Manoir
Manoir de Kerousy (Plouguiel)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Plouguiel
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Tréguier
Kerousy
1834B4 1038, 1039 ; 2004 AC 84
En village
1ère moitié 16e siècle ; 3e quart 17e siècle
1660
Porte la date
Le site de Kerousy comprend un logis manorial datant de la 1ère moitié du 16ème siècle et un logement du 3ème quart du 17ème siècle (date portée : 1660). La terre de Kerousy a appartenu à la famille du même nom du 14ème siècle au début du 18ème siècle. Hamon de Kerousy témoigna au procès de canonisation de saint Yves en 1330, Bizien de Kerousy fut lieutenant général de l'amirauté de Bretagne (1483) et vice-amiral de Bretagne (1486), tandis que François de Kerousy, capitaine de l'évêché de Tréguier et député pour la réformation de la coutume de Bretagne, fut chargé par le duc de Mercoeur de mettre à sac la ville de Tréguier le 8 août 1590. La terre de Kerousy passa ensuite aux mains de Claude-François-Marie marquis de Marbeuf, conseiller au parlement de Bretagne (1722), lequel épousa à Rennes le 14 novembre 1723 Anne-Charlotte de Kerousy. A la Révolution, étant propriété de l'émigré Alexandre de Marboeuf, le manoir de Kerousy fut vendu comme bien national.
Granite ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille
Ardoise
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans ; croupe
Le site du manoir de Kerousy est constitué de trois bâtiments édifiés en moellons de granite et schiste autour d'une cour pavée, soit un logis principal au plan et au volume originels amputés, un logement à gauche, dont le linteau d'une fenêtre de l'étage porte le millésime 1660, et d'anciennes dépendances à droite. Le logis principal, de construction plus ancienne que les deux autres, présente d'importantes traces de remaniement à droite attestant le prolongement du logis dans cette direction à l'origine : l'entrée, protégée par un toit en appentis, présente un décor en grande partie abîmé, tandis que le mur nord-est conserve une porte en plein-cintre murée à l'étage. Dans l'état actuel, ce logis de plan rectangulaire simple en profondeur, à deux pièces par étage et à double orientation, est composé d'un sous-sol comblé, d'un rez-de-chaussée légèrement surélevé, d'un étage carré et d'un comble abrité sous un toit à croupes. Il est divisé par un mur de refend portant souche de cheminée et pourvu de communications, le mur de croupe de gauche portant également une souche de cheminée. La façade antérieure, rythmée par quatre travées formées par de grandes fenêtres rectangulaires verticales, dont certaines étaient protégées par des grilles en fer forgé, est animée par une corniche imitant un mâchicoulis quasiment identique à celui de la tour du château de Keralio. Les fenêtres des deux travées antérieures droites sont couvertes chacune d'un linteau, tantôt orné de têtes d'anges ailées (rez-de-chaussée), tantôt de losanges (premier étage) et la porte d'entrée est jouxtée d'une bouche à feu à gauche. Le logement construit à proximité du logis manorial est un bâtiment à deux pièces au rez-de-chaussée et à un étage carré ouvert d'une porte en plein-cintre. La façade antérieure est ajourée de trois travées de baies. Le linteau d'une fenêtre de l'étage porte le millésime 1660.
Restauré
À signaler
Propriété privée
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2008
Pichouron Patrick
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35