Usine de construction mécanique
Rosengart, puis Chaffoteaux et Maury
Magasin de commerce
Usine de construction mécanique Rosengart, puis Chaffoteaux et Maury, actuellement magasins de commerce, quai Armez, port du Légué (Saint-Brieuc)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Saint-Brieuc ; quai Armez
Arrondissement de Saint-Brieuc
Saint-Brieuc
Port du Légué
Quai Armez
En écart
Atelier de fabrication ; bureau
20e siècle
C'est en 1916 que la scierie et fonderie Sebert est reprise par les Etablissements Rosengart qui ont déjà une usine et des bureaux à Paris. C'est en fait pour s'éloigner du front que l'installation a lieu. Pour cela l'industriel acquiert 30 000 m² de terrains sur le port du Légué. Le décolletage est la première activité de l'usine, qui va d'abord usiner des fusées pour les obus de mortier. Après la guerre, on y fabrique toutes sortes de pièces en grandes séries (boulons, écrous, vis, etc.) et en particulier les ""spécialités Rosengart"" comme ""l'Alternacycle"", lampe pour l'éclairage des cycles et motocycles, la ""dynapoche"", lampe de poche électro-mécanique ou le ""Redresseur de courant"" pour la recharge des accumulateurs de T.S.F. et d'automobiles. Rapidement l'usine fournira en pièces tous les constructeurs automobiles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la production de l'usine du Légué, comme celle de l'usine parisienne, sont délocalisées à Tarbes (65). Après le conflit, Rosengart se sépare de ses usines. Le site va être occupé par l'entreprise Chaffoteaux et Maury. L'usine a été récemment réhabilitée par la CCI des Côtes-d'Armor et abrite divers magasins et activités artisanales. Au début des années 1920, l'entreprise produit près de 360 tonnes de matériel par an, ce qui représente un chiffre d'affaires de 2 à 3 millions de francs. A cette époque, elle emploie de 175 à 200 ouvriers. Dans les années 1930, l'usine a employé jusqu'à 900 personnes, dont un grand nombre de femmes.
Grès ; fer ; granite ; brique ; moellon ; pan de fer
Ardoise
En rez-de-chaussée
Toit à longs pans ; lanterneau
. L'ensemble est constitué de 5 halles contigües couvertes par des toits à longs pans en ardoise, dont certains possèdent des lanterneaux. L'une des halles possède à chacune de ses extrémités une haute et large ouverture en plain cintre qui fait penser à un lieu de chargement et déchargement des produits. Les murs des pignons postérieurs sont en moellon de grès avec des ouvertures à encadrement de brique, alors que les pignons antérieurs, fortement remaniés semble t-il, ont pour trois d'entre eux leur partie supérieure en brique avec ossature de fer. On remarque à l'extrémité le long de la route, un pavillon en moellon de grès, à un étage carré et étage de comble, dont les ouvertures ont un encadrement de granite. Il pourrait s'agir des anciens bureaux de l'entreprise. La façade antérieure est rythmée par une série de fenêtres à arc surbaissé et encadrement de brique, qui ont été transformées en portes. Des ajouts contemporains, notamment trois tours carrées en verre, viennent briser l'unité du lieu.
Établissement industriel désaffecté ; restauré
Propriété privée
2006
(c) Inventaire général
2006
Cucarull Jérôme
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35