Église paroissiale
Saint-Germain-d'Auxerre
Église paroissiale Saint-Germain-d'Auxerre
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Monthelie ; Escalier (rue de l')
Anciennement région de : Bourgogne
Côte de Beaune
Beaune
Escalier (rue de l')
2011 AA 140
En village
12e siècle ; 3e quart 18e siècle
14e siècle ; 16e siècle
1765
Daté par source
Attribution par source
Edifice roman composé d'une nef, d'un choeur avec abside semi-circulaire et de deux chapelles formant le bas-côté actuel. Cette église était éclairée par des petites fenêtres en plein-cintre. Au 14e siècle, la fenêtre axiale de l'abside et la fenêtre est de la chapelle ont été remplacées par de grandes baies à remplages. Dans son devis estimatif des travaux à faire à l'église, établi en janvier 1764, Denis Quinard père, architecte juré et voyer de la ville de Beaune [A.D. Côte-d'Or, E dépôt 427/61], écrit que la chapelle de la sainte Vierge qui est à côté de la nef joignant le choeur a été construite avec l'église, la chapelle Saint-Jean postérieurement à l'église ; cette hypothèse pourrait être justifiée par la fenêtre haute de cette ancienne chapelle qui donne dans la 1ère travée de la nef. En 1765, suivant le devis de Quinard, la façade de l'église fut entièrement remaniée par Jacques Chenenet, tailleur de pierre et entrepreneur à Pommard, et le maçon Estienne Gaillot qui établirent une nouvelle porte d'entrée et ouvrirent un grand oculus au-dessus. D'autres réparations et constructions furent entreprises, en 1766, notamment une voûte ou caveau qui sera dans toute la capacité de la chapelle Saint-Jean propre à y enterrer et l'exhaussement du mur de la sacristie [à gauche du choeur] de deux ou trois pieds pour monter plus aisément au clocher, et même en renforçant la maçonnerie sur le pillier [contrefort] qui est à côté de la ditte sacristie pour parer à l'humidité. La couverture de laves du clocher fut réparée, un beffroi construit dans sa tour pour supporter les cloches suspendues jusqu'alors directement à trois pièces de bois portant d'un mur à l'autre, ce qui chargeait trop la maçonnerie. La sacristie droite est une adjonction du 19e siècle, elle n'apparaît ni sur le plan cadastral de 1825, ni sur le plan géométrique du cimetière de 1860.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille
Calcaire en couverture
2 vaisseaux
Voûte en berceau brisé ; voûte en berceau plein-cintre ; voûte en demi-berceau ; cul-de-four
Toit à longs pans ; appentis ; flèche polygonale ; croupe ronde
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
L'église, située dans le cimetière, se compose d'une nef à quatre travées couverte d'un berceau brisé, d'un choeur à une travée sous clocher prolongé par une abside en cul-de-four et, au sud, de deux anciennes chapelles à deux travées couvertes d'un demi-berceau avec doubleaux formés de deux tiers d'arcs brisés ; les chapelles constituent un bas-côté depuis l'ouverture d'une arcade en plein-cintre dans le mur qui les sépare. Les trois doubleaux de la nef retombent, au nord, sur des pilastres, au sud, sur des culots et sur le chapiteau du pilastre central. Adossés au mur sud, des pilastres supportent des arcs en plein-cintre : sous le premier, une fenêtre en arc brisée ouvre sur la chapelle des fonts baptismaux (première travée du bas-côté), sous le deuxième est percée une arcade brisée. Les doubleaux du choeur retombent sur des pilastres cannelés de même que l'arcature aveugle de l'abside. Celle-ci est percée par la grande baie à remplage qui a remplacé trois petites fenêtres en plein-cintre, actuellement murées. La nef est éclairée par la fenêtre en arc brisé et l'oculus de la façade ainsi que par une petite fenêtre en plein-cintre à embrasure intérieure en arc segmentaire située à droite de la chaire à prêcher. Le bas-côté est éclairé par une grande baie en arc brisé, à l'est, et par deux fenêtres en plein-cintre, l'une à l'ouest, l'autre, plus petite à embrasure rectangulaire, dans le mur sud de la deuxième travée, près d'une niche à encadrement mouluré irrégulier sur deux colonnettes différentes (remploi ?). Trois petits placards (niches-crédences ?) sont creusés dans le mur : le premier près de l'autel gauche de la nef, le deuxième, constitué de morceaux de dalles funéraires, près de la fenêtre est du bas-côté et le troisième dans la chapelle des fonts baptismaux. Le choeur communique avec les sacristies par une porte rectangulaire de chaque côté. A l'extérieur une porte latérale murée, à linteau orné d'un motif gravé, est visible dans le mur nord de la troisième travée. L'élévation nord de l'édifice est couronnée d'une corniche à modillons et épaulée par des contreforts à chaperons en pierre de taille ; les contreforts de l'élévation sud sont couverts de chaperons à croupe en laves. Le toit à longs pans couvrant la nef et le bas-côté, la croupe ronde de l'abside et le toit en appentis de la sacristie gauche sont en pierres plates (laves), l'appentis de la sacristie droite en tuile plate et la flèche octogonale du clocher en tuile vernissées.
Sculpture ; peinture (étudié dans la base Palissy)
Fleur ; volute ; ornement géométrique
Décor en relief : fleur et volutes sur le chapiteau du pilastre central de la nef ; frises de besants et de perles sur trois chapiteaux des arcs droits de la nef ; frises de besants et d'étoiles à quatre branches sur le tailloir et quadrillage losangé sur la corbeille du chapiteau du premier pilastre gauche de l'abside ; frises de dents de scie, de hachures et de besants sur le tailloir, écailles sur la corbeille du chapiteau du deuxième pilastre gauche de l'abside ; frise d'oves avec quelques motifs circulaires et frises de petits rectangles sur les corniches latérales du choeur. Un motif composé de trois fleurs de lys est gravé sur le linteau de la porte latérale nord. Décor peint : voir la base Palissy.
Restauré
classé MH
IM21012417
À signaler
Propriété de la commune
2011
(c) Région Bourgogne - Inventaire général
2011
Fromaget Brigitte
Dossier individuel