Maison
Maison de maître, l'Echapt (Léhon fusionnée en Dinan en 2018)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Dinan
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Léhon
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
Echapt (l') ; Léhon
En écart
Parc ; dépendance ; ferme
3e quart 18e siècle
1er quart 17e siècle
1622 ; 1762
Porte la date ; porte la date
Les Guitton de l’Echapt font partie de la noblesse d’ancienne extraction. Un vitrail du 14e siècle, de l’église paroissiale (détruite) représentait en donateur un seigneur de l’Echapt, identifié par ses armoiries. En 1446, il est fait mention de Jocelin Guyton, demeurant en « l’hôtel de l’Echpat ». Les Guyton ne possédaient ni le droit de fief, ni le droit de haute et basse justice sur leur domaine, qui était inclus dans le fief du baillage du prieuré, lequel était la véritable seigneurie ecclésiastique. Au 16e siècle Thomas Guyton de l’Echapt est chargé de prélever « la taille » sur le domaine de l’abbaye. En 1557, il occupe l’office de sergent féodé de la paroisse de Léhon.Une inscription sculptée sur un linteau réemployé dans la maçonnerie de l’ancien logis indique une campagne de travaux à l’Echapt par MATHURIN GVITON ET CLAUDE FERRON en l’an 1622. Un nouveau logis, plus vaste et au goût du jour est édifié sur une parcelle voisine en 1762. Un parc paysager « à l’anglaise » lui sera adjoint.
Granite ; moellon
Ardoise
2 étages carrés
Élévation à travées
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
L’ancien manoir déclassé, converti en ferme puis réaménagé récemment, est situé plus à l’ouest. Sa façade orientée à l’est conserve un linteau en réemploi avec inscription : MATHURIN GVITON ET CLAUDE FERRON MONT FAICT FAIRE EN LAN 1622 VOUS QUI ME RE GARDEZ PRIER LETERNEL QVIL A PITIE DEUX.Un nouveau logis orienté au sud est construit en 1762 sur une parcelle limitrophe avec aménagement d’une grande allée bordée d’arbres, telle qu’elle se dessine sur les cadastres de 1811 et 1843. Ce logis à double orientation, présente la particularité de présenter pour le corps central deux grands étages. Il est accolé d’une aile plus basse qui possède sa propre distribution.Un dessin de 1910 de Frottier de la Messelière indique la présence d’un enduit clair en façade et des bandeaux horizontaux de séparation des étages. Il est vraisemblable que le logis présentait originellement un enduit à la chaux mais sans doute sans faire apparaitre de chainages harpés qui dénoteraient d’un certain archaïsme. Les souches de cheminées à épaulement ainsi que les linteaux des baies en arc segmentaire traduisent le goût pour les formes nouvelles et les façades sobres rythmées par des travées symétriques. L’escalier central en charpente présente des balustres légèrement aplaties et un départ d’escalier de forme de spirale, très en vogue à cette période et que l’on retrouve sur les plus belles demeures du 18e siècle de cette région.
2013
(c) Région Bretagne
2013
Orain Véronique ; Hamon Amélie
Dossier individuel
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