Installation aquicole ; vivier
Les installations aquicoles et viviers sur la commune de Pléneuf-Val-André
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléneuf-Val-André
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Bécleu ; Ville-Pichard (la) ; Pissot (le) ; Piégu ; Verdelet (le) ; Vallées (les)
En écart
8 repérées ; 7 étudiées
19e siècle
"Les vestiges des pêcheries de Pléneuf ci-dessous nommées sont encore visibles et repérables aux grandes marées, lorsqu'elles ne sont pas ensablées.Les écluses, ancienne pêcheries ou installations aquicoles, sont nombreuses sur l'estran de la côte du Val-André. Nous en avons repéré sept à étudier, dont l'écluse de Rouinvy :- écluse à Bécart (au sud-ouest de Dahouët),- écluse de Autguen (les Vallées), encore très visible aujourd'hui,- écluse du Creil (la Ville-Pichard),- écluse du Pissot (anse à l'est de Dahouët),- écluse à Rouinvy (Piégu),- écluses du Verdelet.Nous avons étudié particulièrement l´écluse de Rouinvy, dont nous avons pu trouver l´acte de cession officiel en date de l´année 1862 ; ce qui tenterait à prouver que cette écluse est encore plus ancienne.La mention souvent rencontrée "tiers d'un lot de pescherie" évoque les aspects des mutations dans le système féodal quant à la transmission de ce patrimoine. Ces pêcheries ont été étudiées par Le Masson du Parc, lors de son voyage d´inspection sur les côtes de la Bretagne nord en 1726. Son rapport ne fait état que de quelques parcs de pierres ou écluses paraissant abandonnés : le Verdelet et la Ville-Pichard appartenant au seigneur de Guémadeuc et de plusieurs autres, placées au pied de la coste tirant à l'ouest vers Morieux, par le travers du passage de Jospinet, dans le territoire de Planguenoual.Cependant, cet inventaire, certainement incomplet, ne fait pas mention de l'écluse du Vauglin, qui existe toujours et dont la construction fut demandée en 1624.Il faudra attendre les événements consécutifs au décret de 1853 (d'interdiction des écluses) pour connaître l'existence de nombreuses écluses utilisées traditionnellement qui furent détruites à cette occasion. Cependant, certaines écluses étaient encore utilisées par les pêcheurs locaux, juste après la guerre 1940-45.D'autres ouvrages modestes attirent notre attention sur la côte ouest du Verdelet : des alignements de pierres en double rangée, grossièrement taillées et enfoncées dans le sable, sont disposées de façon parallèle au rivage de l'île et à la houle d'ouest, sur une longueur de 25 mètres. Nous ne saurons dire pour quel usage. D'autrepart, ces barrages naturels, consolidés par les pêcheurs à pied sur les anciennes grèves de galets (aujourd'hui ensablées naturellement ou artificiellement), pouvaient freiner l'action de la mer et l'érosion du littoral."
Pierre
"Ces écluses en pierre ont des formes géométriques différentes du rectangle au triangle irrégulier ; elles forment des barrages de pierres dont le fond orienté vers le large mesurait 1mètre à 1, 20 m de hauteur, pour une longueur variable de 30 mètres à 100 mètres au plus. Elles représentent des "écluses hautes". A Pléneuf, l'écluse de Piégu était considérée comme la plus longue et la haute, selon Herbert. Une grille en fer devait obstruer le fond, avec un maillage spécifique, qui était incompatible avec la prise de la minuscule m'nuse ou frai de crevette."
2003
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2003
Prigent Guy
Dossier collectif
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