Saline
Bassin de port
Salines de Dahouët (Pléneuf-Val-André)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléneuf-Val-André
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Pléneuf-Val-André
Bignon (le)
1811 E
En écart
16e siècle
19e siècle ; 18e siècle ; 17e siècle ; 16e siècle
"Histoire des marais de DahouëtLe marais du BignonLes premières mentions des salines de Dahouët apparaissent en 1538, toutefois la documentation se limite à diverses mentions sur de "maisons des salines", en bordure de l'ancien chemin du Bignon. La seigneurie de Lamballe possédait beaucoup de rentes sur les maisons de Dahouët, de même que sur les marais situés en arrière du havre.En 1604, la duchesse de Mercoeur qui résidait alors à Lamballe, formait le projet de créer à Dahouët des marais salants. Elle décida à cette fin d'acheter les 252 acres (12 ha 600) du marais du Bignon afin d'y établir des salines, avec le conseil de sauniers du Poitou et de l'île de Ré. L'établissement de ces salines dans le marais coûta en 1607. Ce fait n'est-il pas l'indice de l'état fâcheux du port de Dahouët à cette époque ?Cependant, ces salines furent un échec et abandonnées en 1638.Le sel produit devait être porté et amoncelé sur les taisseliers : aire de stockage du sel à l'air libre, ceci avec des matériaux fournis par la duchesse. Une contribution à l'ouvrage des salines était estimée à 20 journées d'hommes pour mailler et droisser les dits marais. En 1750, ce fut l'élevage du ver à soie qui fut proposé aux habitants des villages des Mielles et du Bignon, mais cette nouvelle culture ne tint pas non plus ses promesses et on ne conserva de son souvenir que le nom de baptême du hameau du mûrier, autour de l'habitat des jardiniers initiateurs de cette culture, sur la rive gauche du port.Il fallut encore attendre la date de 1941 pour que le marais du Bignon, domaine public maritime depuis 1789, ne soit cédé à la commune de Pléneuf, afin de l'assainir et d'y réaliser des plantations d'arbres. En échange de cette acquisition, la commune s'engageait à tenir ce terrain à l'abri des flots. Un terrain de jeu devait y être construit en 1942 pour l'école publique proche et la jeunesse du pays. Cependant, la municipalité prit la décision au milieu de la guerre de louer le terrain à un particulier Francis Le Péchon. Celui-ci entreprit les plantations prévues. Le marais fut repris par la commune après la fin de la guerre et servit de décharge publique avant d'être transformé en camping en 1970 puis en bassin à flot en 1990.Il faut aussi rappeler que le fond du havre de Dahouët était très fréquenté avant la Révolution, d'une part par les villageois du Mûrier, des Mielles et du Bignon, pour passer l'autre rive ou se rendre au Minihy et à Pléneuf, d'autre-part par les négociants lamballais, qui devaient venir approvisionner leurs magasins à grains situés sur la rive droite du port. La seule possibilité était la descente par le "Chemin-Fond", le bien nommé, qui prolongeait la vieille route venant de Lamballe par Planguenoual. On traversait alors le marais, on passait la Flora sur un pont de bois le "Pont-Carla", et on remontait ensuite par le chemin de la Croix (Croix dite de chez Rose Ollivaut", déplacée plus tard sur le terre-plein devant la chapelle de Dahouët), dont un tronçon existe encore aujourd'hui, en contrebas de la route actuelle, en partie remblayée lors de la construction de la voie ferrée.Pendant les grandes marées, le flot innondait le marais, le tronçon de la route et le Pont-Carla, avant qu'une digue ne soit construite au niveau du Pont-Neuf en 1791.En 1883, un ingénieur des Ponts et Chaussées à la retraite Le Vacon obtint de l'Etat une concession dans le marais pour y réaliser une première voie d'accès.A l'extrémité de cette ancienne vasière se trouve le village des Mielles, ainsi nommé parce qu'il y avait à cet endroit des dunes que les gens de la côte appellent "mielles" ou nielles". Devant les Mielles, passait l'ancienne ligne du chemin de fer départemental, qui rejoignait la route de Lamballe."
Le marais du Bignon était situé entre le port de Dahouët et la Côtière, en limite du quartier du Mûrier au nord et le quartier des Mielles au sud. L'ancien marais des Salines avait une surface de 12 hectares au 17èmème siècle. Une partie des marais du Bignon fut endiguée et comblée pour servir de terrain à bâtir et de voie de circulation au 19èmème siècle. Il fut ensuite entièrement comblé pour réaliser un camping et enfin recreusé pour aménager un bassin à flot à la fin du 20èmème siècle.
Propriété publique
2003
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2003
Prigent Guy
Sous-dossier
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