Ferme
Ensemble agricole
Ferme, Kermabin (Plouaret)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Plouaret
Schéma de cohérence territoriale du Trégor
Plouaret
Kermabin
Isolé
Dépendance
3e quart 18e siècle
19e siècle ; 2e moitié 20e siècle
1773
Porte la date
Cet ensemble bâti à vocation agricole est situé à 3 200 mètres au nord-est du bourg de Plouaret et à 107 mètres d´altitude. Il se trouve à moins de 200 mètres au sud d´un petit affluent du ruisseau de Kerlouzouen. On y accède par le sud depuis le "chemin de Lesmoyen au Rhun"". Un second chemin permet, en franchissant le cours d´eau, de rejoindre par le nord ""Convenant Hélo"" et ""Pont Min"". Quatre bâtiments figurent sur le cadastre de 1835 associés au toponyme ""Kmabin"" (Kermabin). Le manoir de Kermabin, appartenant à la famille de Kermaben relevait de la seigneurie de Le Vieux-Marché. On trouve la trace de Jehan (Jean) Le Lay, seigneur de Kermaben, né vers 1580 et mort vers 1640 à Plouaret. Ce lieu noble, affermé depuis le début du 17e siècle, est acheté le 15 octobre 1750 par Nicolas Merrien et Marie Nicol, riches paysans originaires de Ploubezre ""pour en jouir l’advenir à titre de convenant franc et domaine congéable aux us et coutume de l’évêché de Tréguier… au moyen de la somme de 3 255 livres… en qualité de vassaux domaniers à charge de payer annuellement 200 livres de rente foncière et convenancière quitte de toutes corvées"". Pierre Gabriel Jouvelin, sieur du Gollot, seigneur foncier de Kermabin au milieu du 18e siècle, donne son accord pour la construction d'une maison neuve à l'emplacement du manoir ruiné. Mais c'est finalement Yves, le fils de Nicolas Merrien, et son épouse Anne Nicolas qui, une génération plus tard, en 1773 (date portée), font bâtir le logis actuel avec les pierres de l'ancien manoir. Le logis secondaire construit en retour d'équerre est contemporain du logis principal. Yves Merrien (1716-1804) et Anne Nicolas (1723-1778) se marient à Plouaret le 30 février 1749.La vente des biens nationaux permet à Gilles Merrien, fils de Yves Merrien, d'acheter Kermabin le 15 mai 1799, lors de la vente des biens d’Yves-Marie Le Lay. Il peut ainsi acquérir le fond de sa tenure, autrement dit,""consolider les droits édifiers au fonds"", et devenir propriétaire à part entière de Kermabin, quand son père et son grand-père n'étaient que propriétaires des édifices et ""superfices"".Le logis est prolongé à droite par une dépendance dont les ouvertures ont été remaniées dans la 2e moitié du 20e siècle. La petite dépendance en retour d´équerre sud est datable du début du 19e siècle. Au sud, la remise et l´étable orientées à l´ouest ont été reconstruites dans la première moitié du 20e siècle. A l´ouest, dépendance orientée vers l´est. Parcellaire et bâti n´ont pas évolué depuis 1835 à l´exception de l´ajout de hangars agricoles dans la seconde moitié du 20e siècle.
Granite ; pierre de taille ; enduit partiel ; moellon
Ardoise
Plan rectangulaire régulier
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans pignon découvert
Escalier dans-oeuvre : escalier en équerre, en maçonnerie
Ensemble de deux logis à étage construits en retour d'équerre, en pierre de taille de granite de moyen appareil (hauteur des assises comprises entre 35 et 20 cm), couverts d´un toit à longs pans en ardoise (à égout retroussé ou coyau pour l´arrière-corps nord), à pignons découverts et rampants à crossettes, souches de cheminées moulurées. Le logis principal, orienté sud-sud-est, est de type ternaire, avec jours latéraux supplémentaires pour éclairer le coin de la cheminée. Les baies sont pourvues d´un linteau en arc segmentaire (anciennement dotées au rez-de-chaussée de barreaux en fer forgé), celui de la fenêtre centrale de l´étage porte le millésime 1773, ceux des fenêtres basses portent les noms des commanditaires : "ANNE NICOLAS et F [fait] P [pour] YVES MERRIEN"". La porte d'entrée est surmontée d'une petite niche flanquée de deux chapiteaux ioniques, provenant probablement de l'ancien manoir. Dans le logis principal, la grande cheminée du rez-de-chaussée, engagée dans le pignon est, est dotée de consoles galbées en talon (à double volute, rentrante et saillante) provenant de l'ancien manoir. Placées dans l'axe de l'entrée et entre les deux logis, les volées d'un large escalier en pierre relient les étages des deux habitations.
Sculpture
Pilastre ; ordre ionique
Deux chapiteaux ioniques à fonction décorative.
Restauré ; remanié
À signaler
Propriété d'une personne privée
2011
(c) Région Bretagne
2012 ; 2022
Lécuillier Guillaume ; Tanguy-Schröer Judith
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35