Cale
Cale Hourdin, Dahouët (Pléneuf-Val-André)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléneuf-Val-André
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Pléneuf-Val-André
Dahouët
Domaine public maritime
En écart
3e quart 19e siècle
1866
Daté par travaux historiques
La première cale Hourdin fut construite en 1820, en même temps que La cale Hamonet, pour répondre au projet de l'ingénieur Moussigné de la 14e division des Ponts et Chaussées, avec l'accord du Conseil général des Côtes du Nord. Cette cale formait une cale de radoub pour le carénage et la réparation des bateaux. Elle fut en partie détruite par la tempête de 1854 avec les quais attenants la cale d'Amont. Une lettre-pétition fut même adressée à l'empereur Napoléon III, lors de sa tournée en Bretagne, en vain.La cale Hourdin, qui avait commencée d'être remontée entre 1859 et 1861 a été achevée en 1866, après que les murs des quais à pierres sèches en amont du quai Neuf (reconstruit après leur éboulement de 1854), furent déblayés. Elle faisait suite au nouveau musoir du quai Neuf.Les nouveaux quais mesurent 43 mètres et leurs murs sont dans le même plan que les murs extérieurs de la cale. La cale est située en face des bâtiments de l'armateur Le Péchon.Cette cale faisait suite à de nombreuses réclamations de la commune de Pléneuf, soutenues par les armateurs et marins de pêche et de cabotage, pour améliorer les aménagements du port. Une pétition en date du 18 avril 1861 vint appuyer la demande municipale du 7 avril 1861 (Barbedienne, maire). La nécessité d'une cale de carénage et de débarquement, avec des quais d'une meilleure tenue et assise, lorsque les navires viennent s'échouer au fond du port, était confortée par le développement des armements à la grande pêche. Même l'administration locale jugea utile les deux projets de travaux, qui avaient été adoptés et approuvés en 1853 et en 1856, sans avoir été suivi d'exécution.De la Trébonnière et Dujardin sont les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées qui ont dessiné cette cale, établi le cahier des charges et suivi le chantier confié à l'entreprise Le Mercier.En 1899, un tronçon de la cale Hourdin sera supprimé, au moment de la reconstruction des vieux murs du quai en amont et en aval de la cale Hourdin. La cale de radoub, qu'on appelait jusqu'alors cale Hourdin, va disparaître en 1909, suite à une nouvelle et violente tempête. Son nom va être transféré à la cale d'amont ou cale d'En-Haut qu'elle a conservé aujourd'hui.
Granite ; ciment ; moellon
La nouvelle cale Hourdin mesure 50 mètres et dispose de la même pente que l'ancienne : 12 cm par mètre. Elle a 6 mètres de largeur. Le mur de soutènement de cette cale du côté du port est établi à 6 mètres en avant. De la direction de la portion de quai adjacente, Il se compose également :d'un empattement de fondations, d'un socle, d'un massif ou corps principal, d'une tablette.Pour maintenir les remblais du terre-plein, du quai au droit de la cale Hourdin, on construisit un mur de soutènement de 50 mètres. Tout l'intervalle compris entre les tablettes de couronnement de la cale et le mur extérieur est recouvert d'un pavage en granite de 25 cm d'épaisseur, avec des pavés de 22 x 17 cm. Les tablettes de couronnement des quais, du musoir et des murs sont en pierres de taille (granite de l'Ile Grande), appareillées à queue d'aronde. Les parements du corps des murs sont en moellons smillés de granite. La maçonnerie est faite sans mortier à l'exception des tablettes.Les pierres de taille formant les parements sont appareillées par assises réglées en continuation de celles déjà posées. Elles présentent alternativement des carreaux et des boutisses ayant alternativement 40 et 60 cm de queue.Toutes les assises sont dressées perpendiculairement au parement sur la dernière qui a une surface horizontale pour recevoir la tablette.Le mortier fut confectionné à partir de sable de mer (prélevé dans les grèves de Saint-Symphorien) et avec du ciment de Portland, provenant de Saint-Malo.
Bon état
À étudier
Cette cale en bon état mérite d'être conservée dans l'état actuel avec son damier de pierres apparentes en couronnement.
Propriété publique
2003
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2003
Prigent Guy
Sous-dossier
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