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Plateforme ouverte du patrimoine

Maison d'aubergiste, 22 rue Ernest Renan (Tréguier)

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Titre courant

Maison d'aubergiste, 22 rue Ernest Renan (Tréguier)

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Tréguier ; Ernest Renan (rue) 22

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Schéma de cohérence territoriale du Trégor

Canton

Tréguier

Adresse de l'édifice

Ernest Renan (rue) 22

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour jardin

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 15e siècle ; 1er quart 17e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

2e moitié 20e siècle

Description historique

Maison de marchand, peut-être d'aubergiste, construite à la fin du 15e siècle à l'angle des rues Renan (ancienne rue grande) et Stanco. Au début du 17e siècle, peut-être pour des raisons de prestige, l'escalier en vis dans oeuvre est supprimé (seule la descente de cave est conservée), il est alors "externalisé"" dans une tourelle accolée au mur gouttereau sud. Une pièce haute le surmontait, encore visible sur des photographies du début du 20e siècle. A l'occasion de ce changement d'escalier, le mur gouttereau Sud est en partie remonté pour ajouter des cheminées au rez-de-chaussée et à l'étage en complément de celles qui existent déjà sur le pignon Est. Plusieurs indices plaident en faveur de ce remaniement important : la reprise du mur Sud (décalage d'une quinzaine de centimètres visible au niveau de la descente de cave) ; la ferme de charpente avec ancrage de pannes indiquant un report du toit significatif ; la modénature des cheminées du mur gouttereau Sud étant différente de celle des cheminées du pignon Est. Au 19e siècle, les façades à pan de bois sont recouvertes d'un enduit caractéristique, les baies sont modifiées (rez-de-chaussée des façades Nord et Ouest) d'autres sont créées (étage du pignon Ouest). C'est peut-être à cette époque que la cloison du rez-de-chaussée, formant séparation entre l'espace commercial et l'espace privé, a été supprimée ainsi que d'autres cloisons dont on devine l'existence grâce aux traces de mortaises laissées dans les poteaux et le coyer d'angle : elles délimitaient peut-être des espaces avec échoppes en façade.Un corps de logis secondaire sur cour est ajouté avant 1834 (cf. cadastre ancien), annexe de la maison avec laquelle il communique.Dans la seconde moitié du 20e siècle, l'enduit est ôté et les façades sont fortement restaurées : potelets, croix de Saint-André en allège et baies sont modernes, restituées partiellement d'après des éléments subsistants. Sur le pignon Ouest, au rez-de-chaussée, la partition des ouvertures est remaniée : la croisée tripartite actuelle était traitée à l'origine en baie jumelée avec poteau d'huisserie central. Les baies du rez-de-chaussée de la façade Nord sont en place avec les traces de chanfrein et de coussinets similaires à ceux de la porte aujourd'hui bouchée.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Bois ; pan de bois

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré

Typologie de couverture

Toit à longs pans pignon couvert ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie, en charpente

Commentaire descriptif de l'édifice

Cette maison à double façade d'angle en pans de bois présente deux façades dissymétriques. L'étage en encorbellement sur poutres soulagées par des aisseliers est porté par des poteaux de bois et des murs bahuts. Le coyer, élément de structure horizontal de la poutraison, placé à l'angle au niveau de l'encorbellement, assure la liaison entre les deux façades. Le système d'allège en croix de Saint-André à l'étage de la façade nord ne se retrouve pas sur le pignon qui reçoit un éclairage horizontal par une série de baies. L'édifice de plan allongé abrite deux pièces par niveau avec une cheminée en pignon et une cheminée sur gouttereau. A l'origine, le rez-de-chaussée était partitionné en deux pièces par une cloison en bois, comme en témoignent les traces de mortaises sur un des poteaux de la porte nord. Cette partition explique l'existence des deux accès, l'un au nord (aujourd'hui bouché) pour la partie privative, l'autre dans le pignon ouest pour la partie commerciale à usage de boutique ou d'auberge.Les accès à la cave et à l'étage sont dissociés : la tour d'escalier latérale accolée au mur gouttereau sud sur cour dessert l'étage et le comble tandis qu'un escalier en vis dans oeuvre assure la descente à la cave. Cette descente devait être isolée par des cloisons de bois formant sas, éclairée par la petite baie située en contre-haut. Le sous-sol est également accessible depuis la cour, par la large porte ouverte dans le mur sud probablement pour faire passer les barriques de vin. Les piédroits soigneusement moulurés de cette porte témoignent de la valeur de la marchandise entreposée dans ce sous-sol. L'escalier dessert les deux chambres à feu et le petit bâtiment secondaire sur cour accolé à la maison. Sur le palier du comble, le départ d'une vis secondaire est visible. Elle desservait une pièce haute de plan carré couverte d'un toit en pavillon, située au sommet de la tour d'escalier, aujourd'hui disparue.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

inscrit MH

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2017

Date de rédaction de la notice

2017

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Tanguy-Schröer Judith

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Vue générale nord-ouest
Vue générale nord-ouest
(c) Région Bretagne
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Vue générale nord-ouest
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