Écart
Écart de Port-à-la- Duc (Pléboulle)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Pléboulle
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Matignon
Port à la Duc
Domaine Public Maritime
En écart
Maison ; café ; voie ferrée ; gare
17e siècle ; 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1617
Porte la date
Attribution par source
"Jusqu'au début du 20ème siècle et l'arrivée du chemin de fer sur les côtes (1926), les transports régionaux par mer revêtaient une importance certaine. Une trentaine de petits ports s'acquittaient de cette fonction. Déjà au Moyen Age, les pèlerins se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle (au 14ème siècle) par ce port d'arrivée du côté de Pléboulle : Port-à-la-Duc. C'est au fond de la baie de la Fresnaye, où débouche le ruisseau du Frémur, que s'est aménagé le Port-à-la-Duc, fréquenté par des barques de 20 à 30 tonneaux, qui embarquent les grains et les pommes à cidre des communes agricoles de Pléboulle, Plurien, Plévenon, Hénanbihen, Matigon (et attestent d'une littoralité d'usages par ce commerce maritime). Le premier quai fut construit en 1829. Le vocable de Port-à-la-Duc proviendrait de l'ancienne dénomination "Pors Ahadur" : "le port de l'eau". Il fut la possession des Templiers. Des maisons templières sont encore visibles à côté du pont sur la route de Crissouët : la maison dite "de la Tour" (17ème siècle), la maison à la porte cintrée, dite "l'Hôpital" (14 et 15ème siècle). Ce fut aussi un port "refuge" pour les corsaires malouins."
"La pointe appelée Crissouët s'avance à la mer pour former une presqu'île ; elle sépare le port St-Jean du Port-à-la-Duc, au fond de la baie de la Fresnaye. Le Port-à-la-Duc et son écart sont toujours "à cheval" entre les deux communes de Pléboulle et de Fréhel, dont le cours d'eau du Frémur marque la frontière. Le Port-à-la-Duc s'envase aujourd'hui et ne conserve de son passé maritime que les aménagements des quais et murs de quai en amont, sur la rive gauche du Frémur et les terre-plein qui l'environnent. L'anse s'est considérablement envasé et poldérisé en aval et en amont des berges. Les terrains (polders et remblais) pris sur la mer depuis le 18ème siècle, en particulier du côté de Fréhel, au débouché du lit de la rivière du Frémur, ont obligé la rivière à décrire une courbe. C'est sur cette courbe que fut construit en 1829 un quai avec une cale. Du côté de Pléboulle, les remblais se sont aussi accumulés le long de la rivière, le bâti littoral s'est concentré face au rivage, la route et le pont construit en 1844, le passage de l'ancienne ligne de chemin de fer réalisé en 1926 (dont il reste la gare), ont contribué à écarter Pléboulle de sa façade maritime. En raison de ces aménagements, au lieu d'un passage de 250 mètres de large, il ne subsiste qu'une faible entrée de moins de 20 mètres au flot montant qui, à son retour, n'a pas suffisamment de force pour renvoyer la marne vers le large. Pour s'en rendre compte, il suffit d'aller à marée basse au bord du quai de 1829, ce mur que l'on voit depuis le pont sur la rive gauche de la rivière. On y aperçoit de place en place des pierres rondes émergeant des herbes. Il s'agit, en fait, du dessus des bittes d'amarrage, dont le corps disparaît dans la marne."
Désaffecté ; remanié
Propriété publique ; propriété privée
2006
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2006
Prigent Guy
Dossier avec sous-dossier
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