Manoir
Maison
Ancien manoir de l'Evinais, l'Evinais (Plancoët)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Plancoët
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
Evinais (l')
En écart
18e siècle
20e siècle ; 17e siècle
Daté par tradition orale
Le domaine passe en héritage à Madeleine Le Bégassoux de la famille du Bois Roland, par son père en 1545. Elle était la femme d'Ollivier du Breil qui mourut au Canada lors des expéditions de Jacques Cartier. La tour d'escalier et le pavillon au nord sont déjà présents sur deux dessins de Frotier de la Messelière (date inconnue pour l'un et l'autre daté de 1939). Selon le propriétaire actuel, ses grands-parents emménagent à l'Evinais, qui était alors déclassé en ferme, dans les années 1920. Il est possible qu'ils soient à l'origine de la construction de la tour et du pavillon. La maison est modernisée dans les années 1960 par les parents du propriétaire, puis par lui-même de 1989 à 1992.
Granulite ; moellon ; granite ; pierre de taille
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans croupe ; toit conique
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis avec jour
La façade principale du logis est orientée au sud. Les communs (écurie, sellerie et étable) sont installés à l'est de la cour. Le pavillon au sud-ouest était un fournil (encore visible sur le cadastre ancien) et servait à pratiquer la buée (lessive 2 fois par an pour nettoyer les draps et le linge de maison). Il reste encore la maçonnerie servant à tenir la marmite sur le feu, dans le foyer. L'environnement a beaucoup évolué depuis la réalisation du cadastre ancien en 1827, notamment les arrivées au manoir qui ont dues être déplacées à l'ouest. En effet, le cadastre ancien mentionne l'ancien accès au sud du manoir : ""L'avenue de la Grande Evinais"". Le logis est composé d'un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un étage de comble à surcroît. La position des lucarnes semble indiquer qu'il y avait 5 travées, cependant les percements ont été modifiés au cours du 20e siècle. Le rez-de-chaussée se divise en trois pièces dans la longueur du logis. La pièce qui sert aujourd’hui de cuisine (tout à l'est) était chauffée par l'ancienne cheminée dont le linteau armorié a été retiré. Un ancien placard a été transformé en passe-plat pour servir le repas dans la salle à manger adjacente (à l'ouest). La salle à manger et le salon lambrissé, du 18e siècle, sont séparés par un couloir permettant d'accéder à la tour d'escalier et à la salle de l'aile nord. Un réduit a été créé dans les années 1920 entre la cuisine et l'aile nord avec un escalier à quart tournant pour accéder à l'étage (à l'est) et un accès pour la salle à manger à l'ouest. L'aile nord accueille une grande pièce de réception au rez-de-chaussée et trois chambres à l'étage. Selon le propriétaire, l'édifice est doté de 13 chambres. Aujourd'hui, un jambage de cheminée ancien, pouvant dater du 15e ou du 16e siècle, dans la pièce de vie principale (la cuisine), rappel qu'il s'agit d'un ancien logis noble. De plus, on observe des vestiges de linteau à double accolade, dont l'un possède un écusson martelé au-dessus d'une grande baie au nord. Sur la façade sud, deux encadrements de fenêtres sont décorés d'un cavet et d'une accolade (recouvert d'enduit en ciment), qui peuvent être ancien ou dater des modifications du XXe siècles.
Sculpture
Armoiries
Linteau à double accolade sculpté d'un écu entouré d'une sorte de rinceau. Les armoiries ont été polies, donc indéchiffrable.
Remanié
2018
(c) Région Bretagne ; (c) Coeur Emeraude
2018
Nicol Murielle
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35