Les conséquences du passage de la Saône dans la commune de Seurre
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Seurre
Bourgogne-Franche-Comté
Moyen Age ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
L'histoire de Seurre est à l'origine liée à celle du château Saint-Georges, appartenant à la famille de Vienne. Probablement petite bourgade le long de la rivière, Seurre se développe à partir des 10 et 11e siècles. Grâce à sa charte d'affranchissement (1278), la ville devient de plus en plus importante au détriment du hameau primitif de Saint-Georges. La ville se dote progressivement de fortifications et d'un château pour devenir une place-forte. "Naturellement protégé par le fleuve qui baignait ses murailles au couchant, Seurre était pourvu au midi et au nord de fortes murailles en briques, flanquées de tours ; au levant, parallèlement à la Saône, s’étendait une terrasse qui dominait la ville à la hauteur des toits" (P. Guillemot, p. 20). La situation stratégique de la ville impose le maintien et le renfort de ses défenses au cours des 15 et 16e siècles. Au début du 17e siècle, Seurre devient Bellegarde, sous l'impulsion du duc de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne, qui possédait la seigneurie de Seurre. La ville devient donc un duché de 1619 à 1646. A la mort du duc, la ville reprend son nom de Seurre et son statut de simple marquisat. La situation privilégiée de la ville et le commerce fluvial lui permit de prospérer jusqu'à la Révolution française : P. Guillemot précise que Seurre était alors une ville de négoce où le commerce du chanvre, des toiles de ménage et des cordages pour la navigation se développait ainsi que l'exportation de bois et de briques.Dans son Mémoire de 1779, T. Dumorey précise que : « Dans toute l’étendue de la ville de Seurre du côté de la Saône, jusques contre le pont, le chemin du hallage [sic] est incliné en pente rapide fort étroit et rempli de décombrement ; il convient de le faire aplanir et élargir autant que le local le permet […] ». Il ajoute que le pont vient d'être construit et que depuis ce dernier jusqu'au-dessous de l'hôpital il n'y a pas de chemin de halage. Un petit port situé juste après l'hôpital permettait de charger du bois et du charbon. Il poursuit en décrivant les nombreuses îles qui "embarrassent" le lit de la rivière et par les 5 moulins sur bateaux qui bloquent le passage ; les îles appartenant aux meuniers. Cette circulation difficile engendrait de nombreux naufrages.
2017
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2018
Lallement Aurélie ; Malherbe Virginie
Dossier thématique