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Plateforme ouverte du patrimoine

Château de Rosanbo (Lanvellec)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Manoir ; château

Titre courant

Château de Rosanbo (Lanvellec)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Lanvellec

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Schéma de cohérence territoriale du Trégor

Canton

Plestin-les-Grèves

Lieu-dit

Rosanbo

Références cadastrales

A 206 à 211, 213, 303

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Dour Elégo (ruisseau)

Partie constituante non étudiée

Colombier ; jardin ; parc ; écurie ; ferme

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; 16e siècle (?)

Siècle de campagne secondaire de consctruction

17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle (?)

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1736

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Du Cozkaër (alias Cosker ou Cosquer) Yvon (commanditaire ; propriétaire) ; Le Peletier de Rosambo Louis (propriétaire) ; Le Prestre de Vauban Sébastien (personnage célèbre)

Description historique

A l’abri dans un écrin de verdure composé de bois de haute futaie, cette ancienne résidence seigneuriale est située au nord-ouest du bourg de Lanvellec distant de 1300 mètres. Établie à environ 80 mètres au-dessus du niveau de la mer, elle est implantée sur la rive orientale du Dour Elégo, petit affluent du Yar qui se jette dans la baie de Saint-Michel-en-Grève à six kilomètres de là. Le toponyme est orthographié "Rosambô "" sur le cadastre de 1813 et ""Rosanbo"" selon l'Institut Géographique National. En langue bretonne, rosanbo, roz an Bo, signifie littéralement la ""pente"" ou le ""promontoire"" sur le Bô. Ce site stratégique aurait accueilli une maison forte avant le manoir primitif.A l’origine du château actuel, se trouve un manoir de la fin du Moyen-Age, agrandi et modifié au 17e siècle (pavillon d’angle nord-est, aile nord des communs et grand pavillon ouest), dans le deuxième quart du 18e siècle (galerie d’arcade, pavillon sud, chartrier construit en 1738, salle à manger et salon, boiseries et escalier à balustre), à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle (pavillon sud son perron abritant bureau et bibliothèque, interventions néo-gothiques comme le campanile du chartrier). Du manoir primitif subsistent encore certaines parties dont une tour d’escalier. Destiné à l’élevage des pigeons, le colombier édifié en 1697 (tradition orale ?) a été restauré en 1738 comme l’atteste une inscription.Ces travaux d’agrandissement du château sont confiés à des architectes de renom, Louis Joubert d'Orgemont de Paris vers 1736-1738, Alain Lafargue vers 1895 ou encore le paysagiste Achille Duchêne vers 1910 pour l’aménagement du parc.Dans les archives de Rosanbo est conservée une vue perspective du château et de ses environs proches de Louis Joubert, ""architecte et expert juré du roi"" datée de 1736. On distingue au premier plan, à gauche, le moulin à eau et à droite, la buanderie alimentés par un bief du Dour Elégo, un bois (parcelle n° 422 bis du cadastre de 1813), le potager ou verger en terrasse (parcelle n° 422 bis), le château au centre, son jardin (parcelle n° 422 ter) dont le mur de clôture est déjà couronné de trois petits pavillons de plaisance (n° 423), un jardin en terrasse, la grande avenue, le verger planté d’arbres fruitiers, le colombier et la chapelle. Un des bâtiments figurant sur cette vue, situés immédiatement au nord du château, apparaît comme ruiné sur le cadastre de 1813.Aménagé vers 1910 dans l’ancien verger clos, le parc de quatre hectares a été dessiné par le paysagiste Achille Duchêne (1866-1947). On y trouve notamment une charmille (haie taillée en topiaire) longue de 2500 mètres, en partie voutée sur 500 mètres, composée de 12 000 pieds de charmes communs (carpinus betulus). Allée cavalière périphérique, piste de galop, manège et ""tribune des dames"", rond de longe (pour le débourrage des chevaux et le dressage) ont été conçus pour la pratique équestre. Miroir d’eau, allées, salles et tapis de verdure (salles des Vases, du Lion – avec une réplique du lion de Baryre -, de la Naïade, du Cerf, des Marmousets), et statues (dont le Sanglier de 1942 symbole des Rosanbo) ont été créés pour le plaisir des yeux.Le château de Rosanbo a été inscrit au titre des Monuments historiques en 1930, son parc inscrit en 1995.Alain Le Peletier, marquis de Rosanbo a ouvert le château au public en 1958.Une aile du château a été ravagé par un incendie en 1967.Le labyrinthe de charmes palissadés a été créé en 2009.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; pierre de taille

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage en surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit brisé en pavillon

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier en équerre, en charpente ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Salle de verdure ; parterre ; pelouse ; groupe d'arbres ; topiaire ; labyrinthe de jardin

Commentaire descriptif de l'édifice

Au bout de l’avenue cavalière se dresse un portail de style gothique, percé d’une porte charretière et surmonté d’un clocheton, donnant accès à l’avant-cour du château. Du château actuel, reconstruit sur le manoir, dépendent un parc et jardin, des écuries avec remise pour les attelages et des dépendances identifiés localement comme "bergeries"". Un peu plus loin se dresse la métairie du château.Affectant la forme d’un quadrilatère irrégulier flanqués de pavillons, le château s’organise autour d’une cour d’honneur à laquelle on accède par une porte charretière située au nord-est dans l’axe principal du jardin. On y trouve : logis, bureau et bibliothèque (au sud), chapelle, chartrier voûté à contrefort (angle-sud-est), galerie d’arcade et communs au nord. Au centre de la cour se dresse un puits à margelle circulaire.Au sud, le jardin clos de mur, surmonté de trois petits pavillons de plaisance, se pare d’un miroir d’eau faisant se refléter la façade sud du château. Le jardin domine des terrasses aménagées sur différents niveaux accessibles par des escaliers ou rampes.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Armoiries, mascaron

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH ; inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Château : inscription par arrêté du 22 mars 1930 - Colombier et jardins ; grand et petit parc, incluant notamment l' ensemble des terrasses et la statuaire (cad. A 206 à 211, 213, 303) : inscription par arrêté du 20 mars 1995.

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Château ; jardin ; parc

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2012 ; 2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Lécuillier Guillaume

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

Vue générale de l'élévation orientée vers le sud-est. Au premier plan, le miroir d'eau. A droite, le chartrier encadré de contreforts
Vue générale de l'élévation orientée vers le sud-est. Au premier plan, le miroir d'eau. A droite, le chartrier encadré de contreforts
(c) Région Bretagne
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