Hôtel
Hôtel
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; 2 rue du Pont-Roby ; rue de la Fabrique ; rue Préville
Felletin (commune)
Pont-Roby (rue du) 2 ; Fabrique (rue de la) ; Préville (rue)
1817 D 713, 714 ; 2003 AL 414, 415, 416
En ville
Jardin ; portail ; clôture ; pavillon de jardin ; écurie ; remise ; puits
2e moitié 18e siècle
19e siècle
Parties déplacées
Cette demeure datant probablement de la deuxième moitié du 18e siècle, a dû être bâtie sur un édifice plus ancien si l'on observe la cave dont la datation de la voûte (traces de collage) est postérieure à celle du mur sud, dans lequel est visible, d'ailleurs, l'encadrement d'une ouverture aujourd'hui murée. Sur le cadastre de 1817 n'apparaît pas le bâtiment avec passage couvert, perpendiculaire à l'élévation nord du logis et longeant la rue Préville ; celui-ci a été construit entre 1817 et 1841, probablement au moment du percement de la rue Préville (l'un et l'autre étant portés sur le plan d'alignement de 1841, la nouvelle rue étant alors appelée rue du Pré du Prieur). Les pavillons de jardin ont été édifiés ultérieurement, probablement au cours de la deuxième moitié du 19e siècle (celui de l'angle nord-est ayant probablement remplacé un petit bâtiment visible sur le cadastre de 1817). Au cours de la première moitié du 20e siècle, la structure de la demeure a été quelque peu modifiée (changement de position d'une partie de l'escalier et modification de l'emplacement des portes desservant les pièces) ; certains éléments de décor ont aussi été démontés (lambris de revêtement et cheminée). En 1817, cette demeure appartenait à Chausseyr La Prade, avoué à Limoges et en 1841, à un membre de la famille Ruyneau de Saint Georges ; par suite d'une alliance matrimoniale, elle passa ensuite à la famille Hugon de Scoeux, puis à la famille Richen et à la famille Pinlon qui la vendit aux propriétaires actuels. En 1914, cette demeure abritait la perception de la ville.
Granite ; moellon ; enduit partiel
Tuile plate
1 étage carré ; étage de comble
Voûte en berceau
Élévation à travées
Croupe
Escalier intérieur : escalier de type complexe
Cet édifice occupe une parcelle d'angle, limitée, à l'est et à l'ouest, par deux rues latérales et au sud, par un petit jardin clôturé d'une grille, avec portail et au nord, par un grand jardin entouré d'un mur en pierre. C'est l'exemple même d'une grande maison bourgeoise que l'on peut assimiler à un hôtel particulier, situé, curieusement, dans un quartier de tradition artisanale. Elle est bâtie partiellement sur une cave voûtée, accessible par un escalier droit en pierre, dans laquelle sont conservées deux cuves rectangulaires en pierre. Cette maison, double en profondeur, comporte un étage carré, un étage de comble éclairé par des lucarnes, et développe deux façades homogènes de sept travées avec baies au linteau en segment d'arc ; la porte de la travée centrale de l'élévation antérieure est agrémentée d'un décor sculpté ; les fenêtres du premier étage présentent des garde-corps en ferronnerie. Trois lucarnes s'ouvrent dans le versant sud et une seule et plus grande, dans le versant nord, dominant la travée centrale. A l'intérieur, l'escalier central tournant, situé en fond de parcelle, à une volée droite et deux volées divergentes, comporte une rampe en ferronnerie. Une partie de solive, visible depuis le repos de l'escalier, est recouverte d'un décor peint. Au niveau des combles, apparaît partiellement la charpente, composée de chevrons formant fermes. Dans les angles nord-ouest et nord-est du jardin se situent respectivement deux pavillons carrés avec toit en pavillon ; le premier semblerait être un petit oratoire puisqu'il abrite à l'intérieur une petite niche ; le second, plus important, bâti sur deux niveaux, présente un étage de soubassement à usage vraisemblable de remise ; son deuxième niveau, traité en pan de bois et torchis, accessible par un escalier extérieur, percé d'une porte et d'une baie en plein cintre, devait abriter un salon d'été. Dans ce même jardin est conservée une pierre tombale gravée (pierre tombale de Charles Annet Félix Hugon de Scoeux décédé à Felletin, le 28 janvier 1874, à l'âge de 71 ans). Le petit jardin sud abrite un puit couvert ; les piles qui cantonnent le portail sont surmontées d'éléments décoratifs sculptés (sorte d'amortissements galbés surmontés d'une boule). Le bâtiment latéral longeant la rue Préville se développe sur deux niveaux ; sa partie nord devait abriter les écuries, sa partie sud une remise, et l'espace surmontant le passage couvert qui relie la rue au jardin devait servir de grenier à foin.
Peinture ; ferronnerie ; sculpture
Ornement
Reste de décor végétal peint sur une poutre ; décor de volute ornant la rampe de l'escalier ; décor végétal sculpté en bas-relief sur les deux amortissements qui surmontent les piles du portail.
Édifice résidentiel avec parties constituantes, à un étage carré, rez-de-chaussée totalement habitable, décor intérieur et extérieur
Restauré
À signaler
Cet hôtel particulier, bien que sa structure intérieure ait été remaniée, a conservé toutes ses dépendances et certains éléments de décor (décor sculpté extérieur, vestiges de décor peint intérieur).
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Felletin
2003
Celer Françoise
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00