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Plateforme ouverte du patrimoine

Lanterne des morts de Saint-Divy (Loguivy-Plougras)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Lanterne des morts

Titre courant

Lanterne des morts de Saint-Divy (Loguivy-Plougras)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Loguivy-Plougras ; enclos de la chapelle

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Schéma de cohérence territoriale du Trégor

Canton

Plouaret

Lieu-dit

Saint-Divy

Adresse de l'édifice

Enclos de la chapelle

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

17e siècle

Description historique

Cette lanterne des morts semblerait dater du 17e siècle. Elle est intégrée dans la maçonnerie de l´enclos réalisé en 1898. Une croix accolée à un édifice semble être signalée à cet endroit sur le cadastre de 1835.. . Une lanterne des morts est un édicule généralement de section circulaire portant en son sommet un lanternon dans lequel était placée une lanterne pour indiquer la mort d´un paroissien. La lanterne était aussi allumée le jour de la fête des morts et à la Toussaint. Elle sert à guider l´âme et perpétue l´antique usage d´allumer des lampes puis des cierges sur les tombes des premiers chrétiens. Elle est souvent placée dans le cimetière. Nommée luminaire, lampadaire, lampe, fanal, tournièle, de tourelle, de tour, de phare, les termes fanal funéraire ou lanterne des morts ne remontant qu´au 19e siècle.. . Le feu accompagne les cérémonies funéraires probablement depuis que l´homme a pris conscience de la mort et offre une sépulture aux défunts. Le feu guide l´âme, l´aide à trouver le chemin des cieux (métempsychose ou métensomatose). Les lanternes des morts peuvent dériver des feux rituels préhistoriques allumés en dehors de la tombe pour que "l´âme du défunt, qui a besoin de chaleur, vienne s´y réchauffer"".. . D´abord une baie étroite dans le mur de l´abside où l´on place une lanterne qui illumine et l´autel et les tombes à l'extérieur, comme à l´Abbaye Sainte-Geneviève de Paris ""la lampe aurait été ensuite placée hors les murs, soit dans un contrefort comme à Ayen (19), soit dans un lanternon comme à Fontevraud"". Par la suite, logiquement cette lampe occupe un édicule au milieu du cimetière.. . Dans cette évolution, nous devons aussi probablement penser aux moines irlandais qui observaient le jour des morts depuis le 9e siècle, et qui ont construit dans les cimetières de hautes tours... L´Ordre de Cluny, si sensible à la lumière qui symbolise la louange perpétuelle et une prière perpétuelle, est très bien implanté dans le Limousin et propage aussi ces rites. Pierre le Vénérable (né entre 1092 et 1094, il est le 9eme abbé de Cluny dès 1122 jusqu´à sa mort en 1156) propose déjà une description d´une lanterne des morts dans un récit du De Miraculis (Livre II, chap. XXV, Patrologie latine de Migne, tome 189, col. 941D-943C) entre 1145 et 1156 ; il s´agit de la première référence littéraire concernant ces édicules. Les ordres religieux ont eu une part importante dans la diffusion de ces édicules et certains chercheurs pensent que certaines abbayes avaient l´habitude d´avoir une lanterne des morts dans leur cimetière que le sacristain devait allumer le soir.. . Aujourd´hui, on observe que la concentration la plus importante se situe dans le diocèse de Limoges et plus particulièrement en Haute-Vienne et en Creuse. Pour le moment, aucune explication ne permet de savoir pourquoi il en existe davantage ici qu´ailleurs. Une grande majorité des lanternes des morts du Centre et de l´Ouest de la France, ont été édifiées entre le 11e et le 13e siècle. Les fouilles réalisées à Montsoreau (49), permettent de confirmer l´origine des lanternes des morts au moins au 11e siècle.. . En outre, même si les lanternes des morts ont été nombreuses en France, il en existe aussi beaucoup en Allemagne, mais aussi en Suisse, en Autriche, en République Tchèque, en Slovaquie, dans les pays de l´ex-Yougoslavie, en Pologne, en Hongrie, en Belgique (abbaye de Notre-Dame d´Orval détruite en 1793, selon E. Barthelemy), en Italie à San Galgano près de Sienne, à Roncevaux en Espagne... Celles-ci du 14e et 15e siècles (donc plus récentes que les françaises), pourraient être inspirées par la logette à dais de l´église de Rocamadour, haut lieu de pèlerinage au Moyen Age.. . En Bretagne, il existe six lanternes des morts, une septième avec celle de Loguivy-Plougras, ce qui en fait une découverte exceptionnelle :. - deux dans les Côtes-d´Armor, à Pléboulle (tour de Montbrand, en ruine, monument hypothétique et discuté, non répertoriée par le Service de l´Inventaire du patrimoine culturel) et à Kerallic en Plestin-les-Grèves, elle porte la date de 1575.. - deux dans le Finistère, à Douarnenez et à Saint-Jean-du-Doigt. Michel Plault indique qu´il s´agit d´un ""petit monument daté de 1577, situé dans le cimetière, orné d´un petit pinacle en plomb ajouré. Il s´agit de la Chapelle du Sacre ou oratoire de la Confrérie du Saint Sacrement instituée en 1576..."".. - une dans le Morbihan à Guégon qui daterait du 12e siècle et serait la plus ancienne en Bretagne. Il en existerait une seconde près de la chapelle Saint-Léonard à Kerguen en Plomeur mais elle n´est pas authentifiée.. - une en Ille-et-Vilaine, à Liffré, sur l´église du 19e siècle mais il s´agit là d´une création de l´architecte.. . La lanterne des morts de Loguivy-Plougras semblerait être la plus récente de France, construite après la Contre-Réforme. Une autre hypothèse consisterait à l'interpréter comme une création de l´architecte Léon de Perdenec (comme sur l´église de Liffré) lors de la reconstruction de la chapelle Saint-Divy entre 1861 et 1864 ou encore d´une création lors de la construction du mur de l´enclos de la chapelle en 1898.

Description

Commentaire descriptif de l'édifice

. Elément enchâssé dans la maçonnerie de l´enclos de la chapelle Saint-Divy, composé d´une colonne circulaire de 50 cm. de diamètre environ et de 3 m. de hauteur, coiffée d´un lanternon porté par quatre pilastres et orné d´une boule.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2010

Date de rédaction de la notice

2010

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fauchille Gwénaël ; Lécuillier Guillaume

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est ; Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est
Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est ; Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est
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Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est ; Loguivy-Plougras, Saint-Divy : lanterne des morts située dans l'enclos de la chapelle Saint-Ivy, vue est
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