Villa
Les villas Legris sur la commune d'Etables-sur-Mer (fusionnée en Binic-Etables-sur-Mer en 2016)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Etables-sur-Mer
Communes littorales des Côtes-d'Armor
18 repérées ; 0 étudiée
1er quart 20e siècle
"En 1878, Oscar Legris (1844-1911), riche industriel de Versailles, s'intéresse à l'industrie balnéaire et monte ses premières cabines de bain et un service de bains chauds à la plage des Godelins. Entre 1890 et 1900, il finance l'aménagement d'un quai (qui porte aujourd'hui son nom) aux Godelins, y faisant édifier des escaliers d'accès et ensuite 85 cabines en bois, l'avenue qui mène à cette plage et l'aménagement de tout un quartier (le lotissement du Domaine des Grottes) par le percement de tout un réseau de voies nouvelles après s'être rendu propriétaire de nombreux terrains (plus de 50 acquisitions totalisant 8 à 9 ha). L'avenue Victoria (entre le croisement de la rue Maréchal Foch et la villa "Perseverenza" ou villa Legris), les rues Théodore Botrel, de Brest, de Vincennes, de Nanterre, datent de cette époque. En bordure de ces voies privées, Legris fait construire dans un premier temps 18 villas de taille différente (dont la sienne), notamment celles de l'avenue principale. La première villa est la maison "Roc Maria". Certaines villas sont décorées par le mosaïste Isidore Odorico fils : la villa du grand Caruhel, la villa de M° Guilbert, architecte de Legris, l'ancien hôtel des Gôdeliens et la villa Ker Uhella. L'avenue, plantée d'ormes, est remplacée aujourd'hui par des tilleuls. L'accès principal de ce quartier se faisait alors par le chemin rural qui prolongeait l'avenue, axe du lotissement, jusqu'à la rue de la république, sans lien directe avec le bourg (desservi par le chemin de fer). Jean Heurtel, maire de l'époque, négociant en gros, suivait avec beaucoup d'attention et soutenait les projets de Oscar Legris, contre l'avis de l'ancien maire Paul Ruellan, en particulier à propos de la construction en 1898 d'une voie nouvelle, qui devait joindre le bourg au nouveau quartier et à la plage des Godelins. Cependant, le projet du "boulevard Legris" fut approuvé, avec une subvention de Legris. L'arrêté portait classement et construction du chemin vicinal n°2 en date du 25 novembre 1898. Cette voie mesure 1215 mètres de longueur et 8 mètres de largeur. En 1900, tout est réalisé comme prévu. Par la suite, Legris va louer ses villas meublées avec sa cabine de bain mais aussi vendre les terrains du lotissement, pour qu'y soient aussi édifiées de nouvelles villas ; chaque acquéreur étant tenu de se conformer strictement au règlement d'urbanisme (édicté par le vendeur) commun à l'ensemble du lotissement et repris dans chaque acte de vente. De même en 1906, Legris vend un terrain à la famille Mahéas pour construire l'hôtel Bellevue et l'hôtel de la Plage. Le calvaire des Gôdeliens, situé aujourd'hui dans la descente de la plage au niveau du parking intermédiaire, fut offert par Eugène Legris en 1922 en souvenir de son épouse, belle-fille d'Oscar Legris, décédée l'année précédente."
Granite ; brique ; schiste ; grès ; moellon
Les 17 villas, hors la villa Legris, sont de taille différente : 7 petites, 2 moyennes, 4 grandes, 2 petites jumelles et 2 grandes jumelles, mais de conception identique, situées en bordure de l'avenue Victoria, du boulevard Legris et de la rue du Cdt. Charcot. Ces villas, parfois décorés par Odorico en mosaïque, sont construites avec les matériaux suivants : schiste, grès, granite et brique pour les encadrements. Ces villas portent un nom féminin commençant par une lettre de l'alphabet : Amélie, Béatrix, Charlotte, Denise (aujourd'hui Saint-Denis), Elisabeth, Flore, Germaine, Henri, Henriette, Isabelle, Jeanne, (Ker Odon), Lucie, Madeleine (la Korrigane), Noémi, Olga, Praxède, Radegonde et Solange.
2007
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2007
Prigent Guy
Dossier collectif
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