Moulin à farine
Moulin Daniou
Moulin, Le Daniou (Hengoat fusionnée en La Roche-Jaudy en 2019)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Roche-Jaudy (La)
Commune fusionnée après inventaire : Commune inventoriée sous le nom de Hengoat
Schéma de cohérence territoriale du Trégor
Roche-Derrien (La)
Hengoat ; Daniou (le)
Isolé
Remise agricole ; écurie ; maison
3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
"Le moulin Daniou au 16e siècleAu 16e siècle, le moulin Daniou et ses abords immédiats dépendent de trois seigneuries comme en témoigne le plan dressé en 1573 pour servir de rapport aux différentes parties dans un litige porté devant le notaire. Cité sur le plan, le seigneur de Kergouanton (en Trelevern) n'est autre qu'un membre de la famille Loz qui possède, entre autre, le manoir de Trolong à Hengoat. La plus grande partie du site lui appartient : le moulin proprement dit ainsi que les canaux, des terres gaignables (labourables), des bois et des taillis situés aux abords immédiat du moulin. Le seigneur de La Roche-Jagu (en Ploëzal) possède le bief et l'étang Daniou. Le seigneur de Kerdéozer (en Pleudaniel) possède des bois de haute futaie et des terres gaignables. Cette histoire de conflit de territoire se règlera par un mariage en 1647, entre l'héritère des Loz de Kergouanton et un membre de la famille d'Acigné seigneur de La Roche-jagu.Le moulin est représenté adossé contre une chaussée venant barrer un étang (estang Daniou) qui alimente les deux roues verticales du moulin. Le déversoir pour réguler le débit de l'eau est franchi par un pont en bois car la chaussée sert au passage du "grand chemin" menant de la ville de la Roche-Derrien au bourg de Lézardrieux. Quatre routoirs ("douets pour rouye") sont aménagés sous la chaussée, alimentés par les nombreux canaux et ruisseaux présents sur le site. Le plan donne également des indications intéressantes sur le paysage aux abords du moulin : le bief qui alimente l'étang longe une pairie bordée de bois de haute futaie et de bois taillis visiblement entretenus tandis que des fourrés de broussailles participent à la fixation de la terre des berges ; sur les terres "gaignables" (labourables) les lignes de culture perpendiculaires à l'étang favorisent le drainage des eaux de pluie. L'évolution du moulin au cours du 19e siècle Sur le cadastre ancien de 1835, une habitation longue et étroite est construite contre le moulin, au nord, formant un plan en équerre. Le moulin fonctionne avec une roue unique verticale sur le pignon est et non avec deux roues comme sur le plan de 1573.En 1855, un plan est dressé pour régler un litige qui oppose, M. Cozannet, propriétaire du moulin, et M. le marquis d'Espeuilles, propriétaire foncier de terres riveraines. Ce plan permet de constater l'évolution du site : la roue verticale sur le pignon est a disparu ; un nouveau bâtiment contigu au moulin abrite une roue alimentée par le canal d'amenée qui traverse la chaussée et passe à l'intérieur du bâtiment. Le moulin actuel est entièrement reconstruit dans les années 1870-80 et s'apparente à une minoterie. Une turbine remplace la roue à l'intérieur du bâtiment. Une nouvelle maison de meunier est alors édifiée à quelques mètres à l'ouest, agrandie à la fin du 19e siècle par l'ajout d'une extension qui vient doubler sa surface.Des dépendances à usage agricole sont également construites à cette période au sud du moulin et de l'habitation. "
Schiste ; moellon
Ardoise
2 étages carrés
Toit à longs pans croupe ; croupe brisée
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
Énergie hydraulique ; produite sur place ; turbine hydraulique
Le moulin est établi en fond de vallée. Il est adossé contre une chaussée destinée à barrer l'étang dont l'eau, avant son envasement, alimentait le moulin. La chaussée sert au passage d'un chemin communal. Une vanne d'amenée passe sous la digue puis à l'intérieur du moulin. La chute d'eau générée par la digue faisait fonctionner la turbine. Une vanne de décharge et un déversoir à l'extrémité ouest de l'étang complétaient ces aménagements. Le moulin s'apparente à une minoterie avec ses deux étages et son toit à croupe, construit en moellon de schiste avec encadrement de baies en granite. Au rez-de-chaussée, dans la partie ouest, se trouvait la turbine, tandis que les premier et deuxième étages abritaient les appareils de mouture et de blutage, aujourd'hui disparues. Deux escaliers intérieurs en bois placés au centre du bâtiment, contre la façade nord, permettent d'accéder aux étages et aux combles.Edifiée en moellon de schiste à quelques mètres au nord du moulin, la maison des meuniers adopte une typologie classique à étage et élévation ordonnancée à trois travées. Sa surface est doublée par l'ajout d'une extension construite en continue contre le pignon ouest et le mur nord, couverte d'un toit à croupe brisée. Dans le même temps, une remise et des écuries sont construites à quelques mètres à l'ouest de la maison.
Propriété privée
2016
(c) Région Bretagne
2016
Tanguy-Schröer Judith
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35