Usine métallurgique ; usine de préparation de produit minéral
Usine métallurgique dite forges du Vaublanc, puis usine de préparation de produit minéral de la Société des kaolins de Bretagne
Usine métallurgique dite forges du Vaublanc, puis usine de préparation de produit minéral de la Société des kaolins de Bretagne, le Vaublanc (Plémet)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Plémet
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Plémet
Arrondissement de Saint-Brieuc
Chèze (La)
Vaublanc (le)
1829H1 182 à 196, 377 à 396, 414 à 428 ; 1985H1 11, 26, 27, 433 à 441
Isolé
Lié (le)
Atelier de fabrication ; bief de dérivation ; digue ; bassin de retenue ; logement patronal ; chapelle ; centrale hydroélectrique ; logement d'ouvriers
3e quart 17e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
3e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
1671 ; 1675 ; 1751 ; 1809 ; 1821 ; 1847 ; 1862 ; 1866 ; 1906 ; 1924 ; 1930 ; 1937
Daté par source ; daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
L'usine métallurgique du Vaublanc est édifiée en 1671 et 1672 par François de Farcy à la lisière de la forêt de Loudéac, source de combustible. Au début, les forges du Vaublanc ne réalisent que l'affinage de la fonte coulée dans un haut fourneau situé à une demi-lieue, au coeur de la forêt de Loudéac sur le site de Querrien, à la Prénessaye (22). En 1673, le site du Vaublanc se compose de la halle de la forge qui abrite un foyer animé par un soufflet en cuir et deux gros marteaux, de deux affineries, d'une fenderie et de quelques halles et magasins destinés à entreposer la fonte provenant de Querrien. Le 16 novembre 1675, Siméon Hay, comte de Couëllan, devient proriétaire des lieux. Cette année correspond à l'édification du logement patronal, remanié et agrandi en 1751, comme l'atteste la date portée. En raison de ressources hydrauliques insuffisantes sur le site de Querrien, un haut fourneau est édifié au 18e siècle au Vaublanc, non pas en contrebas de la chaussée de l'étang comme à l'ordinaire, mais légèrement en amont, sur la rive gauche, sur le bief d'un ancien moulin à papier. C'est à cette époque que les forges du Vaublanc connaissent leur extension maximale. En 1767, le haut fourneau de la Hardouinais, à Saint-Launeuc (22), produit de la fonte pour l'usine et en sera une annexe jusqu'en 1836. Après être passé aux mains de la famille de Saint-Pern, et en vertu de trois actes datés des 5 août 1808, 30 juin 1809 et 13 mars 1811, le site devient la propriété de Louis-Aimé Carré-Kerisouët ; sous sa direction, plusieurs campagnes de construction verront le jour. En 1809 (date portée), une première chapelle est édifiée sur le site ; en 1821 (date portée), une cantine est construite pour les ouvriers. En 1847, les forges de Vaublanc connaissent une révolution technique ; elles remplacent en effet l'affinage wallon par le puddlage à la houille et la fenderie cède la place à plusieurs trains de laminoirs dégrossisseurs et finisseurs. En 1862, un logement pour le commis du haut fourneau est construit et porte l'inscription CK pour Carré Kérisouet. A cette époque, le haut fourneau fonctionne avec du coke, du charbon de bois, des minerais du pays et en provenance d'Espagne, et quelques scories de forges ; l'usine du Vaublanc étant la seule du département à fabriquer du fer à la houille. En 1866, une seconde chapelle est construite à l'entrée du site. La production concerne tant le matériel agricole tels que des socs de charrues, des houes, que du matériel domestique comme des marmites, mais aussi des équipements militaires avec une fabrication de canons destinés à la marine royale. Cette production souffre des affres de la Révolution et, à partir de 1866, l'usine a du mal à faire face à la concurrence anglaise et à celle de l'est de la France. En 1868, il ne subsiste plus que deux fours à puddler en activité. Les années qui suivirent la guerre de 1870 sonnent le glas des forges du Vaublanc, tout comme celles des Salles, à Perret (22). Le site du Vaublanc est ensuite reconverti en laverie et séchage de kaolins ; deux hangars sont édifiés en 1906. En 1914, cette usine de préparation de produit minéral devient la propriété de la Société des kaolins de Bretagne. Le kaolin est extrait au lieu-dit Les Landelles, à 4 km environ de l'usine où il est acheminé par une canalisation souterraine et versé à l'état semi-liquide dans de grands bacs afin d'être traité à l'acide sulfurique à raison de 30 l par opération. Une petite centrale hydroélectrique est installée en 1924, juste en aval de la chaussée. L'étuve, le four à sécher, les hangars et les séchoirs sont démolis en 1926. Quatre ans plus tard, deux séchoirs sont reconstruits, ainsi qu'un moulin à concasser, un atelier et un transformateur électrique. En 1937 (date portée), une école est édifiée sur les plans de l'architecte E. Le Goaster. L'usine de traitement du kaolin cesse son activité vers 1950, les bassins de décantation et un hangar de séchage du kaolin sont toujours en place. Le haut-fourneau et la forge ont malheureusement disparu à la fin du 19e siècle. Actuellement, la petite centrale produit encore de l'électricité. Les logements, restaurés, sont des propriétés privées.. A la fin du 18e siècle, l'usine métallurgique emploie quatre cent cinquante ouvriers.
Granite ; schiste ; moellon ; pierre de taille ; petit appareil ; moyen appareil
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans ; croupe ; croupe brisée
Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique ; produite sur place ; produite sur place ; produite sur place
. Même si certaines structures ont malheureusement disparu tel que le haut fourneau, le site des forges de Vaublanc est relativement bien conservé. En aval de l'étang, en contrebas de la chaussée se situe le bâtiment du laminoir édifié vers 1850 : vaste halle en rez-de-chaussée largement ouverte sur l'extérieur et dont l'imposante toiture à croupes est en partie supportée par des poteaux. Il est flanqué de la petite centrale hydroélectrique, de plan carré, percée de baies en plein cintre et couverte d'une terrasse. Perpendiculairement se situe le logement patronal entièrement édifié en moellons de schiste et de granite et composé de plusieurs corps de bâtiment situés dans le même alignement. Le corps principal compte un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit brisé à croupes en ardoises. Sa façade principale est rythmée par cinq travées de baies rectangulaires encadrées de pierres de taille en granite. Les logements d'ouvriers, de facture plus modeste, sont édifiés dans les mêmes matériaux et sont, soit en rez-de-chaussée avec étage de comble, soit comptent un étage carré supplémentaire ; certains d'entre-eux sont desservis par un petit escalier en pierres de taille flanqué contre la façade antérieure. Ils se situent à proximité de la chapelle construite en 1809 en petites pierres de taille en granite et de l'ancienne halle à charbon, bâtiment en rez-de-chaussée presqu'entièrement aveugle bâti en moellons de granite.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
Propriété privée
2003
(c) Inventaire général
2003
Gasnier Marina ; Ducouret Jean-Pierre ; Tanguy-Schröer Judith
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35