Couvent ; hôtel
De cordeliers
Couvent de cordeliers, puis hôtel
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Châtillon-sur-Seine ; avenue Maréchal-Joffre
Anciennement région de : Bourgogne
Châtillon-sur-Seine
Maréchal-Joffre (avenue)
1810 T 14 ; 1981 AI 366
En ville
2e quart 13e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 3e quart 17e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
1688
Porte la date
Ce couvent de cordeliers fut fondé en 1226, hors les murs, au faubourg du Temple, là où se trouvait une chapelle appartenant au seigneur de Chamesson : de 1230 à 1248 eut lieu la construction du couvent et de son église qui englobait la chapelle des sires de Chamesson. L'église fut consacrée en 1248 sous le vocable de l'Annonciation. Ces travaux avaient été financés en grande partie par le duc de Bourgogne, Hugues IV, puis par son fils Robert. Les ducs Jean-Sans-Peur et Philippe-le-Bon financèrent à leur tour des travaux d'embellissement. Le couvent fut presque entièrement détruit pendant les guerres de Religion, en 1594, lorsque le baron de Thenissey, gouverneur de la ville, fit raser les faubourgs afin d'empêcher les troupes du roi de s'y établir : l'église fut partiellement épargnée. Vers 1608 débutèrent les travaux de reconstruction ; le cloître fut rebâti vers 1645, grâce à Louis Vignier, baron de Ricey. Faute de moyens suffisants, les travaux dureront jusqu'aux environs de 1688 (date gravée sur une lucarne de l'aile ouest) , bénéficiant finalement de la générosité de Louis XIV (2000 livres en 1687 et 5200 livres en 1690). En 1705-1711, l'église qui se lézardait depuis 1698 fut consolidée. Le 12 mars 1791, le couvent fut vendu comme bien national à Petiet et Bazile qui s'étaient portés acquéreurs pour J. B. Garnier de Cernay. En 1811, l'ancien couvent fut donné en dot à Jeanne Garnier de Cernay lors de son mariage avec Claude Simonet de Coulmiers qui transforma l'édifice en hôtel. C'est vraisemblablement à cette époque que les arcades du cloître furent partiellement murées et l'élévation Est du corps de bâtiment Est remaniée (baies couvertes d'un arc segmentaire). En 1832, C. Simonet de Coulmiers fit démolir l'église et la galerie sud du cloître qui barraient son champ visuel. A la suite de cette démolition, l'extrémité sud du corps de bâtiment ouest fut remaniée, incluant les vestiges de l'angle sud-ouest de l'église du 13e siècle ; afin que l'élévation sud du corps de bâtiment Est soit d'équerre alors que le plan du cloître était trapézoïdal, il fallut la reconstruire. Cette nouvelle élévation fut bâtie au sud du mur nord (conservé) de l'église. Acheté par la municipalité, le couvent est actuellement en vente.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile plate ; calcaire en couverture
Plan symétrique en U
1 étage carré ; étage de comble
Voûte d'arêtes ; voûte d'ogives
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe ; noue
Escalier intérieur : escalier tournant à retours, en maçonnerie ; escalier intérieur : escalier en vis, en charpente
Couvent de plan trapézoïdal dont le cloître était constitué de quatre galeries couvertes de voûtes d'arêtes. L'église, construite au sud du cloître, n'existe plus qu'à l'état de vestiges comprenant principalement l'angle sud-ouest de l'édifice (travée couverte d'une voûte d'ogives) , et l'extrémité Est du mur nord.
Ferronnerie
Monogramme
Sujet : monogramme LH, support : garde-corps de l'escalier principal en maçonnerie (corps de bâtiment est).
Mauvais état
1982/02/02 : inscrit MH partiellement
À signaler
Propriété publique
1992
© Inventaire général
1995
Hugonnet-Berger Claudine
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55