École
Saint-Roch
École Saint-Roch
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Felletin ; 33 Grande Rue ; impasse Saint-Roch
Felletin (commune)
Grande Rue () 33 ; Saint-Roch (impasse)
2003 AM 16, 468
En ville
Cour
2e moitié 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle
Outre le service des pauvres et des démunis, le souci d'éduquer fut l'une des préoccupations des dames oeuvrant à l'hôtel-Dieu de Felletin. Dès 1766, Mlles Tissier, Moussard et Tibord projettent d'ouvrir une classe gratuite et le 1er décembre 1802, Madeleine Gipoulon (soeur Victoire, en religion) , ouvre une classe, secondée par sa cousine Germaine Ronzet. Avec l'aide de l'évêque de Limoges, Monseigneur du Bourg, qui en rédige la règle, l'appui du sénateur Cornudet et la bonne volonté de madame de Courthille de Saint-Avit, ancienne prieure du couvent de Blessac, acceptant de devenir la supérieure, la communauté des Soeurs de Saint-Roch est constituée, après signature d'un décret de reconnaissance par Napoléon Ier, à Dantzig, le 1er juin 1807. L'année suivante, par acte de vente du 27 août 1808, l'hôtel-Dieu acquiert, des époux Jagot-Lachaume, une maison voisine avec basse-cour, deux écuries, deux jardins et un petit enclos qui en dépendent ; cette maison, destinée à servir d'établissement pour l'éducation des jeunes filles, est reconstruite en 1823 (les travaux s'élevèrent à 80 000 francs) et prend le nom de grand bâtiment. Le 5 août 1853, le ministère des cultes reconnaît ces religieuses éducatrices de Felletin comme une congrégation avec supérieure générale. En 1845, cette nouvelle congrégation achète au sieur Drive la maison située au 33 Grande Rue qui sera en partie reconstruite en 1875 ; l'année suivante, elle achète une autre maison appartenant à Mme Jourdain et y fait effectuer des réparations en 1882. En 1887, l'école se dote d'une classe enfantine créée par Mlle Lanoix et en 1904 elle fermera ses portes. 40 ans après, l'école Saint-Roch sera réouverte par les soeurs de la Providence de Peltre, et comptera trois classes. Un troisième bâtiment, abritant des classes et accessible par l'impasse Quinault, est construit dans les années 60. En 1986, l'école Saint-Roch devient collège et se regroupe avec celui d'Aubusson. En 1991, les soeurs de la Providence quittent l'établissement et celui-ci cessera ses fonctions en juin 2004.
Granite ; moellon ; pierre de taille ; béton ; rocaille
2 étages carrés ; étage de comble
Élévation à travées
Croupe ; toit à longs pans
Escalier intérieur
L'école Saint-Roch, se développant entre l'impasse Saint-Roch, la Grande Rue et la rue Reby-Lagrange qui délimite la cour de récréation, comporte trois bâtiments principaux à deux étages. On distingue une maison située à l'angle de la Grande Rue et de l'impasse Quinault (abritant, peut-être à l'origine bureaux et logement de directeur) , une construction dite le grand bâtiment, situé en arrière, relié à la maison par une adjonction moderne servant de sas et occupant le côté ouest de la cour ; le troisième bâtiment (bâtiment moderne) se situe au nord dans le prolongement du deuxième, entre impasse et cour . La maison, avec toit à longs pans, présente, sur la rue, une façade en pierre de taille, à trois travées, avec deux bandeaux plats, corniche moulurée et trois lucarnes à croupe ; l'encadrement de l'ensemble des baies est traité en plein cintre. La lucarne centrale, constituant une niche décorée d'un fronton triangulaire, surmonté d'une croix, est ornée d'une statue de saint Roch. Le grand bâtiment abrite classes et dortoirs ; orienté à l'est et recouvert d'un toit à croupe, il développe sur la cour de récréation une façade de 7 travées, traitée en pierre de taille. Quatre bandeaux plats, une corniche moulurée, un balcon avec garde-corps en ferronnerie, présent sur la travée centrale, au premier étage, et deux clefs saillantes dominant les baies des deux étages de cette même travée, constituent les éléments de décor. Au niveau du rez-de-chaussée, deux portes latérales donnent accès aux classes et la porte de la travée centrale mène au couloir qui conduit à l'escalier situé en fond de bâti à droite. Le troisième bâtiment est construit en béton. Sur le côté sud de la cour, un bâtiment étroit et long (à usage de dépendances : latrines et remise) , sans étage et recouvert d'un toit en croupe, présente une élévation percée de deux portes en plein cintre et de trois oculi. Au fond de la cour, dans l'angle nord-est, est visible une grotte de Lourdes traitée en rocaille.
Sculpture
IM23001617
Propriété privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Ville de Felletin
2003
Celer Françoise
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine, Maison de la Région - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Limoges - 27, boulevard de la Corderie - CS 3116 - 87031 Limoges Cedex 1 - 05 55 45 19 00