Carrière
Carrières du Verdelet (Pléneuf-Val-André)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléneuf-Val-André
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Pléneuf-Val-André
Verdelet (le)
Domaine Public Maritime
En écart
18e siècle (?) ; 19e siècle (?)
"Le dépôt de pierres débitées (granodiorite) et l'aménagement d'un chemin dans la grève ouest du Verdelet, large de plusieurs mètres et long d'une centaine de mètres avec une forme de quai d'évitage témoignent d'un usage passé d'utilisation de la falaise du Verdelet comme carrières de granite à une époque ancienne, antérieure au 20e siècle.Nous en avons témoignage grâce à l'aveu du 9 mars 1729, au profit du baron de la Hunaudaye, seigneur du Vauclerc (AD 22, E 169 F° 47), qui mentionne au Verdelet un port et un dépôt de galets (indispensable pour le lest des bateaux). Pour nous, ce port ne peut être que l'échouage aménagé à l'ouest du rocher donnant accès à une carrière dont on peut encore voir, de nos jours, les fronts de coupe.En 1813, l'îlot du Verdelet faisait partie des biens nationaux mis en vente par cession au sieur Jouanin Jean-Marie, avec les sables et coteaux de la Ville-Pichard, et le terrain des Graviers entre le Verdelet et la Ville-Pichard, les marais de Dahouët et toutes les plages et rochers se trouvant le long du rivage de la commune. Celui-ci avait pour projet d'exploiter ces anciens communaux pour faire extraire les vases du port de Dahouët, cueillir le goëmon et faire paturer quantité de troupeaux à laine. Le Verdelet fut sauvé de la vente, grâce à l'intervention du maire et du recteur auprès du préfet, afin de garantir l'usage de l'îlot et de la grève aux seuls habitants de la commune. Ainsi, les habitants de la Ville-Pichard y envoyaient paître leurs moutons.En 1880, la commune de Pléneuf vendit à Charles Cotard, fondateur de la station balnéaire du Val-André, les communaux du Château-Tanguy. Ces terrains permirent l'extension vers l'est de la partie communale, fréquentée par les "baigneurs" depuis 1871. Le 26 septembre 1892, Cotard demande au préfet la concession temporaire de l'îlot afin d'aménager une cale d'accès et un chemin grimpant au sommet. Sur avis de l'ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées, le préfet le renvoya vers la commune de Pléneuf et l'affaire fut close.Inscrit au cadastre de 1841 pour une superficie de 1 hectare 80 ares, estimé en 1924 à un capital de 20 000 francs, le Verdelet fait partie du domaine public de la commune, jusqu'à la refonte du cadastre en 1954. Les experts géomètres du département omirent, tout simplement, de le porter à la matrice comme au plan. Le maire de Pléneuf, De Nantois n'intenta aucune demande de rectification (selon Le Gal la Salle). Dans les années 1970, la commune passa des conventions avec l'APON (association pour la protection des oiseaux et de la nature), afin de gérer ce site "ornithologique sensible". Depuis peu, le Conservatoire du Littoral souhaite acquérir l'îlot du Verdelet."
Carrière dans la falaise et aménagements d'un chemin et d'un quai en pierres grossièrement taillées et assemblées sans liant dans la grève ouest du Verdelet.
Désaffecté
Propriété de l'Etat
2003
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2003
Prigent Guy
Sous-dossier
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