POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Port (Lézardrieux)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Port

Titre courant

Port (Lézardrieux)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Lézardrieux

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communes littorales des Côtes-d'Armor

Canton

Lézardrieux

Références cadastrales

Domaine Public Maritime ; 1827C 2ème feuille

Partie constituante non étudiée

Cale ; jetée ; avant-port ; bassin ; bassin à flot ; bassin de radoub ; bassin de port ; quai

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle ; 20e siècle

Description historique

En aval de Lézardrieux, la rivière du Trieux offre des profondeurs qui, dans le chenal, ne sont nulle part inférieures à 8 mètres aux basses mers d'équinoxe. Ces conditions naturelles exceptionnellement favorables n'ont pas suffi à donner une importance notable au port de Lézardrieux au cours des siècles. Malgré plusieurs projets avortés de ports militaires dès la fin du 17e siècle (Colbert en 1625, Vauban) et en 1867 (projet de bassin à flot), la voie navigable de l'estuaire du Trieux est restée une voie de transit pour les produits agricoles et les engrais marins de la presqu'île et le commerce maritime en amont de Pontrieux. En 1860, l'ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, Dujardin, présente à ses confrères le projet d'un vaste port militaire à l'entrée du Trieux. Il condamne un projet de Vauban (1633-1707) qui prévoyait de barrer le Trieux et de construire un bassin à flot avec deux écluses ; ce qui aurait entraîné la ruine de Pontrieux. Le projet est repoussé par le ministre et le Conseil des Ponts. Il est décidé un balisage des passes, la construction de quais accostables et de bassins à flot latéraux ainsi qu'un embranchement du chemin de fer. Cependant, vers 1886, Lézardrieux représente encore une base et un port-refuge pour les torpilleurs, que le président de la République Félix Faure visite le 5 août 1896.L'économie du canton de Lézardrieux est restée exclusivement agricole jusqu'à la fin du 20e siècle et les voies de communication terrestres ont été insuffisantes pour relier le port à des centres plus importants. Jusqu'au milieu du 20e siècle, Lézardrieux est desservi par la voie ferrée départementale Saint-Brieuc-Paimpol-Tréguier-Lannion, mais la voie passe à 1 km du port et à 35 mètres au-dessus des quais. La concurrence du camion freine le transport des pommes de terres de primeur.Cependant, l'économie agricole florissante entre le milieu du 19e siècle et le 1er quart du 20e siècle, favorise les premiers aménagements portuaires :- une jetée de 100 mètres de longueur et de 3,40 mètres de largeur utile, construite sous la Monarchie de juillet (1851) et à laquelle est adossée une cale. Cette jetée était en assez bon état de conservation en 1924. Cependant, elle sert peu au trafic maritime, à cause de son étroitesse.. - un quai, long de 30 mètres, situé à l'origine de la cale-jetée et perpendiculaire à cette cale. Ce quai est construit en 1898, devant le chemin vicinal n°2. Le pied du quai est à la cote 7 mètres avec un fond d'échouage de vase. Le terre-plein est contigu à la route et les camions et les charrettes peuvent se ranger près du navire. Cependant, un autre projet avait été projeté en 1886 : la réalisation d'un quai de 25 mètres de longueur, en retour du musoir de la jetée, s'appuyant sur Roc'h Briadis Bihan, avec toujours 4, 50 mètres d'eau par morte-eau de vives eaux. Le projet est néanmoins refusé ainsi qu'un autre projet d'aménagement portuaire en amont du Trieux, à la gare de Toull an Houillet. Le curage du port est effectué en 1907. En 1920, la municipalité de Lézardrieux s'engage à participer aux dépenses pour l'amélioration du port, concurrencé par le projet de Tréguier de créer un port en eau profonde. Il faut cependant attendre l'année 1924 pour qu'un autre programme de travaux soit dessiné, réalisé en 1929-30. En 1924, le trafic du port dénombre un total de 191 navires, dont 33 vapeurs et 158 voiliers de travail avec en exportation 5195 tonnes de pommes de terre (trafic en croissance).Néanmoins les nouveaux quais sont encore insuffisants pour accueillir plusieurs bateaux de fort tonnage. Et par conséquence, l'économie du port accuse un fort déficit, en partie comblé par les subventions du Département. En août 1944, la digue est en partie détruite par les troupes allemandes. En 1946 et les années suivantes, la commune réclame la reconstruction du port avec le projet suivant :. un nouveau môle de 180 mètres, avec une partie de quai insubmersible de 35 mètres de largeur. Il lui serait accolé une cale submersible sur toute sa longueur Ouest qui aurait 10 mètres de largeur. Cette cale se composerait d'un palier de 90 mètres et d'une rampe inclinée de même longueur. Il est aussi demandé de modifier le lit du ruisseau du Prostern, en droit de la cale. L'intérêt nouveau pour la plaisance et le renouveau de la pêche est souligné, mais les travaux de remise en état du port seront très longs, et le commerce s'épuisera progressivement. Des travaux plus récents sont réalisés au cours de la 1ère moitié du 20e siècle : nouveaux quais et terre-pleins pour l'accostage des sabliers (Chambre de commerce) et la construction de la cale des Ponts-et-Chaussées pour le service des Phares et Balises. Dans la seconde moitié du 20e siècle (1973-74), de nouveaux aménagements vont transformer le port de Lézardrieux en port de plaisance avec le comblement d'une partie des anciens quais et de l'avant-port, la construction d'un nouveau terre-plein à usage de parking et du quai de la Horaine, l'adjonction d'une nouvelle cale en béton, de même longueur, en remplacement de la précédente, sur une largeur de 6 mètres et la mise en place d'appontements mobiles. Des enrochements vont compléter les murs de quais vers Roc'h Briadis. En 1993-94, le port de plaisance est agrandi avec la création d'un bassin à flot.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

