Port de Binic (Binic fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)

Dénomination de l'édifice

Port

Titre courant

Port de Binic (Binic fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)

Localisation

Bretagne ; Binic-Étables-sur-Mer

Précision sur la localisation

Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Binic

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Etables-sur-Mer

Références cadastrales

Domaine Public Maritime

Partie constituante non étudiée

Bassin à flot ; bassin d'échouage ; avant-port ; écluse ; quai ; phare ; quai

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle

Description historique

Au 17ème siècle, Binic était le port le plus important de la baie de Saint-Brieuc : il armait 12 à 15 navires pour Terre-Neuve en 1612. La ville était regroupée autour du port, avec une vingtaine de maisons alignées entre le plan d'eau et la côte de la Ville-Cadio, sous la garde de la chapelle de Saint-Julien. Des celliers et des chantiers navals s'abritent au pied de la falaise ou au bord du marécage qui sert d'hivernage pour les bateaux et de port d'échouage. En effet, la configuration du ""port d'Ik"", comme il était appelé du temps de la présence romaine (le ""camp romain des Bernains""), occupe un vaste plan d'eau, appelé ""'baye de Binic"", à l'emplacement de l'actuel bassin à flot, qui s'étend jusqu'à l'embouchure de l'Ic, depuis la ""hautte terre d'Etable"" (la falaise au-dessus de l'actuel quai Jean Bart) jusqu'à la ""hautte terre de Pordic"", couvrant l'actuelle esplanade de la Banche. Cependant, la rareté des ouvrages portuaires (seuls existent deux tronçons de quai de part et d'autre du ruisseau venant d'Etables) entraîne des demandes répétées de population maritime auprès de la duchesse de Mercoeur (1611-1612), puis auprès du duc de Penthièvre (1651) pour obtenir la construction ou la réédification d'une digue de 300 pieds de long, dans un premier temps (soit 99 m), portée ensuite à 68 toises (132 m), à l'entrée du port de Binic (à flanc de falaise). Le premier dessin connu du port est une reproduction du plan dressé en 1651 par du Servau, architecte des Bâtiments du Roy (fig.1). Le second dessin, daté de 1732, le reprend en y apportant quelques modifications. On peut remarquer sur ce plan les trois cours d'eau qui se jettent dans la baie de Binic, un pont à deux arches qui enjambe l'Ic et quelques quais rive gauche, avec au fond de la baie, ""la Banche ou Scillon"", avec une grève d'échouage, en aval de la chaussée. Une tour carrée est dessinée au commencement de l'actuel quai Jean Bart, qui n'existe plus en 1730. Un château est situé à l'emplacement de l'actuelle maison Taillard, ancienne propriété Le Saulnier de Saint-Jouan, rue Joffre. Il faut attendre la seconde moitié du 18ème siècle (1754) pour que les Etats de Bretagne répondent enfin aux demandes des armateurs et débloquent les fonds nécessaires (avec la contribution des habitants par l'octroi) pour la construction du môle destiné à abriter les navires poursuivis par l'ennemi et accueillir les navires morutiers. Le chantier durera vingt ans pour une réalisation de médiocre qualité : une jetée en pierres sèches, avec remplissage de moellons, située à l'emplacement de l'ancienne chaussée (à l'emplacement de l'actuelle écluse du bassin). Ce môle doit être régulièrement restauré jusqu'à l'an III, au moment où démarre la construction des premiers quais : le quai Jean Bart en 1791, terminé en 1809 et le quai de Courcy terminé en 1844, après de multiples prolongements, soit une longueur totale de 500 mètres de quais. Il faut préciser que ces quais, ainsi que l'ancien rocher Couturier et l'ancien chantier naval (transformé en jardin public) furent intégrés au domaine communal en 1930. Le port de Binic est établi en 1863 par l'Etat avec une subvention du Département des Côtes du Nord, équivalent au tiers de la dépense. Il s'ensuit au cours de cette première moitié du 19ème siècle de nouveaux projets : le quai de Pordic en 1835, estacade plusieurs fois prolongée entre 1839 et 1841, pour atteindre en 1900, le musoir de l'ancien môle et l'avant-port, et la jetée de Penthièvre en 1855. Le bassin à flot, commencé en 1896, renégocié en 1913 et en 1931 par les élus locaux, est réalisé en 1966. La nouvelle physionomie du port va peu changer par la suite, bien que les navires de plaisance remplacent progressivement les bateaux de grande et de petite pêche, avec les équipements associés. Les travaux de réaménagement des portes du bassin à flot sont achevés en 1994 et le fonctionnement est identique au fonctionnement ancien, avec un temps d'ouverture limité en fonction de la marée.

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; moellon ; pierre ; pierre de taille ; béton

Commentaire descriptif de l'édifice

Le port de Binic est implanté à l'embouchure de la la rivière Ic dont le débit passe à travers le bassin à flot. Le port est limité au sud par une jetée verticale en maçonnerie, renforcée au pied par des contreforts et des enrochements dans sa partie distale. Une piscine a été installée au contact de la plage de la Banche. L'avant-port constitue une zone d'échouage totalement asséchée à basse mer, à l'exception d'un chenal qui serpente et évacue les eaux fluviales sortant du bassin. A la fin du 19ème siècle, le port de Binic offre plus d'un kilomètre de quais des deux côtés de l'ancien port, ainsi qu'un avant-port d'échouage protégé par une digue (la jetée de Penthièvre), longue de 315 mètres (équipée d'un fanal) et le prolongement de l'ancienne estacade. 360 mètres de quais étaient disponibles pour les caboteurs. Aujourd'hui, le port de Binic dispose d'un bassin à flot pour la plaisance et d'un avant-port, avec un quai pour le débarquement des bateaux de pêche.

État de conservation (normalisé)

Bon état ; restauré

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Copyright de la notice

(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor

Date de rédaction de la notice

2007

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prigent Guy

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35