Front de mer
Front de mer : les espaces littoraux remarquables (Lancieux)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Lancieux
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Ploubalay
4e quart 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
La carte des Ingénieurs Géographes levée en 1748 et exécutée entre 1771 et 1795 ainsi que le cadastre napoléonien de 1821 permettent de mesurer en particulier l'évolution et la répartition des schorres et des surfaces cultivées (grâce aux digues) de la baie de Lancieux, entre la baie de Beaussais au Sud-Ouest et la baie et le marais de Drouet au Sud-Est. En 1821, 20 ha étaient cultivées dans ces polders. La carte des Ingénieurs Géographes comprenait 'les parties les plus voisines de la mer dont on devait avoir la connaissance la plus détaillée, et les moindres objets devaient y être représentés'. Ce document constitue, par sa qualité et sa précision, une référence de l'état du littoral à la fin du 18ème siècle. A cette époque, le fond de la baie de Beaussais est occupé par un vaste schorre, particulièrement développé dans le Sud-Est, et dénommé 'Marais de Drouet', où plusieurs digues sont mentionnées. Le littoral Nord-Est de la commune est caractérisée par une côte plus abrupte, où alternent micro-falaises et plages dunaires, pour s'enfoncer dans le Sud vers le marais de Rochegoude. En 1833, une entreprise privée qui souhaitait endiguer une partie de la baie de Lancieux entre le port du Châtelet en St-Jacut et la rivière de Drouet, reçut un avis défavorable des communes concernées de St-Jacut, Trégon, Lancieux et Ploubalay, avec l'argumentaire suivant : Les habitants de Saint-Jacut soutiennent que tous les jours, ils jettent leurs filets sur la plage qu'on veut endiguer, que dans presque toutes les saisons il y trouvent de quoi fumer leurs terres, et que la conservation de la grève de Beauçais et de Drouët est un avantage qui ne leur est pas privatif, mais qu'ils le partagent avec les communes environnantes (Habasque).Un autre projet plus récent à l'initiative de la commune de Lancieux n'eut pas de concrétisation : la construction en 1931 d'une cale à la Pointe de Buglais, afin de favoriser le commerce de la pêche et le tourisme entre les communes de Lancieux et de St-Jacut-de-la-Mer.Aujourd'hui, un élevage plus ou moins intensif est pratiqué sur le polder selon les parcelles et quelques secteurs localisés dans les zones les plus hautes sont mis en culture. Le Conservatoire du Littoral a acquis 90% de l'ensemble de la zone de préemption. Ne sont pas acquises la petite parcelle n° 1466 (26a 67 ca) qui est le seul terrain bâti du site, et la grande parcelle n° 20 (6 ha), située en plein cœur du polder. Des conventions de gestion agricole ont été établies entre le Conservatoire et les anciens exploitants afin de maintenir l'entretien des terrains. Le polder dit 'de Ploubalay' recouvre aujourd'hui 70 ha (Fig. 5).La surface totale des espaces littoraux remarquables sur la commune de Lancieux est de 962 ha 77, dont une partie a été acquis par le Conservatoire du Littoral sur le site du Tertre Corlieu.Un état des lieux des espaces littoraux remarquables de la commune de Lancieux a été réalisé en 1998 par la DIREN Bretagne, avec la collaboration des services de la DDE 22 et des Espaces Naturels du Conseil Général des Côtes d'Armor. L'état des informations et des réflexions sur la vocation et la gestion des sites a été synthétisé dans cette notice.
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2008
Prigent Guy
Dossier individuel
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