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Plateforme ouverte du patrimoine

"Maison dite ""Maison Guillerm"" 8 rue Lamennais (Tréguier)"

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison ; jardin d'hiver ; jardin ; écurie ; dépendance

Appellation d'usage

Maison Guillerm

Titre courant

"Maison dite ""Maison Guillerm"" 8 rue Lamennais (Tréguier)"

Localisation

Localisation

Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Tréguier ; Lamennais (rue) 8

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Schéma de cohérence territoriale du Trégor

Canton

Tréguier

Adresse de l'édifice

Lamennais (rue) 8

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle ; milieu 19e siècle (?)

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1904

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par source

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Guillerm Jules (commanditaire ; propriétaire)

Description historique

Logis vraisemblablement datable du 16e siècle transformé en maison d’habitation et agrandie vers le nord par l'architecte Émile Brunet en 1904 à la demande de Jules Guillerm, maire de Tréguier, son propriétaire. C’est à cette occasion que la tour d’escalier nord a été arasée. L’intervention de cet architecte a été identifiée grâce à deux planches du projet d’agrandissement daté du 4 avril 1904 et conservées par l’actuelle propriétaire madame Thévenet. Architecte parisien, Émile Brunet a été nommé Architecte en chef des Monuments historiques en 1899 en charge des départements des Côtes-du-Nord (actuelles Côtes-d'Armor), de l'Eure-et-Loir, de la Seine-et-Marne et de l'Aisne. Il a en outre la charge de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Adjoint à l'inspection Générale en 1933, il est nommé inspecteur général des Monuments historiques en 1937. L’architecte est notamment intervenu pour la restauration de la basilique de Saint-Quentin, de la cathédrale de Soissons, la cathédrale, l'église Saint-Pierre à Chartres et l'église Notre-Dame à Laon. En Bretagne, il a contribué à restaurer le château de Dinan et l'ancienne cathédrale de Tréguier. Grâce aux archives personnelles de la propriétaire, nous avons pu retrouver le nom des propriétaires successifs de ce logis, voici la dévolution :Avant 1850 : famille Cabanac. Selon les états de section du cadastre, cet ensemble localisé "rue Treusse"" composé d'une ""maison , bâtiment et cour"" (parcelle n° 331) et d'un jardin (parcelle n° 332) appartient en 1835 à ""Cabanac, la veuve à Tréguier"".11 juin 1851 : achat par le major Roger Pommeroy-Gilbert, ancien officier de l’armée anglaise, originaire de Killaloe en Irlande. Ce dernier est mort à Tréguier le 30 mai 1864. Son frère Francis Gilbert, ancien officier de l’armée anglaise demeurant à Killaloe vend la maison.25 juillet 1864 : achat par Gabriel Jean François Bruté de Rémur et sa femme Marie Thérèse Guillo Lohan pour la somme de 9500 francs. Ce dernier est receveur de l’enregistrement et des domaines à Tréguier (acte signé chez maître Charles Le Gac, arrière-grand-père de Marie-France Morvan, propriétaire actuelle de La Psalette). L’acte de vente décrit une ""maison d’habitation avec cour au-devant et jardin sur le derrière"".28 mai 1877 : achat par Jules Guillerm, ""propriétaire"" et son épouse Anna Tassel pour la somme de 15 000 francs. Jules Guillerm fut maire de Tréguier au début du 20e siècle. La demeure donnant sur la rue de la Poissonnerie et la rue Treuz est décrite ainsi : ""une maison d’habitation avec au midi, puits, écurie, remises et autres logements dans la cour, jardin au nord et au levant"". En 1877, Bruté de Rémur demeure à Pontivy : il est conservateur des hypothèques.31 décembre 1893 : Sylvain Le Moniès de Sagazan (1852-1932) vend à Jules Guillerm les dépendances de sa propriété dite ""l’ancien presbytère"" (en conservant la partie donnant dans sa cour).Selon le recensement de population de 1906 (conservé aux archives départementales des Côtes-d’Armor), 11 personnes vivaient dans cette maison : Jules Guillerm (né en 1859 à Louannec) et sa femme Anna Tassel (née en 1863 à Louannec) ainsi que leurs cinq enfants nés à Tréguier (Marie, Marguerite, Juliette, André et Jules, âgés de 5 à 21 ans). Jeanne Luyer (36 ans) assure la fonction de ""cuisinière"", Anne-Marie Zétrat (22 ans), celle de ""bonne d’enfants"", Perrine Tanguy (78 ans) est ""domestique"" et Marie Gratien (28 ans) est ""femme de chambre"". Jules Guillerm est recensé comme ""propriétaire"" (vivant de ses rentes).28 avril 1909 : achat par François Le Gueut et Marguerite Salliou. Ces derniers étaient les grands-parents de madame Thévenet, actuelle propriétaire de la maison. François Le Gueut était docteur en médecine dans l’armée ayant le grade de capitaine. Pendant la première guerre mondiale, il a exercé à l’hôpital militaire de Tréguier (dans l’ancien séminaire) comme médecin chef. Sa cantine militaire a été précieusement conservée. L’acte notarial décrit à cette occasion : ""une belle propriété de maître de construction récente composée de : 1. Une maison d’habitation à deux étages comprenant vestibule, cuisine et salle à manger au rez-de-chaussée, deux chambres et cabinet à chacun des étages avec grenier au-dessus.2. En retour contre la longère nord de la précédente, autre maison élevée sur caves avec perron donnant sur le jardin d’hiver au-rez-de-chaussée, chambres et cabinet de toilette à chacun des deux étages.3. Cour au midi et au levant de la maison d’habitation avec pompe et porte-cochère donnant sur la rue. 4. Au midi de la cour, un bâtiment construit en pierres et couvert en ardoises comprenant remise, sellerie et écuries avec box et stalles et autres logements.5. Au nord et au levant des maisons d’habitation, jardin anglais et potager avec serre, cabinet d’aisances et poulailler.Deuxièmement. Par annexe à ladite propriété. Une portion distincte de l’ancien presbytère comprenant un appartement avec vestibule au rez-de-chaussée et chambre de cabinet au-dessus. 2. Cour au nord"".La petite dépendance flanquant le logis ancien a été construite entre 1911 et 1914 : elle était surnommée le ""trou à fouillis"". C’est dans cet espace vitré vers le jardin - que Françoise Thévenet, l’actuelle propriétaire de la maison, faisait ses devoirs.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Granite ; moellon ; schiste ; moellon

