Grenier à sel
Remise
Grenier à sel
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Beaune ; rue Rousseau Deslandes
Anciennement région de : Bourgogne
Beaune centre
Beaune sud
Rousseau Deslandes (rue)
1995 AC 185
En ville
Cour ; grange
Hôpital de la Sainte-Trinité ou hospice de la Charité
IA21000118
13e siècle
17e siècle
D'après l'analyse dendrochronologique, la charpente du bâtiment daterait de 1231, ce que ne contredisent pas les linteaux à coussinets ni les fenêtres à coussièges, éléments d'architecture courants au 13e siècle. Cette construction existait donc avant l'ordonnance de 1370, par laquelle Philippe le Hardi fit établir un grenier à sel dans les principales villes de Bourgogne et notamment à Beaune. Ce grenier est encore cité dans une ordonnance du 18 juin 1383 (A.D. Côte-d'Or B 11.175). Les voûtes du niveau inférieur de l'édifice ont été bâties au 17e siècle. En 1790, la Révolution supprime les greniers à sel et celui de Beaune est vendu peu après. Sur le plan Quinard, daté 1783, la parcelle du grenier à sel comporte également au nord un bâtiment qui correspond à une ancienne grange vigneronne, cependant, le décalage vers l'ouest du grenier à sel proprement dit est probablement une erreur de l'architectevoyer. Le préau à arcades qui relie les deux bâtiments serait l'ancienne sellerie du comte d'Armagnac (voir L'hôtel de Vienne ou d'Elbeuf ref. IA21000119).
Calcaire ; moellon ; enduit partiel
Tuile plate
Voûte d'arêtes
Toit à deux pans
Escalier hors-oeuvre : escalier tournant, en maçonnerie
Ce bâtiment, de plan rectangulaire, comprend deux niveaux. Le niveau inférieur, légèrement enterré, était percé aux 2 pignons d'une porte à tympan sur coussinets entre 2 fenêtres rectangulaires ; ces ouvertures actuellement murées ou transformées en niches sont en partie occultées par la voûte qui est postérieure. Les voûtes d'arêtes couvrant la salle forment 2 vaisseaux de 3 travées soutenues, sur les côtés, par des piliers appuyés aux murs et aux angles et, au centre, par 2 piliers carrés. Le sol de ce niveau est dallé. Des ouvertures plus récentes ont été pratiquées dans le mur de long pan sur cour. Le niveau supérieur est aujourd'hui accessible par un escalier en L à rampe métallique abrité par une construction adossée au pignon postérieur. Une porte à tympan sur coussinets est ouverte dans chacun des murs-pignons. La porte postérieure donne sur l'escalier moderne, elle est accostée d'une fenêtre rectangulaire ébrasée murée et d'une grande fenêtre à linteau de bois ; le pignon est percé d'un étroit jour en archère. La porte (murée) de la façade sur rue est encadrée de fenêtres jumelées inscrites dans une embrasure cintrée à coussièges ; une porte haute à linteau sur coussinets est ouverte au pignon. Ce niveau, au sol en carreaux de terre cuite, est couvert d'une charpente à 2 fermes à jambes-de-force reposant sur corbeaux de pierre. Ce bâtiment est relié par un préau à arcades à une ancienne grange vigneronne qui abritait un pressoir avant l'aménagement de 2 logements.
Propriété d'un établissement public
1999
© Inventaire général
2000
Brigitte Fromaget
Sous-dossier
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55