Le port de Lézardrieux est situé à 3 milles nautiques de son embouchure (Loguivy-de-la-Mer), dans une large boucle de l'estuaire du Trieux (ancienne vallée glaciaire), en aval de la plaine fluviale du Lédano. La configuration du port de Lézardrieux se présente sous la forme d'une anse profonde, où se jette le ruisseau de l'ancien moulin à eau de Lézardrieux, au pied de l'ancienne motte féodale. Cette anse est bordée au Nord-Est par Roc'h Briadis (le 'mouillage des Bréhatins'), Roc'h Donan, et au Sud-Ouest par le Prostren (avant-port d'échouage) et la Pointe de l'Armor. Avant la construction des premiers quais et de la jetée, les navires échouaient au bord du talus, bordant les rives et sur la vasière du Prostern (dessins du peintre douanier Louis Marie Faudacq, 4e quart 19e siècle). . Description du port en 1930 : la jetée et sa cale sont prolongées par un terre-plein équipé d'un nouveau quai. L'ancien quai, parallèle au rivage, d'une longueur de 30 mètres et équipé d'escaliers, est construit avec un couronnement en pierres de taille (provenant de l'ancienne jetée). Ce quai est encore visible aujourd'hui, à l'amorce de la nouvelle cale en béton, submersible.. Le port de plaisance est établi en amont du port de commerce, il comporte une partie en eau profonde et un bassin à flot.. Le port en eau profonde compte 250 places sur 3 pontons avec une profondeur de 1.8 à 2,5 m d'eau face au bureau du port. Devant le port des lignes de mouillage peuvent accueillir une centaine de navires. Le port comprend aujourd'hui du Nord-Est au Sud-Ouest, une cale de carénage à proximité des ""Phares et Balises"", bordée de quais et de murs de quais, une terre-plein de 70 mètres de côté, à l'usage des sabliers avec murs de quais. Ces ouvrages sont construits en moellons de pierres sèches. Le linéaire côtier est ensuite bordé d'enrochements de 11 mètres de hauteur, faisant murs de soutènement du parking et point d'ancrage des pontons flottants. Le port se termine par un bassin, équipé d'un système de porte abatante avec un seuil, et délimité par des enrochements, l'ancien quai et un mur en béton. Ce bassin est bordé dans sa partie Sud par un terre-plein, fermant le port, à usage de stockage des bateaux et de zone artisanale maritime (l'ancien Prostern).

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie

État de conservation (normalisé)

Bon état ; remanié

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2009

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Prigent Guy

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

1/2
Vue générale
Vue générale
(c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Voir la notice image
Vue générale
Vue générale
(c) Conseil général des Côtes-d'Armor
Voir la notice image