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan régulier en L

Description de l'élévation intérieure

2 étages carrés ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans demi-croupe

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Couverts ou découverts du jardin de l'édifice

Pelouse

Commentaire descriptif de l'édifice

L’ancien logis est orienté vers le sud : il est doté de deux étages carrés et d’un étage de comble. Il s’agit d’une élévation ordonnancée à quatre travées : sa façade en moellon et ses ouvertures ont été entièrement reprises au début du 20e siècle. La façade postérieure est percée de deux travées de fenêtres sur trois niveaux. La travée ouest est un ajout permettant de faire communiquer la partie ancienne et l’aile nouvelle orientée vers le nord : au rez-de-chaussée se trouve ainsi le "petit vestibule"". Selon le plan de distribution de 1904, cette partie de la maison d’habitation comprend : au rez-de-chaussée, une entrée donnant sur l’escalier et distribuant les pièces, une cuisine et une salle à manger ; au premier étage : trois chambres dont une d’enfant et des toilettes ; au deuxième étage trois chambres dont une d’enfant et des toilettes. Au total, six chambres dont deux d’enfant.Au nord, grand agrandissement dit ""aile nouvelle"" à double orientation vers l’ouest (côté rue) et vers l’est (côté jardin et estuaire). Rez-de-chaussée sur cave, étage carré et comble habitable doté de grandes lucarnes. Du perron, on entre dans un grand vestibule donnant accès, d’une part au salon et au jardin d’hiver (nommé ""véranda-fumoir"" par l’architecte) situé en enfilade, d’autre part à la cage d’escalier monumental donnant sur quatre chambres. Depuis le grand vestibule, la communication à la partie ancienne du logis se fait par deux portes : la première donnant directement sur la salle à manger, la seconde sur un petit vestibule et permettant de rejoindre la cour située au sud. La cave est accessible depuis le vestibule ou depuis l’extérieur côté jardin. Les sols en mosaïque de tesselles de marbre (vestibule, petit vestibule et jardin d’hiver) ne sont pas attribués : il pourrait cependant s’agir du travail de l’atelier d’Isidore Odorico, mosaïste installé à Rennes à partir de 1882.Le ""nouveau salon"" est doté d’un plafond à caisson à décor floral en staff dessiné et réalisé par le sculpteur P. Seguin. Il a conservé les doubles-rideaux et les papiers peints dessinés pour Jules Guillerm.Rampes, garde-corps et balcons extérieurs en fer forgé sont de E. Robert.Construit en brique avec ornementation en carreaux de céramique (""frise en grès flammé"" selon la description de l’architecte), le jardin d’hiver présente une couverture en carreaux de céramique disposés écailles de poisson. A l’extérieur, les appuis sont également couverts de carreaux de grès verdâtre au décor floral et ornés de coquilles. Les ouvertures sont dotées de vitraux de style art nouveau à l’esthétique tout en lignes courbes. Une porte donne directement dans le jardin via un escalier.

État de conservation (normalisé)

Bon état

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Demeure

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2017

Date de rédaction de la notice

2017

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Lécuillier Guillaume

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35

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Tréguier, 8 rue Lamennais : maison, élévation nord sur jardin. L'aile nord a été construite en 1904 pour Jules Guillerm, maire de Tréguier
Tréguier, 8 rue Lamennais : maison, élévation nord sur jardin. L'aile nord a été construite en 1904 pour Jules Guillerm, maire de Tréguier
(c) Région Bretagne
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Tréguier, 8 rue Lamennais : maison, élévation nord sur jardin. L'aile nord a été construite en 1904 pour Jules Guillerm, maire de Tréguier
Tréguier, 8 rue Lamennais : maison, élévation nord sur jardin. L'aile nord a été construite en 1904 pour Jules Guillerm, maire de Tréguier
(c) Région Bretagne
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