Moulin
Les moulins sur la commune de Lanmodez
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Lanmodez
Communes littorales des Côtes-d'Armor
5 repérés ; 2 étudiés
3e quart 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
Quatre moulins, dont 2 moulins à eau et deux moulins à vent, on été repérés sur le cadastre napoléonien de 1827, dont le moulin à eau de Pommelin (A1 441-442), situé en limite du territoire de Lanmodez et traversé par le ruisseau du Bouillenou (qui prend sa source sur la commune de Pleumeur-Gautier). On a dénombré 9 moulins sur les deux rives de ce cours d'eau, qui traverse les communes voisines de Lanmodez, Pleumeur-Gautier, Lézardrieux et Pleubian. Le moulin de la baie de Pommelin, appelé encore 'moulin de Foucot', était conduit par Louis Henry, dit 'Zant' et a fonctionné jusqu'en 1940. Il dépendait du lieu noble de Kerazol en Lézardrieux. Il a appartenu depuis la fin du 19ème siècle jusqu'au milieu du 20ème siècle aux meuniers suivants : Guillaume Guillou et son épouse Renée M. (meunier François Le Flem), puis Joseph Guillou et Mélanie Trégoat (meunier Louis Zant). Ce moulin à eau est aujourd'hui situé sur le commune de Lézardrieux. Un autre moulin à eau, situé plus en amont sur le ruisseau de Lan-Bras, affluent du Boulilllenou, dont il ne reste que quelques ruines, appartenait au lieu noble du Muriot en Lanmodez. Sous l'Ancien Régime, les moulins de Pommelin dépendaient de la seigneurie de La Villeneuve. L'un des ces moulins était situé à l'extrémité de la chaussée qui relie Pommelin au village Le Paradis, en Lanmodez, et restera la propriété des Le Tallec jusqu'en 1914. Victor Toullic lui succéda avec comme meunier Alexis Tassel de Trédarzec. Le moulin cessera de fonctionner en 1939. Seule la maison du meunier Jean Le Tallec existe encore en aval du premier.Le 10 septembre 1792, les fermes des biens nationaux de l'arrondissement de Paimpol, relèvent le moulin à eau de Pommelin, baillé à Guillaume Le Tallec pour 9 ans. Le 20 avril 1796, celui ci désire acquérir les moulins de Pommelin dont il est le fermier, en proposant de payer le prix principal déterminé d'après la ferme du 9 au 16 octobre 1784. En 1800, 'l'état des revenus annuels prouvés par baux authentiques des moulins et usines existants dans la sous-préfecture de Lannion' cite le moulin à vent, propriété de Guillaume Le Tallec, avec 3 moulins à eau, dont le moulin de Pommelin et le moulin à vent de Crec'h Muriot.Un seul moulin ne figure pas sur le cadastre de 1827 : le moulin de l'île Coëlen ou Koalen. La carte particulière des Côtes de France de 1830-31 montre cependant le 'moulin de l'île' et le moulin de Bonne Nouvelle.La première mention de moulins à vent, aujourd'hui disparus, sur la commune de Lanmodez est datée de 1555, pour le moulin à vent du manoir de Keromaign (Kermainguy aujourd'hui). Le second document est daté du 27 juin 1583 : aveu pour la baronnie de Grandbois 'd'une tenue de plusieurs moulins et emplacements d'yceulx'. En 1622, on relève un aveu par Honorat d'Acigné pour la châtellenie de Grand Bois, citant pour le fief de Quemper Guezen en Lanmodez et Pleubian, le moulin à vent de Kernirh Hatal. En 1646, c'est le moulin à vent de Coatlan (Île Coatlen) affermé à Ollivier Le Floch qui est cité par la seigneurie du Chef du Pont. Ce moulin est dit 'ruiné' en 1712, 'dépendant alors dudit lieu de Goarmaign dont les vassaux dépendent de la provosté du tertre Diuzet sous la seigneurie de Quimper Guézennec'. En 1767, ce moulin à vent insulaire est de nouveau cité comme 'vestiges, situé dans une petite île, entourée de mer, proche de Lanmodez, afféagé 6 livres de rente. Ce qui tendrait à prouver que le moulin ne fonctionne pas, mais a pu être habité.Le cadastre napoléonien de 1827 indique le moulin à eau de Troguérat, parcelle B 387, avec un bief important et la chaussée du moulin. Ce moulin aurait disparu par la suite et la réserve d'eau aurait été comblée.Le moulin à vent de Bonne Nouvelle ne figure que sur les cartes marines. Une lettre datée du 17 janvier 1868, adressée au préfet par le directeur général des Ponts et Chaussées, cite 'le corps de garde de l'Îsle Saint Maudez qui sert avec le moulin de Bonne Nouvelle à faire passer à terre de la tourelle du Petit Pen Azen, n'est pas assez apparent et il en est de même du moulin de Bréhat'. En effet, ces édifices servaient d'amer pour la navigation dangereuse dans les passes. La carte marine relevée par Beautemps Beaupré en 1831-32 et publiée en 1950 indique le moulin de Bonne Nouvelle ruiné.Le calque du plan d'assemblage de la commune, daté du 16 août 1861, indique le moulin de Coat Auray entre Kermenguy et Ty Guen, le moulin de Pen Danguerré, dominant la mer et le village de Nodanguen, le moulin de Mériot (Crec'h ar Muriou) et le moulin de Min de Jean Naour (ortographe respectée). Le seul moulin repéré et étudié sur la commune est le moulin de Keranio (encore appelé 'Keraniou'), rénové et remanié aujourd'hui, transformé en résidence. Tous les autres moulin à vent et à eau ont disparu.
Les différents moulins à eau de la baie de Pommelin (situés à la croisée des communes de Lanmodez, Lézardrieux et Pleumeur-Gautier), étaient implantés sur le cours d'eau du Bouillenou et son petit affluent. Leur bief a été comblé. Les moulins à vent de la commune étaient implantés sur le plateau ou sur l'île Coalen.
2008
(c) Région Bretagne ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2009
Prigent Guy
Dossier collectif
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35