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Plateforme ouverte du patrimoine

Brasserie Lenouvel, puis Dibart, usine de teinturerie Scordia, actuellement atelier de décoration Michel, IA22001375 (Dinan)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Brasserie ; usine de teinturerie

Appellation d'usage

Brasserie Lenouvel, puis Dibart, usine de teinturerie Scordia

Titre courant

Brasserie Lenouvel, puis Dibart, usine de teinturerie Scordia, actuellement atelier de décoration Michel, IA22001375 (Dinan)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Dinan ; 49 rue du Quai

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Arrondissement de Dinan

Adresse de l'édifice

Quai (rue du) 49

Références cadastrales

1983AH 254, 255

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; logement patronal

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1858 ; 1864 ; 1904

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Description historique

La brasserie Lenouvel est édifiée en 1858 par Adolphe Eugène Lenouvel-Maisonneuve, sur sa propriété des Petits Vaux située sur les quais de Dinan, le long du canal d'Ille-et-Rance. En janvier 1859, A.-E. Lenouvel est autorisé à faire une prise d'eau dans la Rance par un tuyau en plomb pour nettoyer son usine. Par contrat en date du 17 septembre 1859, A.-E. Lenouvel vend à Mme Rosse, sa soeur, une moitié de la propriété pour la somme de 15 200 francs. La statistique industrielle de 1860 précise qu'au cours de cette année, la brasserie a produit 65 000 l de bière. Le 7 novembre 1864, P.-M. Dibart fait l'acquisition de la brasserie pour la somme de 21 000 francs. En janvier 1866, P.-M. Dibart est autorisé à substituer une murette en briques à une claire-voie en bois placée sur le mur de soutènement de sa propriété industrielle. En 1874, la brasserie Dibart est en faillite. A cette date, la propriété des Vaux comprend, en plus de l'atelier de brassage, un bâtiment servant de bureau, des celliers et magasins, une maison d'habitation, une cour et un jardin, l'ensemble couvrant une surface de 30, 25 ares. Un petit terrain situé juste au nord, où jaillit la fontaine des Vaux, a spécialement été réuni à la propriété pour lui fournir une source utile à son alimentation. Le 24 mars 1874, la brasserie, dotée de ses chaudières, tuyaux, tonneaux, bacs, chevalets et tout l'équipement servant à son exploitation, a été adjugée 7000 francs au profit de Théophile Ray, directeur de l'usine à gaz voisine. En août 1884, les bâtiments changent d'affectation et sont occupés par une usine de teinturerie dirigée par Léopold Scordia et François Pesnelle devenus propriétaires le 2 mai de la même année. Un arrêté préfectoral en date du 18 septembre 1884 autorise L. Scordia à déverser dans le port de Dinan ses eaux de teinturerie et de lavage. Le premier étage est consacré au filage de la laine au moyen de rouets. Les draps tissés, inscrits sous la dénomination "" Draps Dinannais tissés à la main "", servaient à la confection des costumes masculins et des cotillons des femmes de la campagne. Après les décès de F. Pesnelle en 1892 et de L. Scordia en 1900, c'est le fils Léopold Scordia (2e du nom) qui prend la suite de cette industrie familiale. Le 23 août 1903, ce dernier est autorisé à pratiquer une prise d'eau pour le lavage des objets teints par son usine. En 1904, des travaux d'agrandissement sont effectués à l'usine ; L. Scordia en profite alors pour réaliser sa prise d'eau. En 1910, L. Scordia reçoit une médaille d'or à l'Exposition de Nantes (44) pour la fabrication de son drap dinannais. L'activité de la teinturerie est stoppée en 1914 à cause de la guerre, puis définitivement aux environs de 1920. Actuellement, le bâtiment, restauré, abrite l'atelier d'un décorateur.. En 1860, la brasserie comprend deux chaudières d'une contenance de 29 hectolitres.. En 1860, la brasserie Lenouvel emploie trois salariés : deux hommes payés 2, 50 francs par jour et une femme payée 1, 50 par jour. Avant la Première Guerre mondiale, l'usine de teinturerie emploie une dizaine d'ouvriers.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; enduit ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan rectangulaire régulier

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Croupe ; demi-croupe

Commentaire descriptif de l'édifice

. Le site, placé au bord du canal d'Ille-et-Rance, comprend d'une part, l'atelier de fabrication proprement dit, et d'autre part, le logement patronal, situé transversalement. Récemment restauré, l'atelier a conservé sa structure originelle ; édifié en moellons de granite, il compte un étage carré et un étage en surcroît couvert d'un toit à croupes en ardoises. Sa façade antérieure est rythmée par sept travées de baies rectangulaires au rez-de-chaussée, et à arcs en plein cintre aux niveaux supérieurs. Le logement patronal, recouvert d'enduit, compte deux étages carrés couverts d'un toit à demi-croupes en ardoises. Percé de larges baies à arcs surbaissés, il n'est pas sans rappeler les grandes lignes de l'architecture balnéaire.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté ; restauré

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2002

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Gasnier Marina

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue générale est, rive opposée du canal d'Ille-et-Rance.
Vue générale est, rive opposée du canal d'Ille-et-Rance.
(c) Inventaire général, ADAGP
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