Parc
Parc de l'observatoire
Parc de l'observatoire
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 34, 36, 41 à 43 avenue de l'Observatoire
Anciennement région de : Franche-Comté
Besançon nord-ouest
La Bouloie
Observatoire (avenue de l') 34, 36, 41 à 43
2004 HK 4, 5, 44, 92, 93, 94, 99, 101, 122, 123
En ville
Jardin potager ; verger ; allée ; clôture de jardin
Observatoire
IA25000379
1er quart 20e siècle
1904
Daté par source
Attribution par source
Lebeuf Auguste (commanditaire)
Le décret présidentiel du 11 mars 1878 crée l'Observatoire astronomique, météorologique et chronométrique de Besançon. La convention signée le 31 mai 1882 entre le maire de Besançon et le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts stipule que l'achat du terrain et la construction des bâtiments sont à la charge de la ville. Cette dernière acquiert à la Bouloie un site d'une superficie de 7, 5 ha, traversé par la route de Gray (actuelle avenue de l'Observatoire). Le projet de l'architecte du département, Etienne-Bernard Saint-Ginest (1831-1888) , approuvé le 16 janvier 1883, ne prévoit pas de parc. Faute de moyens, la clôture du site par des murs est différée (elle ne sera jamais réalisée) et remplacée par une haie d'épines blanches, plantée en décembre 1885 par Georges Calame, horticulteur à Besançon. En 1899, désirant créer des vergers cantonaux, la Société d'Horticulture du Doubs demande que la ville mette le terrain à sa disposition pour y faire pousser des espèces à fruits à cidre susceptibles de fournir des greffons (projet sans suite ?). En 1903, le directeur Auguste Lebeuf écrit au Service des promenades de la ville afin de créer un parc boisé et désire "que les essences d'arbres adoptées comprennent en premier lieu tout ce qui est d'origine franc-comtoise afin d'en tirer des conclusions météorologiques intéressantes". Le rapport de l'agent voyer D. Gouspy et du directeur de la Voirie Jeannot stipule : "Les points de vues que l'on découvre depuis cet endroit peuvent certainement compter parmi les plus jolis panoramas des alentours de Besançon, aussi importe-t-il de donner à ces plantations l'aspect général d'un parc boisé dans lequel on doit ménager des lignes de vues". Il donne un détail estimatif des essences retenues, les plus variées possibles : hêtres, frênes, bouleaux, acacias, ormeaux, chênes, noyers, cerisiers, pruniers, noisetiers, tilleuls argentés, marronniers blancs ou d'Inde, sophoras du Japon, érables sycomores, planes ou négundo panachés, peupliers blancs de Hollande, alisiers blancs, sorbiers des oiseaux, vernis du Japon, catalpas, virgilier à bois jaune, tulipiers de Virginie, ifs, épicéas, pins noirs d'Autriche et pins sylvestres. Pour les massifs, il prévoit des buissons ardents (pyracanthas) , des weigelias, dentzias, forsythias, genêts d'Espagne... Ce projet est approuvé le 6 novembre par le Conseil municipal et doit commencer en 1904 par la plantation d'arbres à haute tige (acacias, tilleuls, marronniers, sycomores et sorbiers) en bordure des allées menant aux pavillons de la méridienne et de la bibliothèque, et au logement du directeur. Les plants sont fournis par plusieurs pépiniéristes, notamment les maisons Bey-Rozet et Fils, de Marnay (Haute-Saône) , et Croux, du Val-d'Aulnay (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine). A partir de 1909, l'établissement dispose d'un concierge faisant également office de jardinier. La haie clôturant le site est partiellement détruite lors de la seconde guerre mondiale alors que le parc est, à partir de 1942, divisé en jardins familiaux réservés aux membres de l'Enseignement supérieur. Restaurée par la suite, elle est supprimée au nord-ouest lors du transfert de la météorologie. Le plan d'origine, modifié par un certain nombre d'empiétements, est actuellement peu lisible mais le parc compte toujours quelques sujets remarquables pour eux-mêmes ou par leur association, certains datant du début du 20e siècle.
Jardin irrégulier
Jardin en pente
Bocage de jardin ; groupe d'arbres ; pelouse ; prairie ornementale ; salle de verdure
Situé sur un mamelon dont le sommet est coupé par l'ancienne route de Gray, le parc descend en pente douce vers le nord et vers le sud, de part et d'autre de la route. De plan irrégulier, il est délimité par une haie qui, actuellement, masque partiellement les vues offertes vers le sud, sur le quartier de Saint-Ferjeux et les monts encadrant Besançon. Le tracé d'origine reliait les bâtiments par des allées courbes, respectant toutefois les axes orientés, toujours particulièrement marqués dans la partie nord : allée centrale nord-sud (allée René Baillaud) , bordée de tilleuls et reliant le pavillon de l'équatorial coudé au nord à la route (vers les bureaux actuels) , et petite allée perpendiculaire ouest-est, encadrée de marronniers d'Inde, joignant le pavillon de la bibliothèque à l'ouest à celui de la méridienne. Celle de la partie sud, qui lui était parallèle et reliait la maison du directeur (à l'ouest) à la conciergerie (à l'est) , n'est plus que partiellement lisible. Dans cette partie sud, un nouveau chemin traverse la prairie en contournant le bâtiment des bureaux. La conciergerie a conservé son jardin potager, contrairement à la maison du directeur près de laquelle se voient encore les vestiges d'un verger. L'environnement de cette dernière est particulièrement soigné : allée de sorbiers et hêtre pourpre associé à un catalpa et un paulownia au nord, hêtre pleureur et catalpa à l'ouest, salle de verdure à l'est. Dans la partie nord, délimité à l'est par des groupes d'arbres où se remarquent des châtaigniers, un gazon s'étend à l'avant des bâtiments, l'arrière étant occupé par une prairie.
Intérêt botanique
Le parc compte un certain nombre de sujets remarquables dans la région : hêtre pourpre, hêtre pleureur, châtaigniers et pins.
Propriété de la commune
2002
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine ; © Monuments historiques
2005
Poupard Laurent ; Blandin Patrick
Sous-dossier
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10