Manoir
Manoir, Le Plessis (Saint-Hélen)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Saint-Hélen
Parc naturel régional de la Vallée de la Rance - Côte d'Emeraude
Plessis (le)
En écart
Cour ; enclos ; portail ; puits ; grange
16e siècle ; 1ère moitié 19e siècle
Noble homme Guillaume de Fauteret est mentionné au Plessis en 1500. Du 16e siècle sont encore en place, quelques vestiges : portail d’entrée, une partie du manoir avec son entrée principale et la métairie adjacente sur laquelle est venue se construire un nouveau logis. La famille Bizien-du-Lézard est mentionnée comme étant propriétaire du manoir du Plessis au début du 19e siècle. Jean-Baptiste de Bizien du Lézard (1785-1865) est maire de Saint-Malo en 1814 et 1815, puis député des Côtes-du-Nord de 1827 à 1831. Cette famille fait entreprendre de grands travaux au Plessis. Elle est à l’origine de la réhabilitation et de l’agrandissement du logis. On lui doit également la construction de la chapelle, entre 1811 et 1844. Cette dernière réemploie un portail ancien du 16e siècle de provenance inconnue. Le mobilier de la chapelle est également issu de réemplois du 18e siècle. Le tableau de la nativité est une œuvre de qualité plus ancienne datable du 17e siècle. Il est fort probable que cette œuvre était anciennement sur un châssis de plus grand format. Elle est à rapprocher de l’œuvre de Daniel Hallé, notamment la nativité peinte en 1669 (Musée des beaux arts de Rouen).La très grande grange qui borde la cour, à l’est, est également construite dans la première moitié du 19e siècle. Ce bâtiment a servi temporairement d’école entre 1941 et 1948 avant son installation à la Guerche où un centre d’apprentissage ménager est créé en 1951.
Granulite ; moellon ; granite ; pierre de taille
Ardoise
1 étage carré ; étage de comble
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
La propriété du Plessis a fait l’objet d’une mutation de son fonds. L’actuelle métairie, dont le logis est reconstruit dans la deuxième moitié du 19e siècle, est aujourd’hui une propriété indépendante. L’entrée du manoir a été déplacé, vers l’est, entre le bâtiment du gardien et la chapelle.La Chapelle, de plan rectangulaire régulier, possède un petit campanile en façade fait de charpente et d’essentage d’ardoises. La couverture de ce campanile est particulièrement soignée avec son décor d’ardoises en écailles et une croix en ferronnerie repercée. L’ancien logis a été déclassé en dépendance, la salle du manoir est en partie en place, comme en rend compte la belle porte en plein-cintre,soulignée d’une moulure saillante qui repose sur deux culots sculptés de têtes d’atlantes. Une haute fenêtre, aux ébrasements profonds, éclaire encore la pièce, aujourd’hui à usage de resserre.Un nouveau logis est rebâti sur des fondations anciennes, puis agrandi vers l’est. Les deux portes en plein-cintre, aujourd’hui murées, de l’ancienne métairie se voient toujours en rez-de-chaussée.Un grand escalier de charpente à retours est installé. Il reprend un modèle courant du territoire : rampes à balustres et départ sculpté formant un enroulement élégant.Dans la cuisine se situe une ancienne cheminée qui a été réduite. La salle à manger, à l’est, est intéressante par son aménagement. Les angles sont adoucis par des placards arrondis, tel que cela se pratique dans les demeures bourgeoises.Les chambres possèdent des alcôves et celles des combles ont maintenu leur aménagement du début du 19e siècle. A ce niveau, un simple cloisonnement en pitchpin a été observé.
2018
(c) Région Bretagne
2018
Orain Véronique
Dossier individuel
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