Moulin à farine ; usine textile ; minoterie
Tissage et foulage de draps
Moulin à farine du Roy ; usine textile (filature, teinturerie, tissage et foulage de draps) et minoterie du Pont-Roby
Maison
Moulin à farine du Roy, puis usine textile (filature, teinturerie, tissage et foulage de draps) et minoterie du Pont-Roby, actuellement maison
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; rue du Pont-Roby
Felletin (commune)
Pont-Roby (rue du)
1817 D 739 à 742 ; 2003 AL 372 à 374
En ville
Creuse (la)
2e moitié 19e siècle
Le moulin du Roy construit, selon l'abbé Pataux, en 1627, appartenait au 18e siècle aux comtes d'Aubusson. Le 12 janvier 1782, il est cédé en emphytéose à Pierre Coucaud, dit Plafait, qui acquerra, au début du 19e siècle, le moulin du Liaport. Le moulin du Roy possède deux roues, l'une anime une meule à froment, tandis que l'autre anime une meule à seigle. Entre 1791 et 1861, le barrage du moulin, établi de l'autre côté (en amont) du pont Roby, fait l'objet de plaintes répétées et d'enquêtes administratives successives, car il élève le cours des eaux et les porte systématiquement sous la première arche du pont. Divers projets de travaux ou de démolition, toujours reportés, proposent de solutionner ce dysfonctionnement. En 1839, c'est Anne Bregère veuve Chireix (meunier) qui est propriétaire du moulin. En 1858, le moulin est détruit. En mai 1859, Jean-Victorin Sénéchal, négociant, et sa femme Madeleine-Antoinette Colson, nouveaux propriétaires, font construire un bâtiment neuf recouvrant en partie le bief de dérivation. En 1860, J-V. Sénéchal exhausse le barrage et transforme son usine, malgré le mécontentement du propriétaire du moulin de la Vergne situé en amont. A partir de 1880, les bâtiments sont connus sous l'intitulé moulin à cylindres et fabrique à métiers. Ils abritent une filature, une teinturerie et une usine de tissage de draps de laine, dont le foulonnage est réalisé grâce à des maillets. L'activité cesse vers la fin du 19e siècle. Au début du 20e siècle, Henri Dauphin, possédant le moulin du Pont-Roby et parallèlement le moulin de chez Raze, est qualifié de minotier. Son usine fonctionnait (jour et nuit) grâce à une turbine hydraulique. Elle produisait, en 1929, 100 quintaux de farine par 24 heures et fournissait ainsi la plupart des boulangers du sud de la Creuse, de la haute Corrèze et d'une partie du Cantal. La maison d'habitation sans doute construite dans la seconde moitié du 18e siècle, est transformée vers 1894-1896 et abrite les bureaux de la minoterie. Cette dernière est détruite par un incendie en 1929. Quelques années plus tard, les propriétaires font aplanir les ruines et combler le bief de dérivation. Il ne subsiste que le logis (anciens bureaux).
Granite ; moellon ; enduit
Tuile plate ; ardoise
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Croupe
Énergie hydraulique
La prise d'eau du moulin, avec plusieurs vannes de décharge, était située immédiatement après la première arche orientale du pont Roby. Le bief de dérivation se poursuivait sur une centaine de mètres, le long de la rue du Pont-Roby jusqu'au site du moulin du Roy et rejoignait la Creuse peu après, en un endroit marqué aujourd'hui par une voûte en pierre. On ignore tout de l'architecture du moulin du Roy, disparu peu avant 1850. Des cartes postales du début du début du 20e siècle restituent l'aspect du site pendant son activité minotière. 3 bâtiments successifs sont visibles : un petit bâtiment en rez-de-chaussée, un 2e à 1 étage carré, qui a pu servir de logement, et enfin un grand bâtiment de 2 étages carrés surélevé d'un étage de combles, reprenant les caractéristiques de certaines minoteries du 1er quart du 20e siècle. Tout l'espace autrefois occupé par les bâtiments industriels est aujourd'hui comblé et occupé par un espace de jardin privé. La maison d'habitation (accueillant les bureaux de la minoterie) est toujours visible. Elle est caractérisée par un toit à croupe, ainsi que deux étages carrés et un étage de comble. L'angle sud-est du bâtiment est marqué par un important chaînage d'angle, tandis que l'angle sud-ouest est animé par une échauguette. On peut supposer que cette dernière abrite un escalier.
Vestiges
Refus de visite du logis.
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Felletin
2003
Robinne Paul-Edouard ; Lazaj Jehanne
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00