Phare
Feu de guidage de Kerjean
Phare, feu de Kerjean (Louannec)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Louannec
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Perros-Guirec
Kerjean
1984 A 148
En écart
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1860 ; 1890
Daté par source ; daté par source
Attribution par source
"Dès 1856, les ingénieurs des Ponts et Chaussées, sous l'instigation du directeur des Phares, Léonce Reynaud, avaient projeté l'établissement des quatre feux sur le littoral de manière à signaliser les deux passes de la baie de Perros-Guirec, permettant l'entrée de nuit au port. La cartographie de cette côte dangereuse avec les lieux d'implantation des feux d'alignement fut définitivement établie en 1888 d'après les travaux de relèvement du lieutenant de vaisseau Guépratte (1856), commandant le cutter le "Lévrier". Cette étude demeure l'unique exemple de programme d'éclairage planifié de cette envergure sur le littoral des Côtes d'Armor. La rade de Perros sera équipée à partir de 1860 des feux d´alignement de Nantouar, de Kerjean, de Kerprigent et du Colombier d´après les plans des ingénieurs Dujardin et Delarue. Les bâtiments (maisons-phares) seront construits sur un même type, décliné en fonction de la hauteur de la tour. Un bâtiment, annexe ou accolé, comprenait les locaux d´habitation des gardiens.Les travaux de construction, exécutés par l'entreprise Prigent, débutèrent en 1859 et s'achevèrent en 1860. Ils n'occasionnèrent aucune difficulté du fait de la situation à terre de la tourelle. Le 1er août 1860, un feu fixe blanc, dit "feu postérieur" éclairait la passe Ouest de la rade de Perros en alignement avec le feu de Nantouar. Le 1er octobre 1907, le feu fixe devient permanent.Les transformations architecturales :En 1890, on projeta de construire un logement de gardien près du fanal. De ce fait, on pensait faire gardienner en permanence ce feu qui jusque lors était surveillé par le gardien du feu de Nantouar. Le projet fut refusé par l'inspecteur général du service des Phares et des Balises parce qu'occasionnant des dépenses inutiles, vue le peu de distance horizontale séparant les deux fanaux. Cependant, le projet mentionnait aussi la construction d'un petit magasin aux huiles accolé à la tour. Cette construction fut finallement acceptée en mai 1890 et réalisée quelque temps plus tard.Les modification d'éclairage du feu :L'appareil d'éclairage d'origine se composait d'un réflecteur parabolique, appelé aussi photophore, illuminé par une lampe à niveau constant. Cet appareil était fixé sur une table en bois placée devant une fenêtre. En 1907, on transforma cet appareil de manière à le faire fonctionner à l'huile minérale sans gardien permanent. Aussi, on installa un feu catoptrique permanent.En 1932, l'Inspecteur Général des Phares et Balises décida l'électrification du feu de Kerjean qui ne fut réalisée cependant, qu'après la Seconde Guerre Mondiale, en 1946. En 1976, le feu de Kerjean est un feu directionnel à occultations (2+1) toutes les 12 secondes à secteurs. Le feu est aujourd'hui automatisé et géré depuis les bureaux de la subdivision de Lézardrieux."
Pierre de taille ; moellon
Granite en couverture
Toit conique
Descriptif détaillé de la constructionLa tourelle cylindrique en maçonnerie lisse avec plate-forme supérieure est en maçonnerie de pierres apparentes. Le plan-masse :II s'agit d'une simple tourelle cylindrique en maçonnerie au sommet de laquelle est installé l'appareil d'éclairage. Un petit bâtiment servant dans un premier temps de magasin est accolé à la tour. La tourelle est située sur un petit terrain entouré d'un mur d'enceinte en maçonnerie de pierres apparentes, gris et haut de 1,90 mètres.Les dimensions principales de l'édifice :hauteur de la tour au-dessus du niveau du sol : 15,50 mètres.hauteur de la tour au-dessus du niveau des plus hautes mers : 79 mètres.hauteur du foyer au-dessus du niveau du sol : 14,50 mètres.hauteur du foyer au-dessus du niveau des plus hautes mers : 78 mètres.Elévation et distribution intérieure par niveau :La tourelle est établie sur un massif de fondation de forme circulaire de 1 mètre de hauteur et de 4,20 mètres de diamètre. Au-dessus de cette fondation la tourelle est circulaire et se compose :- d'un socle cylindrique de 1,25 mètre de hauteur totale, composé d'une première partie de 0,425 mètre de hauteur et de 4 mètres de diamètre, d'une seconde partie 0,575 mètre de hauteur, en retrait de 0,11 mètre sur la première et d'un chanfrein concave d'une hauteur de 0,25 mètre.- d'un fût de 13,15 mètres de hauteur, ayant un diamètre de 3,20 mètres à la base inférieure et de 2,70 mètres à la base supérieure.- d'un bandeau placé à 1,15 mètre au-dessus du socle, présentant une hauteur de 0,50 mètre et une saillie de 0,05 mètre sur le fût de la tourelle.- d'une corniche de 1,25 mètre de hauteur composée de 5 bandeaux dont les deux supérieures forment des larmiers.- d'une couverture en pierre ayant la forme d'un cône circulaire de 2,95 mètres de diamètre à la base et de 1,15 mètre de hauteur.L'intérieur de la tourelle présente un cylindre creux de 1,40 mètre jusqu'au niveau du dessus de la corniche. Ce vide intérieur est occupé par la cage d'escalier.Les circulations et ouvertures :L'escalier donnant accès à la plate-forme supérieure où est placé l'appareil d'éclairage est à noyau plein. Le diamètre du noyau est de 0,20 mètre et de 0,30 mètre à partir des trois dernières marches. Les marches sont au nombre de 65.On pénètre à l'intérieur de la tourelle par une porte située dans l'ancien magasin aux huiles et de là directement dans la tour. On y accède par deux marches reposant sur un massif en maçonnerie.La tourelle est éclairée par deux fenêtres ouvertes du côté opposé à la porte d'entrée. Au sommet de la tourelle et à l'origine de la corniche se trouve une ouverture circulaire. Le centre de cet oeil de boeuf correspond au foyer de la lampe d'éclairage. Son rayon est de 0,40 mètre. L'ancien magasin aux huiles accolé est éclairé par une fenêtre rectangulaire.La mise en oeuvre :L'ensemble de la construction a été réalisé en maçonnerie de moellons ordinaires recouvert d'un enduit blanc donnant un aspect lisse à l'édifice. Le soubassement de la tourelle, la corniche, la calotte conique formant le toit, les marches de l'escalier ainsi que les marches en avant de la porte d'entrée, le dallage au bas de la tourelle, les pieds-droits et linteaux des fenêtres sont réalisés en maçonnerie de pierre de taille de granit de l'Ile Grande. La forme du toit de la tourelle est conique et la couverture en pierres de taille de granite.
Maçonnerie
Bon état
À signaler
Le phare de Kerjean mérite d'être signalé comme bâti remarquable et comme témoignage matériel, toujours en fonctionnement de la forte densification de la signalisation maritime de proximité.
Propriété de l'Etat
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2008
Prigent Guy
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35