Beffroi
Tour de l'horloge
Beffroi dit tour de l'horloge
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; rue Marey
Anciennement région de : Bourgogne
Beaune centre
Beaune nord
Marey (rue)
1968 AB 64
En ville
13e siècle (?) ; 14e siècle (?)
Milieu 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
Attribué par source
En 1395, suite à un différend entre Beaune et l'abbaye de Maizières, le duc Philippe le Hardi ordonna aux religieux de céder à la ville, pour 200 F or, une tour et maison sises rue du marché au charbon. En novembre 1397, le duc accorda une partie des deniers levés sur le sel pour l'établissement d'une horloge sur la tour ; la cloche la plus ancienne est datée 1407 (cf. Dossier). Une délibération du 8 avril 1575 mentionne un marché avec Jehan de Curtil, couvreur à Beaune pour recouvrir l'horloge en tuiles plombées, ardoises et autres. En 1681, un procès-verbal de visite décrit le bâtiment comme une tour à 6 étages (niveaux) dont seul le 1er peut être habité, les autres n'ayant pas de plancher (les poids de l'horloge descendaient alors jusqu'au 2e étage) ; la tour, jugée en mauvais état, devra être surélevée de 12 pieds (3.90m) pour qu'on entende l'horloge dans toute la ville. A cette date, la grande lucarne Est contient un cadran surmonté d'une lune ; à la fin du 18e siècle, Bredeault rapporte qu'un globe moitié noir, moitié doré marquait les phases de la lune ; 2 inscriptions sur papier retrouvées dans le globe en 1800 indiquent qu'il a été fait en 1620 et redoré en 1780. Une nouvelle horloge fut achetée à Paris en 1860 et le cadran remplacé en 1880. Au 17e siècle, l'autre lucarne était ornée d'un Mercure en plomb. La tour de l'horloge fut maintes fois réparée au cours des siècles ; à la suite d'un devis estimatif des réparations dressé en juin 1749 par les entrepreneurs beaunois Bellevault et Rouge, la municipalité décida, le 20 décembre 1750, de faire démolir la tour jugée en trop mauvais état. Devant la réprobation générale, le projet de destruction fut abandonné et l'édifice consolidé par des tirants suivant le devis de 1749. Un mémoire de réparation fut établi, en 1785, par Pourcher. En 1893, la charpente, la toiture et la plomberie d'art du campanile furent restaurées, et les baies murées ou en partie détruites restituées d'après le devis de Selmersheim.
Calcaire ; moellon
Ardoise ; plomb en couverture
Plan carré régulier
Sous-sol ; 5 étages carrés
Voûte en berceau segmentaire
Toit en pavillon ; flèche polygonale
Escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier intérieur : escalier droit, en maçonnerie, en charpente
La tour comprend une cave voûtée avec puits, un rez-de-chaussée qui abritait une boutique, et 5 étages couverts de planchers sur poutres. La cave est accessible par un escalier droit en pierre, le 1er étage par un escalier en vis en pierre et les autres par des escaliers droits en bois. Les 5 étages sont percés côté rue de fenêtres à coussièges, le 6e d'un jour rectangulaire sur chaque face. Au 2e étage, une cheminée a conservé un corbeau et des piédroits anciens. La tour est couverte d'un toit d'ardoise en pavillon surmonté d'un campanile ajouré en charpente recouverte de plomb ; sa flèche à gargouilles est ornée d'une couronne ducale au tiers supérieur et d'un épi de faîtage.
1885/08/27 : classé MH
IM21008324 ; IM21008326 ; IM21008337 ; IM21008322 ; IM21008323 ; IM21008336 ; IM21008321 ; IM21008333 ; IM21008328 ; IM21008331 ; IM21008329 ; IM21008330 ; IM21008340 ; IM21008342 ; IM21008320 ; IM21008341 ; IM21008339 ; IM21008325 ; IM21008334 ; IM21008335 ; IM21008319 ; IM21008327 ; IM21008332 ; IM21008338
À signaler
Propriété de la commune
1988
© Inventaire général
1999
Olivereau Christian ; Fromaget Brigitte
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55