élévation postérieure nord, un imposant avant-corps en saillie fait écho à la tour d´escalier de l´élévation sud et contribue ainsi à l´équilibre général du bâti. Cet avant-corps est ajouré d´une travée d´ouvertures composée de trois baies à feuillures. Celle du premier étage est chanfreinée.A droite de l´avant-corps, se trouvent une travée d´ouvertures ainsi qu´une porte chanfreinée, à congés triangulaires, en arc déprimé permettant d´accéder à la cave voûtée en berceau qui se développe sous l´aile ouest.A droite de l´avant-corps, on remarque des traces d´arrachement et de reprise de maçonnerie réalisée en appareil irrégulier de type nid d´abeille très caractéristique de l´architecture du début du 20e siècle.Sur le mur de croupe ouest, aveugle, subsiste un caisson de latrines couvert de lauzes de grès.A l´intérieur du logis, chaque aile loge une pièce disposant de sa cheminée monumentale en pierre. Celle située dans l´aile ouest est la plus ancienne. Elle dispose d'un linteau monolithe en pierre, de piédroits à double chanfrein et est couronnée d´une corniche saillante.Faisant face à l´élévation postérieure nord du logis, la grange-étable de type auvergnat présente, sur sa façade principale sud, un premier niveau d´accès composé de trois portes charretières en arc segmentaire à claveaux alternant le grès beige et rouge et d´une porte d´étable. Deux baies fenières ont été percées sur cette élévation lors de la reconstruction de la grange-étable. Sur le mur-pignon est, une rampe d´accès en terre, maintenue par un mur de soutènement en pierre, permet d´accéder niveau supérieur par l´intermédiaire d´une large porte charretière surmontée d´une croix.D´autres dépendances agricoles, un ancien fournil et un hangar, sont présentes à proximité du logis. Le fournil, de plan rectangulaire, est couvert d´un toit à deux pans en tuile mécanique, sur lequel une lucarne à fronton-pignon servant de pigeonnier est installée. Le niveau supérieur est aménagé en séchoir à noix.Un peu à l´écart, une ancienne cabane, transformée en logement, est implantée au milieu d´une large parcelle, près de la route. Son élévation principale sud est percée d´une porte chanfreinée en accolade accostée d´une petite fenêtre à appui saillant mouluré, en remploi.Le manoir est clôturé par un muret en pierre à chaperon triangulaire et un portillon en fer forgé encadré de deux piliers.
Chronogramme ; monogramme
La date 1920 ornée des initiales B. J est inscrite sur la porte charretière de la grange-étable.
Manoir à tour d'escalier carrée avec hors-oeuvre
Remanié
Propriété privée
2010
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Ligneyrac
2010
Brahim-Giry Agnès
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00