Hôtel
Hôtel
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; impasse Quinault ; 6 rue Reby-Lagrange
Felletin (commune)
Quinault (impasse) ; Reby-Lagrange (rue) 6
1817 D 458 ; 2003 AM 23, 34
En ville
Cour ; jardin ; logement ; portail ; remise ; hangar
Limite 16e siècle 17e siècle ; 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
14e siècle (?) ; 15e siècle (?)
1833
Porte la date
Remploi
L'histoire de cet édifice, compte tenu de sa situation géographique, est liée à celle des fortifications de la ville ; en effet, vu l'étude du parcellaire et vu surtout l'épaisseur du gros oeuvre de la façade orientale de cette demeure, il est certain que cette élévation correspond au mur de l'enceinte construite entre les 13e et 15e siècles. A l'appui du mur d'enceinte, l'édifice s'est développé en trois phases ; la partie nord date vraisemblablement du 16e siècle ; la partie centrale a été ajoutée ou remaniée probablement au cours du 18e siècle et la partie sud a été aménagée au cours du 2e quart du 19e siècle (date portée : 1833). Il semblerait qu'à l'occasion de l'agrandissement ou de la modification réalisée au 18e siècle, la partie nord ait été modifiée et restructurée (modification de l'élévation antérieure avec traitement en trois travées, restructuration intérieure avec création d'un couloir et aménagement d'un escalier). Ce nouvel agencement réalisé au 18e semblerait correspondre à l'époque où l'édifice devint réellement un hôtel particulier. Il est probable que la partie ajoutée au 19e fût initialement une remise et que par la suite, son deuxième niveau fût aménagé en chambres. En 1817, selon le cadastre, existait un bâtiment formant aile en retour et clôturant le côté nord de la cour ; ce bâtiment à usage inconnu a été démoli et remplacé ultérieurement par les deux bâtiments actuels (ancien logement ? et remise). Le hangar situé au sud-ouest de la cour date probablement de la fin du 19e siècle. La tradition orale avance que cet hôtel aurait servi de prison, à la Révolution ; en 1817, il appartenait à François Durand, avoué, et par la suite à la famille Rivière des Borderies et Bournaret, propriétaire de la manufacture de tapisserie appelée la Bastille, située à Chanteloube et aujourd'hui démolie.
Granite ; moellon ; enduit
Tuile plate ; tuile creuse
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
Voûte en berceau
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Cette grande demeure, assimilée à un hôtel particulier, se situe entre cour et jardin, l'ensemble étant clos par un mur en pierre. Au fond de l'impasse Quinault, un portail en ferronnerie, avec piles en pierre ornées d'éléments sculptés en forme d'urnes, donne accès à la cour, fermée à l'est, par la longue façade du logis ; le côté nord de la cour est occupé par deux bâtiments recouverts de tuiles plates, l'un (probablement ancien logement) , à deux niveaux et présentant une maçonnerie en pierres de taille bien appareillées, l'autre (ancienne remise servant aujourd'hui de garage) à un seul niveau. A droite du portail, subsiste un vieil hangar à ossature en bois (peut-être ancienne remise de voitures à cheval) , recouvert d'un toit en appentis, en tuiles creuses. Une petite porte aménagée dans la clôture du jardin donne accès à la rue Reby-Lagrange. La demeure, simple en profondeur, avec étage carré et étage de combles éclairé à l'ouest par deux lucarnes latérales, est bâtie partiellement sur une cave voûtée s'étendant sous la partie nord et éclairée par deux soupiraux ouverts à l'ouest ; la maçonnerie de cette cave et certains éléments architecturaux (larges ébrasements en pierre de taille d'anciennes baies en partie murées) laissent supposer que son couvrement a été effectué sur un bâti plus ancien. Sur les deux élévations de la demeure, la variété des modénatures des baies correspond aux différentes étapes de construction. Sur l'élévation antérieure, les baies des trois premières travées nord (partie 16e) possèdent un linteau monolithe et une des baies du rez-de-chaussée a conservé les traces d'arrachement d'un meneau et son appui saillant ; les baies des trois autres travées centrales présentent un linteau formant plate-bande ; les baies de la partie sud (ancienne remise ?) ne sont pas ordonnancées ; au rez-de-chaussée, une porte à deux vantaux est surmontée d'un linteau en anse de panier daté 1830 et l'étage est percée de trois fenêtres similaires à encadrement à angle vif. Sur l'élévation postérieure, la partie nord, aux baies non ordonnancées, présente, au rez-de-chaussée, des ouvertures relativement récentes (deux portes-fenêtres latérales et une porte centrale) et à l'étage, deux baies de forme oblongue de facture ancienne ; une large travée aveugle, au sud de cette élévation, correspond au mur intérieur très épais séparant la partie nord de l'édifice et la partie centrale du 18e ; l'élévation postérieure de cette partie centrale est rythmée en trois travées de baies à la modénature similaire à celles de l'élévation antérieure ; la partie sud (correspondant à l'ajout du 19e siècle) est en partie aveugle, percée seulement d'une porte-fenêtre, au rez-de-chaussée et d'une fenêtre, à l'étage. Intérieurement, la partie nord comporte un couloir qui mène, à gauche à la grande cuisine dotée d'une cheminée en pierre et à droite, à la salle à manger ; au fond du couloir part l'escalier en bois, tournant à volées droites qui dessert l'étage. Un grand nombre de pièces (salle à manger, salon et chambres) ont conservé leur lambris de revêtement ; certaines chambres ont aussi conservé leurs anciens cloisonnements avec alcôve. Un escalier de service a été aménagé dans la partie 19e. Au niveau de l'étage s'effectue une communication entre les trois parties de l'édifice. A l'étage, l'épaisseur très importante du mur (visible notamment au niveau de l'ébrasement des fenêtres oblongues de la partie nord) permet d'argumenter la thèse de l'intégration d'une partie du mur de fortification dans la construction de cette demeure.
Sculpture ; menuiserie
Fleur
La salle à manger a conservé un grand meuble à deux corps intégré dans le mur nord qui porte un décor floral sculpté et des moulurations de style 18e.
Édifice résidentiel avec parties constituantes, à un étage carré, rez-de-chaussée totalement habitable, décor intérieur et extérieur
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Felletin
2003
Celer Françoise
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00