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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineLes anciennes carrières artisanales de Tu-es-Roc (Erquy)
Les anciennes carrières artisanales de Tu-es-Roc (Erquy)


Référence de la notice
IA22004208
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
21 août 2006
Date de dernière modification de la notice
20 mai 2020
Rédacteur de la notice
Prigent Guy
Mentions légales
(c) Inventaire général
Désignation de l'édifice
Titre courant
Les anciennes carrières artisanales de Tu-es-Roc (Erquy)
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
carrière
Précision sur la typologie de l'édifice
carrières de grès rose
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Erquy ; Tu-es-Roc
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Canton
Pléneuf-Val-André
Lieu-dit
Tu-es-Roc
Références cadastrales
1848 AD ; 1987 AE ; A4
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en écart
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Description historique
"L'exploitation artisanale des carrières de la garenne d'Erquy commence à la fin du 18ème siècle avec la famille Le Doledec, qui tiraient avec difficulté une pierre de grain fin, se prêtant à la taille, et qu'ils appelaient "granit". Sous le règne de Louis Philippe, la population locale va "cornir", prélever en surface la pierre "de renard" ou poudingue dans la garenne, déjà utilisée au Moyen Age pour la construction des églises (Erquy, Pléboule, Pléneuf). Les premières carrières furent ouvertes vers la fin du 1er Empire, alors que la Garenne appartenait à l'Etat français. C'étaient des carrières familiales, exploitées par des maçons, dont plusieurs habitaient Carroual. En plus des Doledec au Petit Port, les Cholet exploitaient la dangereuse carrière du Pendu contre le Noirmont ; Pierre Dayot autour du rocher du Sémaphore, Jean Rault, la carrière le Gentil. En 1848, un entrepreneur de Saint Servan, Claude Jouanne obtint du préfet, l'autorisation d'ouvrir la carrière du Maupas (aujourd'hui Lac bleu) pour en tirer les matériaux nécessaires à l'exécution de la route nationale n° 137. C'est à cette époque que le schiste de Saint-Cast (le platin) commence à être remplacé par le grès dans les constructions rurales.L'urbanisation du hameau ouvrier, marin et agricole de Tu Es Roc, grâce à l'exploitation domestique des carrières proches (la rue du nord des carrières), allait apporter une certaine homogénéité architecturale à ce quartier populaire, encore appréciable aujourd'hui.Trois principales exploitations artisanales et familiales de grès d'Erquy fonctionnaient au début du 20ème siècle dans le quartier de Tu Es Roc :- la carrière de Edouard, François et Henri Gour (rue du Four à boulets)- la carrière de Augustin et Joseph Rault (sous le sémaphore)- la carrière des frères Lefebvre (rue de la pierre levée)Ainsi que la carrière de l'entreprise de bâtiment Bourdon, exploitée en 1951.Ces carrières artisanales fournissaient des pavés pour la Société des Carrières de l'Ouest et alimentaient en pierre de taille le marché local de la construction et de l'art funéraire, jusqu'aux années 1970. En 1974, fermait la dernière exploitation familiale Lefebvre de Tu Es Roc. C'est certainement grâce à cet artisanat local que le paysage architectural d'Erquy a su offrir un bâti de caractère aussi homogène, que l'on retrouve autant dans la construction balnéaire que dans un habitat plus modeste. L'exploitation du grès dans la Garenne aura participé de la sauvegarde de ces espaces naturels face au risque d'une urbanisation intensive du trait de côte.La dernière carrière artisanale (derrière le sémaphore) en fonctionnement aujourd'hui est celle de Gilles Bovyn "Grès roses d'Erquy", reprise par sa fille (La Couture, départementale 34).Sur le cadastre de 1846, plusieurs carrières sont signalées :- les carrières du sémaphore en section A XI 15 bis- les carrières des côtières devant la rade ou carrière du petit port en A VI- les carrières de Tu Es Roc en XIII (chemin des carrières) On peut encore voir au niveau des affleurements de grès, la succession des strates brèches (site d'extraction par creusement, appelé front de taille en bord de mer au 15ème siècle et en surplomb (exploitation en gradins, escaliers) aux 19ème et 20ème siècles), les traces de forage, les éclats de taille, les déchets rejetés, vestiges des anciennes carrières privées, artisanales, et des différents postes de taille de la pierre (qui rappellent les process de traitement du grès). Les outils des carriers et des forgerons sont conservés dans les familles (Rault, Bertoni, Tassel). Ils peuvent encore aujourd'hui servir à des démonstrations pédagogiques.A remarquer que les tailleurs de pierre étaient autrefois appelés : "effileurs de grès" et que de nombreux Terre-neuvas allaient travailler dans les carrières entre deux campagnes.La carrière a été exploitée par Julien Lefebvre jusqu'à son décès en 1960 puis par Elise Lefebvre avec comme ouvrier Roger Hallouet."
Description de l'édifice
Commentaire descriptif de l'édifice
Les carrières étaient exploitées sur les substrats gréseux quartzite des fronts de taille avec des gradins peu inclinés et de faible hauteur. La dernière entreprise de grès de la commune se situe à la Couture sur la départementale 34.
État de conservation
désaffecté
Date de l'enquête ou du récolement
2005
Statut juridique, intérêt, protection et label
Intérêt de l'édifice
à signaler
Observation concernant la protection de l'édifice
Les anciennes carrières artisanales témoignent du savoir-faire des carriers et de l'utilisation des ressources locales. Un plan d'interprétation du grès pourrait être envisagé pour présenter ce patrimoine industriel et artisanal.
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
sous-dossier
Date de rédaction de la notice
2004
Mentions légales
(c) Inventaire général
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IA22004208
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
21 août 2006
Date de dernière modification de la notice
20 mai 2020
Rédacteur de la notice
Prigent Guy
Mentions légales
(c) Inventaire général
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