Port de Piégu (Pléneuf-Val-André)

Dénomination de l'édifice

Port

Titre courant

Port de Piégu (Pléneuf-Val-André)

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléneuf-Val-André

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Pléneuf-Val-André

Lieu-dit

Piégu

Références cadastrales

Domaine Public Maritime

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Vivier

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle

Description historique

"La plage du Val-André est orientée face au nord-ouest. La jetée de Piégu, construite par la commune de Pléneuf, est située à l'extrémité nord de la plage et est orientée à peu près nord-sud.Le mouillage constitué par la jetée de Piégu offre un bon abri quelle que soit la direction des vents. Il est protégé par la côte contre les vents du sud, par la pointe du Château-Tanguy contre les vents du nord et de l'est, par la jetée contre les vents d'ouest.Le premier projet de création d'une jetée d'une centaine de mètres à l'emplacement de l'ancienne pêcherie de Piégu date du 21 octobre 1883. Il fut refusé par les Ponts et Chaussées qui considéraient que compte tenu du petit nombre de plaisanciers et de pêcheurs, des travaux aussi importants étaient inutiles. Il était alors plus urgent de s'occuper de l'aménagement du port de Dahouët.L'aménagement du port de Piégu a commencé par la réalisation de la cale, oeuvre privée de Charles Cotard à la fin du 19e siècle, lorsque ce promoteur immobilier entreprit d'endiguer le site pour y construire son habitation et par la suite les murs du quai Célestin-Bouglé. Le "père fondateur" de la station balnéaire du Val-André souhaitait ménager le long de la Ville-Pichard des emplacements pour des villas, construire un chemin en amont (les prémisses de la digue-promenade), pour contribuer au développement de la plage du Val-André.L'endiguement projeté devait prévenir l'érosion de la falaise et être aussi utile pour l'embarquement des pêcheurs, des baigneurs et des plaisanciers.En 1885, les premiers plans de l'ingénieur Guillemoto révèlaient les projets de Cotard qui furent approuvés en 1888 par l'octroi d'une première concession sur le domaine public maritime autour du Grand Piégu, en limite avec le chemin du Verdelet, jusqu'à la pointe de la Guérette et autour du Petit Piégu.En 1885, Cotard, demanda l'autorisation d'occuper le domaine public maritime au sud de la pointe des Guettes, afin de réaliser à partir du mur de l'ancienne pêcherie de Piégu une digue servant de brise-lames (de 1 m 50 de hauteur), avec un poteau en bois, servant de balise à son extrémité. Une carrière fut ouverte au pied de la falaise de la Ville-Pichard pour extraire les matériaux utiles à ces constructions, en plus des pierres de l'ancienne écluse.En 1891, Cotard obtint l'autorisation d'occuper 3489 m2 sur le domaine public maritime pour l'établissement d'une piscine (futur vivier Hernandez), une cale, une digue submersible et un balisage adéquat. Le service des douanes pourrait sur ce terrain construire une cabane de refuge ou une guérite pour fonctionnaire.En 1903, le président des propriétaires obtint de la commune une subvention de 1000 frs pour la construction d'une cale en pente douce de 3 m de large. Cette modeste cale constituait un bien précaire abri.La cale de pierres sèches, toujours visible aujourd'hui, intégrée à la nouvelle digue, représentait encore dans le 1er quart du 20e siècle le seul ouvrage portuaire, faisant office d'avant-port à Piégu. Cet petit havre était peu fréquenté, seulement par quelques bateaux pendant l'été : L'Evêque, Denis, Lecorguillé et le bateau à vivier de Hernandez, propriétaire du vivier attenant. Cependant, cette cale n'était plus entretenue, les brèches étaient fréquentes et des dépôts sauvages de pierres gênaient l'accostage.Le port de Piégu présentait surtout un intérêt pour les besoins du tourisme et de la navigation de plaisance. L'administration n'a pas jugé nécessaire en 1936, malgré la demande de la municipalité d'établir un feu fixe sur la jetée de Piégu, en dépit de présence d'une ligne électrique à proximité.La jetée de Piégu a été construite par la commune de Pléneuf en 1931, avec subvention de l'Etat et du département. La commune s'engageait à prendre à sa charge la totalité des frais d'entretien ultérieur de l'ouvrage. Cette jetée se terminait par un escalier qui descendait directement à la plage. L'inauguration eut lieu le 9 août 1931 et la fête fut présidée par le ministre de la marine marchande.Cependant, le fonctionnement essentiellement local et non commercial du port n'apportait pas d'argument suffisant pour que l'Etat accepte d'installer à ses frais un feu sur la jetée."

Commentaire descriptif de l'édifice

La longueur utile de la jetée de Piégu est de 132 mètres. La plate-forme est arasée à la cote (+ 11,80) et le parapet à la cote (+ 12,80).Le môle de Piégu construit à l'emplacement de l'ancienne chaussée se termine par un escalier permettant de descendre directement à la plage. Il fut rehaussé par la suite et un escalier rajouté. La cale de Piégu est inclinée à 10 %. Elle mesure 3 mètres de large entre le Grand Piégu et le Petit Piégu. Le brise-lames fait 8 mètres de large.

État de conservation (normalisé)

Remanié

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Copyright de la notice

(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor

Date de rédaction de la notice

2003

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prigent Guy

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35